Certes la gente féminine est victime d’actes de violence, mais il faut aussi reconnaître que son ampleur est manifestement surévalué par les mouvements féministes pour justifier leur activisme et leur appel de financements. Oui, notre pays est relativement épargné par rapport à beaucoup d’autres ; à titre d’exemple, en France, 157 femmes sont mortes de violences conjugales ; ainsi, selon les statistiques officielles, en moyenne, une femme y meurt sous les coups de son compagnon toutes les 60 heures (2 jours et demi) ; 75.000 femmes y sont victimes de viol chaque année ; c’est donc à juste raison que les violences conjugales y constituent une ‘’grande cause nationale’’ ; et tout cela rentre dans un contexte de violence globale, puisque les violences conjugales n’y représentent qu’environ 20% des homicides. Il faut donc savoir relativiser, ce d’autant que le monde entier est entrain de vivre une crise de valeurs sans précédent (généralisation de l’adultère, homosexualité, prostitution, toxicomanie, insécurité, conflits, iniquités, etc.). Selon le Fond de Développement des Nations-Unies pour la Femme, en moyenne, dans le monde, 1 femme sur 3 a été battue, violée ou a subi d’autres sévices au cours de sa vie (3). Quoique nous ne nous reconnaissons pas dans ce tableau catastrophique, nous jugeons nécessaire de sensibiliser pour prévenir et limiter la progression de ce phénomène ; mais il n’est guère nécessaire de l’amplifier, de noircir l’état des lieux et de discréditer notre pays qui est, sans conteste, dans le peloton de tête des pays les plus ‘’vertueux’’, en dépit de tout ce qu’on y observe comme turpitude au quotidien – en témoigne, entre autre, la très faible incidence du VIH/Sida (moins de 1%). Qu’on nous cite seulement trois pays moins dépravé et moins violent que le nôtre ! Il n’y en a pas ! Et incontestablement, nous devons tout cela à nos traditions culturelles et surtout religieuses ; un patrimoine précieux qu’il convient donc de sauvegarder, voir de cultiver davantage ; malheureusement, les féministes les considèrent comme des facteurs favorisants cette violence et prétendent pouvoir nous en faire sortir autrement ; c’est dire qu’elles sont manifestement dans l’égarement et constituent, à l’évidence, de véritables suppôts de l’Antéchrist (Satan) – qu’elles en soient conscientes ou pas ; le Prophète (PSL) nous avait prévenu :
– Abû Hurayra rapporte ces paroles de l’Envoyé de Dieu – sur lui la grâce et la paix – : « Vous dirai-je au sujet de l’Antéchrist ce qu’aucun Prophète n’a dit à son peuple ? Il est borgne [il a une vision tronquée du monde], et il dispose d’une fausse représentation du Paradis et de l’Enfer. Ce qu’il prétend être le Paradis est en réalité l’Enfer. ». (Bukhari, Muslim) (4)
En vérité, Satan est une réalité admise par toutes les religions monothéistes ; nier son rôle dans les violences conjugales relève assurément d’une véritable incrédulité. Il n’y a pas de salut que dans la protection de Dieu envers Satan – notre ennemi déclaré. Au demeurant, la violence d’une manière générale – et celle faite aux femmes, en particulier – est un problème de santé mentale ; et dans la perspective islamique, il n’y a pas de remède en dehors de la prière et de la chasteté :
(19) Oui, l’homme a été créé instable [mentalement] ; (20) quand le malheur le touche, il est abattu (triste) ; (21) et quand le bonheur le touche, il est rebelle (violent) ; (22) sauf ceux qui pratiquent la prière (23) qui sont assidus à leurs prières, … (29) et qui se maintiennent dans la chasteté … (32) et qui gardent les dépôts confiés à eux, et respectent leurs engagements scrupuleusement. (33) et qui témoignent de la stricte vérité, (34) et qui sont réguliers dans leur prière. (35) Ceux-là seront honorés dans des Jardins (Paradis). [Cette voie de la santé mentale se recoupe avec celle du bonheur (23. Les Croyants : 1-11 – Al-Mu’minûne].
(70. Les Voies d’Ascension : 19-35 – Al-Ma’arij)
En vérité, la violence est toujours le fait d’une névrose (obsession) – et donc le fait d’une inertie dans la compréhension des problèmes existentiels ; oui, elle est toujours liée à un problème de sens. Et il n’y a pas de direction en dehors de celle d’Allah. Ainsi, la lutte contre la violence n’est pas différente des autres combats (pauvreté, sida, écologie, etc.) ; ce n’est qu’une affaire de changement de comportement – et là les politiques et les intellectuels (les psychologues en particulier) ont montré leurs limites et doivent impérativement se remettre en question et s’initier à cette nouvelle rationalité ; sinon, point de salut ! Oui, la condition des femmes ne changera pas tant qu’elles ne changeront pas de comportement – en clair tant qu’elles ne seront pas plus vertueuses (accoutrements, propos, faits et gestes).
(11) … En vérité, Allah ne modifie point l’état d’un peuple, tant que les [individus qui le composent] ne modifient pas ce qui est en eux-mêmes (leur comportement). ….
(13. Le Tonnerre : 11 – Ar-Ra’d)
N’est-il pas temps que les problèmes de genre soient envisagés autrement et qu’ils cessent d’être un fond de commerce pour celles qui prétendent défendre les droits de la femme ?
Les divisions constatées au niveau des ménages, des familles religieuses, des partis politiques et de toutes les structures de la société constituent une épreuve en rapport avec la fin des temps et l’avènement du Mahdi (retour de Jésus) – un signe des temps, comme l’enseigne l’Evangile :
(51) [Propos de Jésus Christ :] « Pensez-vous que je sois venu donner la paix sur la terre ? Non, vous dis-je ; mais plutôt la division. (52) Car désormais une famille de cinq personnes sera divisée, trois seront contre deux, et deux contre trois ; (53) le père sera contre son fils, et le fils contre son père ; la mère contre sa fille, et la fille contre sa mère ; la belle-mère contre sa belle-fille, et la belle-fille contre sa belle-mère. … (56) Hypocrite ! Vous êtes capables ce que signifient les aspects de la terre et du ciel ; alors, pourquoi ne comprenez-vous pas le sens du temps présent ? ».
(Luc 12 : 51-56)
Oui, avec l’avènement du Mahdi, vicaire du ‘’Christ de la Parousie », nous sommes dans une mouvance de paix intangible, mais elle ne se fera que par la division :
– Anas b. Mâlik rapporte ces propos de l’Envoyé de Dieu – sur lui la grâce et la paix – : « … L’Heure (fin du monde) se lèvera sur les pires des hommes, et il n’est d’autre Mahdi que Jésus fils de Marie. ».
(Al-Hâkim)
– Abû Sa’id rapporte ces propos du Prophète – sur lui la grâce et la paix – : « Le Mahdi est un de mes descendants (de Fatima) ; … il emplira la terre d’équité et de justice, tout comme elle avait été le théatre de l’iniquité et de la tyrannie. Il régnera sept années. ».
(Abû Dâwûd)
Et si telle est la mission du Mahdi, ne sommes nous pas tous des mahdistes. Que son règne vienne ! Oui, ‘’Christ’’ ou ‘’Antéchrist’’ – Il n’y a pas autre chose !
Docteur Mouhamadou Bamba NDIAYE
Ancien Interne des Hôpitaux de Dakar
Pédiatre à Thiès
Recteur de l’Université Virtuelle de la Fondation Serigne Babacar SY Ihsaan – Bienfaisance (Thiès).
REFERENCES :
(1) La revue de la littérature sur les violences faites aux femmes au Sénégal. GREFELS (Groupe de Recherche sur les femmes et les lois au Sénégal).
(2) La loi sur les violences faites aux femmes. Portail du Gouvernement. www.gouvernement.fr/tags/violence-faite-aux-femmes
(3) Les violences faites aux femmes (Femmes du monde). Blog lemonde.fr
(4) Les signes de la fin des temps dans la tradition islamique. Alif Editions, Paris, 1992.
(*) Mission de confirmation du Mahdi : http://sites.google.com/site/missionmahdi