Le Banque mondiale démaquille la croissance fictive du Sénégal.

La croissance du PIB s’est accélérée, passant de 6,5 en 2015 à 6,7 en 2016. Plaçant le Sénégal parmi les économies à la croissance la plus rapide sur le continent africain selon la Banque mondiale. D’ailleurs la BM, estime que jusqu’au milieu de l’année 2017, la croissance a maintenu ses bonnes performances, bien qu’à un rythme eu peu plus lent de 6,4% au premier semestre de 2016 à 5,6 au premier semestre 2017, principalement en raison d’un ralentissement du secteur de l’agriculture.

Les perspectives économiques du Sénégal

D’après les prévisions de la Banque mondiale, la croissance du PIB réel ne pourrait atteindre 7,0 % qu’en 2019.

Mais à condition qu’il y ait une hausse dans les exportations notamment des produits agricoles de la pêche et l’industrie attractives. En outre, pour atteindre cette croissance de 7 % le gouvernement du Sénégal doit aussi accroître ses investissements dans le secteur du transport et de l’énergie.

Les risques qui peuvent plomber cette prévision de la croissance

Les effets du PSE pourraient être compromis si les projets sont reportés, si la qualité des investissements publics se détériore ou si les efforts n’abordent pas les principaux goulots d’étranglement dus aux motivations non techniques. Deuxièmement, si le secteur agricole ne prend pas en compte le changement climatique et n’innove pas en matière de réformes notamment dans l’accès aux terres on ne pourra pas parler de croissance à 7 % en 2019. Il va falloir aussi selon la Banque mondiale, veiller à ce que les subventions destinées aux agriculteurs soient bien gérées. Troisième facteur bloquant : le prix du pétrole sur le marché mondial. Si le prix de l’Or noir monte sur le marché mondial, l’économie sénégalaise pourrait en pâtir. Enfin 4ème et dernier facteur pouvant réduire nos efforts de croissance : l’appréciation du l’EURO auquel le Cfa est arrimé pourrait restreindre notre compétitivité.

(source rapport Banque mondiale sur le Sénégal avril 2018)