Nébuleuse autour du Port du futur : Le Parquet attend les résultats de l’expertise
Le procureur de la République a commis des experts pour vérifier les chantiers du Port du futur et des soupçons de faux qui entourent ce dossier. Censé propulser le Sénégal dans une nouvelle ère maritime, il est loin de sortir de terre.
Le Parquet de Dakar sur la piste Bara Sady, ancien directeur général du Port autonome de Dakar (Pad). Cet intérêt du ministère public est lié au chantier du Port du futur qui n’a presque jamais démarré. Une véritable nébuleuse. Le bureau du procureur de la République près le Tribunal régional hors classe de Dakar a commis des experts. Ce travail permettra aussi de lever définitivement les soupçons de faux qui pourraient entourer cet ambitieux projet qui peine à se concrétiser. Et de vérifier la valeur réelle engloutie dans le Port du futur censé projeter le Sénégal dans une nouvelle ère maritime. Connaissant une croissance exponentielle de trafic de conteneur ces dernières années, le «Port du futur» est un des projets majeurs du Pad. Objet de la concession intervenue entre le port de Dakar et de Terminal Dp World, il consiste à la construction par l’opérateur d’un nouveau terminal pour une capacité de 1,5 millions de boîtes Evp.
L’objectif de cette extension et modernisation du port de Dakar est d’étendre et moderniser les infrastructures du Port de Dakar pour accroître les capacités d’accueil et diversifier les fonctions portuaires pour qu’il joue pleinement son rôle d’entraînement de l’Economie nationale et régionale.
Par ailleurs, il permettrait de hisser les infrastructures d’accueil (linéaire de quai, tirant d’eau, aire de stockage…) les coûts et la qualité des services (réparation, ravitaillement, manutention…) du port de Dakar au niveau des standards internationaux en faisant de lui un port propriétaire qui ne posséderait que les infrastructures de base (terrain et installations d’accès et de protection), et qui les louerait à des opérateurs privés chargés de l’exploitation et de la modernisation des infrastructures portuaires, sous la forme de concessions à long terme. Tout en conservant l’ensemble de ses fonctions de régulateur (régulation des prix et de la qualité, garantie de libre concurrence). Jusqu’ici, le Port du futur reste toujours à l’état de projet.
C’est grave ce qui se passe à DP World Dakar.200 travailleurs sont dehors pour exprimer les mécontentements face au refus de la direction de supprimer les sanctions faites à 96 agents sans motifs valables et à la tentative de destabilisation du collège des délégués de DPWorld Dakar. La direction les menace de licenciements pour avoir soutenu ces 96 agents. Au lieu de favoriser la négociation, elle fait venir au terminal à conteneurs une main d’œuvre étrangère pour remplacer la main d’œuvre local pour décanter la situation. Ce qui est contraire aux lois du pays et aux accords d’entreprise .Depuis ce jour, 29 novembre 2012, le port est paralysé par ce mouvement. Des milliards sont entrain d’être perdu pour des choses qui devait se régler en 24h.L’état et le groupe dubaiote sont alertés pour pousser la direction générale par le biais du DRH qui bloque les négociations à prendre leurs responsabilités. Le Collège des délégués a proposé la suppression des sanctions avant toute reprise de l’activité, ce qu’a refusé catégoriquement le DRH qui veut le contraire.
Personne ne peut comprendre qu’une multinationale qui fait des résultats positifs depuis son installation à Dakar en 2008 ne puisse pas satisfaire ses travailleurs (salaire anormal, pas de prime de logement, pas de prime de risque, ni de navire, la couverture médical n’est qu’a 75%, pas de 13 eme mois pour tout le personnel, sanction récurrente alors que l’activité marche avec des records par rapport aux objectifs fixés etc…). Je me pose toujours la même question: pourquoi les vaillants travailleurs ne peuvent jamais profiter des fruits de leurs labeurs ? La réponse des dirigeants est très attendu, le monde a évolué, les mentalités doivent changer. Le mérite et l’effort doivent être les socles des manageurs au lieu de privilégier les sanctions récurrentes, l’amateurisme, la division et la discrimination.
Patriote du 29112012