Membre du Parti africain de l’indépendance (PAI), Amath Dansokho a fait partie de cette première formation communiste des colonies françaises d’Afrique noire, avant d’en démissionner pour créer avec d’autres camarades le PIT en 1981. Ancien maire de Kédougou et député à l’Assemblée nationale, il était réputé pour son franc-parler, son courage politique et son abnégation dans la lutte pour la liberté des peuples opprimés.
Très ancré dans la vie syndicale avant de s’ouvrir à la vie politique, Amath Dansokho, se rappelle-t-on, s’est également opposé aux anciens chefs d’État notamment Abdou Diouf (1981-2000) et Abdoulaye Wade (2000-2012), qui l’ont d’ailleurs nommé ministre avant de le limoger après ses critiques. Il a été plusieurs fois emprisonné et a connu pendant de nombreuses années l’exil sous le président Senghor entre 1960 et 1980. Après s’être opposé plusieurs fois au mode de gouvernance du président Wade, il a fini par rejoindre Macky Sall dans sa lutte en 2012. Amath Dansokho a participé à plusieurs combats politiques.
Allié du président Macky Sall, qui le nomme ministre d’État, comme fonction honorifique, l’ancien maire de Kédougou était bien intégré dans la coalition Benno Bokk Yakaar.
Une personnalité respectée grâce à son comportement d’homme incorruptible et son refus de toute forme de dogmatisme, l’ancien maire de Kédougou aura marqué, avant de décéder à l’âge de 82 ans, tous les courants de lutte contre les libertés fondamentales. Trois avant après son rappel à Dieu le 23 août 2019, le Sénégal se rappelle toujours de cette figure de gauche qui a marqué son empreinte dans l’histoire politique du Sénégal.
Dakaractu