LE QUOTIDIEN – Le temps passe, mais la douleur reste toujours intense. La plupart des étudiants qui commémoraient hier l’assassinat de Balla Gaye étaient encore à l’école primaire. Mais ils sont figés dans le chagrin comme s’ils étaient présents lors de cette journée tragique du 31 janvier 2001. En cette matinée de commémoration, un calme plat règne à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Et dans tous les facultés et instituts, un silence de cathédral, pas l’ombre d’un étudiant. Les «Ucadistes» se sont donné rendez-vous à la stèle érigée en son honneur à l’entrée du campus social et au rectorat. Vêtus de t-shirts à l’effigie de Balla Gaye sur lesquels on pouvait «Halte à la violence pour un espace universitaire paisible», ils se sont fortement mobilisés pour réfléchir aussi sur «La synergie des acteurs pour une pacification de l’espace universitaire».
Au cours d’un point de presse improvisé après le récital de Coran, les étudiants ont dénoncé avec la dernière énergie les meurtres perpétrés sur des étudiants sans que la lumière ne soit faite. «Nous regrettons beaucoup ce qui s’est passé ces dernières années avec la perte en vie humaine de Balla Gaye, Bassirou Faye et Mamadou Diop», avance le porte-parole des étudiants, Cheikh Diop, par ailleurs président de la Commission sociale de l’Amicale des étudiants de la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odonto-stomatologie. Il fustige la lenteur des procédures judiciaires et invite les autorités étatiques à apporter la lumière afin de mettre la main sur les coupables.
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