XALIMANEWS- Les femmes ont-elles le pouvoir et la liberté de faire des choix concernant leur corps, sans avoir à craindre des violences et sans que des tiers décident à leur place ? Selon le rapport de l’Onu, “Mon corps m’appartient”, les dames n’ont pas presque d’autonomie corporelle. Au Sénégal, plus de 90% des femmes sont privées de leur autonomie corporelle. Seules 19% sont capables de refuser des rapports sexuels, 85% ont une capacité de décision en matière de contraception et 31% ont aussi une capacité de décision en matière de santé, lit-on dans le rapport.
Dans le monde, près de la moitié des femmes de 57 pays en développement sont privées de leur droit à décider d’avoir ou non un rapport sexuel avec leur partenaire, d’utiliser ou non des contraceptifs ou encore de recourir ou non à des soins de santé, selon le rapport. Seules 55% des femmes sont pleinement en mesure de faire des choix en matière de santé et de contraception et d’accepter ou de refuser d’avoir un rapport sexuel. Le document mentionne que seuls 71% des pays garantissent l’accès aux soins de maternité de manière générale. Seuls 75% des pays disposent de lois assurant un accès équitable et sans restriction à la contraception. Seuls 80% des pays environ sont dotés de lois en faveur de la santé et du bien-être sexuel. Seuls 56% des pays environ sont dotés de lois et de politiques en faveur de l’éducation complète à la sexualité. En tout, des centaines de millions de femmes et de filles ne sont pas maîtres de leur corps, et que leur existence est gouvernée par d’autres personnes. Ce rapport fait aussi état d’autres formes de violation de l’autonomie corporelle des femmes, des hommes, des filles et des garçons, mettant au grand jour les faits suivants. Vingt pays ou territoires sont dotés de lois autorisant les auteurs de viol à épouser leur victime pour échapper à des sanctions pénales. Quarante-trois pays ne disposent d’aucune loi interdisant le viol conjugal (viol commis par un conjoint). Plus de 30 pays restreignent le droit des femmes à se déplacer à l’extérieur de leur domicile. Les filles et les garçons handicapés sont quasiment trois fois plus susceptibles d’être victimes de violences sexuelles, les filles étant les plus exposées.
Ce rapport montre que les mesures visant à combattre ces maltraitances conduisent parfois à d’autres violations de l’autonomie corporelle. Ainsi, dans le cadre d’un procès pour viol, certains systèmes de justice pénale peuvent obliger une personne survivante à subir un prétendu « test de virginité » invasif.
Rewmi