Le démarrage de la construction d’autoponts aux carrefours de Thiaroye et Keur Massar a été lancé hier mardi, au terrain de Keur Massar en présence du Premier Ministre Abdoul Mbaye. Ce projet vise à rendre la circulation beaucoup plus fluide dans ces deux axes très fréquentés.
Dans le cadre des travaux de modernisation des principaux axes routiers et d’amélioration de la mobilité urbaine, il été officiellement lancé hier mardi à Keur Massar, le début des travaux de la construction d’autoponts sur les carrefours de Thiaroye et Keur Massar. Financé à un coût d’environ 3 milliards de F CFA, ce projet constitue le lot 1 d’un marché global de 7 milliards de FCfa entièrement financé à partir du Budget consolidé d’investissement (BCI) de l’Etat du Sénégal. Les travaux de construction des autoponts de Thiaroye et Keur Massar comprennent, la construction sur chaque carrefour d’un pont enjambant la route nationale 1 en 2×2 voies de 7.20 m de large chacune et des bandes d’arrêt d’urgence de 0.5 m de large.
L’ouvrage d’une longueur totale de 230 m, sera en pont-dalle constitué de 5 travées de 18 m de large et des remblais délimités par des murs de soutènement, enfin un giratoire sera aménagé sous le pont afin de permettre la circulation dans tous les sens et des trottoirs d’une largeur de 2 m seront construits. La sécurité des usagers a été également prise en compte dans le projet, puisqu’il est prévu des barrières et des panneaux d’indications sur les ponts.
A en croire le Premier Ministre, Abdoul Mbaye, la réalisation de l’ouvrage permettra « d’améliorer la fluidité et le volume du trafic, de décongestionner la route Nationale 1 (RN1), de réduire le cout induit par les problèmes de mobilité urbaine estimé à environs 100 milliards de F Cfa chaque année.» Le Premier ministre a par ailleurs annoncé une panoplie de projets dont la réalisation de la 3éme section reliant les localités des quartiers golf et Keur Massar ; la réhabilitation de la route reliant ICS à petit Mbao ; la réhabilitation du pont Sénégal 92 ; la remise en état de la RN1 entre Rufisque et Bargny. A cela s’ajoutent quelques autres projets comme la réalisation du prolongement de l’autoroute AIBD – Thiès devant aboutir à Touba et le tronçon 5 de l’autoroute à péage qui reliera Diamniadio à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD).
Pour Abdoul Mbaye, «A terme, le Sénégal aura des infrastructures jamais entreprises par un régime gouvernemental.» Le Ministre des Infrastructures et des Transport, Thierno Alassane Sall quant à lui, s’est réjoui du désengorgement que la réalisation de l’ouvrage va occasionner, il se dit également confiant des retombées des travaux pour les populations riveraines.
Un sentiment partagé par le maire de Pikine, Pape Sagna Mbaye qui espère tout de même « une mobilité beaucoup plus facile et une diminution des accidents de la circulation, une chose assez fréquente dans la zone.»
Les gouvernements qui se sont succédés depuis 2000 ont toujours évoqué le manque à gagner de notre économie nationale qu’engendre le manque de mobilité urbaine à Dakar et dans presque toute sa région. Ce manque à gagner avait été évaluer par nos experts et économistes à 100 milliards de FCFA, mais curieusement, on nous sort à chaque fois ce même chiffre comme un « fétiche ».
Quand j’ai entendu dire par monsieur le Premier Ministre que le manque de mobilité urbaine causait un préjudice de 100 milliards de FCFA, la question qui me vint à l’esprit est celle-ci : Comment est-ce possible que ce montant ne varie pas depuis la fin des travaux d’infrastructures qui réduisent la durée des trajets entre la banlieue et le centre ville de Dakar ?
Ces travaux n’auraient-ils eu aucun effet sur cette perte de 100 milliards que nous déplorions depuis plus de quinze ans ?