3mois après la présidentielle : la société civile fait le bilan et dénonce…

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XALIMANEWS: Selon le quotidien « le soleil », la Société civile sénégalaise, tout en se félicitant du taux de participation de 62,27 % lors de la dernière présidentielle, regrette toutefois l’absence de consensus des acteurs politiques sur le processus électoral. Notamment sur les questions du parrainage, du statut du chef de l’Opposition et la rationalisation des partis politiques.

Hier lors d’un atelier d’évaluation du programme ‘Sunu élection’ piloté par le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (COSCE), et la Plateforme des acteurs non étatiques, la Société civile est allée jusqu’à demander à ce que le Conseil Constitutionnel soit dessaisi du processus du parrainage. Inquiète de ce qu’elle appelle « la monopolisation de plus en plus forte du pouvoir par le président de la République », la Société civile exige la mise en place définitive du statut du chef de l’Opposition
Trois mois après la tenue de la présidentielle, consacrant la victoire de Macky sall au premier tour, la société civile fait le bilan de cette élection en fixant le cap vers une démocratie consensuelle. L’atelier d’évaluation du programme ‘sunu élection’, qui a été piloté par le collectif des organisations de la société civile pour les élections (cosce), et la plateforme des acteurs non étatiques, lors de la présidentielle du 24 février 2019, a constitué l’occasion de faire un diagnostic profond du processus électoral. Ainsi, y ayant joué un rôle prépondérant, la société civile a jugé nécessaire d’effectuer un ‘flash back’ au cœur de sa démarche démocratique avec comme toile fond, sa contribution au processus électoral de la présidentielle.
D’emblée, ces sentinelles de la démocratie, épaulées par l’union des magistrats du Sénégal (UMS), ainsi que d’autres partenaires, ont rappelé pour s’en féliciter que le travail sur l’éveil des consciences pour un vote pacifique, a été fait en amont. « A la veille de l’élection présidentielle, à travers le programme ‘Sunu élection’, nous avons formé et mis en place deux mille relais citoyens chargés d’inciter les électeurs à s’acquitter de leur droit civique. A ce propos, 63.722 citoyens ont été touchés par la campagne de sensibilisation avec comme effet le retrait de plus d’un million de cartes d’électeurs. Une démarche qui a grandement contribué à la hausse du taux de participation au scrutin présidentiel à savoir 62,27% », s’est félicité le Pr Babacar Guèye président du COSCE, dans son allocution de bienvenue. cependant, selon lui, si ce rituel important de la vie politique a permis à notre pays de choisir son président dans un climat apaisé, il a été marqué par une absence de consensus entre les différentes acteurs de la classe politique sur les termes du jeu démocratique.
« Le Conseil constitutionnel doit être dessaisi de la vérification et du contrôle du parrainage »pour illustrer cet état de fait aux antipodes de la démocratie moderne, Valdiodio ndiaye, expert électoral et coordonnateur du programme ‘sunu élection’, s’est référé « à la décision unilatérale prise par le pouvoir en place pour imposer la loi sur le parrainage sans consensus fort entre les différents acteurs de la classe politique ». aux yeux de la société civile, les contours de la loi sur le parrainage constituent une régression démocratique doublée d’une perfidie politique sans précédent. c’est pourquoi, disent le pr guèye et ses amis, après avoir identifié les faiblesses par rapport à l’organe vérificateur du parrainage qu’est le conseil constitutionnel, la société civile est en train de préparer une proposition d’amélioration de la loi. en ce sens, Moundiaye Cissé, directeur de l’ONG 3D, estime que « le conseil constitutionnel doit être dessaisi de la vérification et du contrôle du parrainage ». Car, d’après lui, dès lors que cette juridiction n’élabore pas la fiche de parrainage, il lui est impossible de vouloir l’évaluer. « Donc nous avons pensé à trois options. La première est de mettre en place une commission nationale autonome de vérification et de contrôle du parrainage et, à ce moment-là, le Conseil pourrait faire le travail de validation et être saisi en cas de contentieux. Il y a aussi l’option de la CENA. En renforçant sa capacité dans le sens de lui donner des prérogatives de vérification du parrainage parce que la CENA a un maillage du territoire national. Et la troisième option, c’est d’accompagner le dispositif actuel des candidats par des moyens technologiques de sorte que, quand il intègre ses parrains, le candidat puisse être informé automatiquement des doublons » préconise Moundiaye cissé au nom de la société civile.
Rationalisation des partis politiques
Dans le deuxième volet des axes de propositions du collectif des organisations de la société civile figurent la rationalisation «du système partisan » ainsi que le statut du chef de l’opposition. De ce point de vue, déplorant l’existence de plus de 300 partis politiques au Sénégal, entre 2012 et 2019, Moundiaye cissé estime qu’il urge d’abord de procéder à leur réglementation. « Pour mieux assainir l’espace politique nous avons pensé qu’à court terme, il faut d’abord aller au respect strict de la réglementation, en commençant à régler la question du financement des formations politiques», a indiqué le patron de l’ONG 3D. Selon lui, l’enjeu relève de la question de la démocratie interne au sein des partis mais aussi de la nécessité les garantir une invulnérabilité face aux pressions de lobbys. En ce qui concerne le statut du chef de l’opposition, la société civile y voit un bouclier institutionnel contre la monopolisation du pouvoir par le chef de l’Etat. « Au regard de la monopolisation du pouvoir, de plus en plus par le président, il serait judicieux de conférer un statut au chef de l’opposition soit sur la base des résultats des législatives ou ceux de la présidentielle », préconise Ousmane Khouma, le modérateur de l’atelier d’évaluation.

1 COMMENTAIRE

  1. Mr Resultas! Voilà le gars qui nous tympanisait pendant les élections , allant jusqu’à nous balancer avoir ses propres résultats lui et ses accolites Et tout cela pour de l argent des lobbys étrangers occultes Oust

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