Xalimasn.com-Le festival Kaay Fecc a consacré cette année la danse des différentes ethnies au Sénégal. A l’initiative de la compagnie Bakalama, le plateau du centre culturel Blaise Senghor a permis, par un spectacle en sons et lumières, de revisiter le répertoire des danses pratiquées par les Diolas, Sérères, entre autres.La femme qui danse est le prétexte, sous forme dénomination, pour célébrer le Sénégal des traditions. « Il s’agit d’un concept qui retourne les acteurs aux danses pratiquées, autrefois, par les différentes ethnies du Sénégal et qui a donné des ailes, sous nos cieux, à certaines techniques de danses professionnelles modernes », dira Malal N’diaye, président de la fédération des ballets et danses fondamentales du Sénégal, par ailleurs initiateur de la chorégraphie. Celle-ci a réuni des jeunes femmes, entre Diolas, Sérères, lébous et toucouleurs qui ont exécuté sur scène les premières formes de danse propres à chaque ethnie. «C’est encore une manière de montrer l’enseignement de la danse au sein des communautés qui ont été accompagnées de tout temps par cet art. Ces dames nous amènent dans leur village, nous font part chacune de la réalité de son peuple grâce au rappel de ces danses», explique Malal N’diaye qui soutient qu’il s’agit, par ailleurs, de remettre les pendules à l’heure quant à la pratique de la danse moderne qui doit nécessairement associer les danses ethniques. Il faut noter que les danseuses du jour, n’étant pas forcément des professionnelles, ont su toutefois valoriser certaines pratiques ancestrales à travers des symboles liés à leurs pas de danse. Notamment le Ndawrabine qui, avec la communauté lébou, dénote des ressemblances significatives, selon les organisateurs, avec certaines chorégraphies contemporains. L’accoutrement a, d’un côté, fait le charme de la mise en scène qui, du reste, favorise l’intégration des communautés. Ce dernier aspect constitue, en effet, l’autre objectif du projet «La femme qui danse». Car, dira encore M. N’diaye, la présence féminine symbolise la valeur culturelle et favorise le dialogue. «Nous partons du principe qui veut que la danse au sein des ethnies était pratiquée par les femmes. Ces dernières sont, par ailleurs, le socle et les dépositaires des valeurs traditionnelles. Toutefois, c’est un projet qui ambitionne de rectifier certains préjugés en montrant que la danse moderne peut avoir un but sain», a-t-il ajouté.
Babacar THIOR, xalimasn.com