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Moussa Sow: « La Côte d’Ivoire : nous avons retenu la leçon »

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Alors que Alain Giresse affiche paradoxalement une peur bleue de la Côte d’Ivoire pour le dernier tour des éliminatoires de la coupe du monde 2014 zone Afrique, l’attaquant des «Lions», Moussa Sow soutient lui que le Sénégal ne craint aucune sélection en Afrique. «Nous sommes capables d’affronter n’importe sélection en Afrique. Nous en avons les moyens et les qualités», a confié l’attaquant de Fenerbache à Sud Quotidien. Sow soutient d’ailleurs que les «Lions» ont retenu la leçon face aux Eléphants qui les avaient barrés la route pour la Can 2013 en Afrique du Sud.
Comment ça se passe pour Moussa Sow à Fenerbache ? 

Ça se passe bien. Alhamdoulillah (Dieu merci). Ça fait un an et demi que je suis à Fenerbache. Ça se passe vraiment bien. Je vais très bien. Je suis très heureux. Même si nous ne sommes pas qualifiés pour la Ligue des champions etc. On fait avec afin de faire une bonne saison.

La Ligue champions était quand une priorité pour vous. Vous ne n’êtes déçus d’être privé d’une bonne visibilité par Arsenal ? 

C’est sûr ! Nous avons essayé de tout faire pour passer contre Arsenal. Nous avons essayé de gagner. Nous avons essayé de donner le meilleur de nous-mêmes. Malheureusement, nous sommes tombés sur une grosse équipe. Je reconnais que c’est au niveau européen qu’on aurait pu avoir plus de visibilité. C’est ça le haut niveau. Il y a des avantages et des inconvénients. C’est vraiment dommage pour nous.

Le championnat turc devient de plus en plus intéressant avec l’arrivée des grandes stars. Mais est ce que vous n’envisagez d’aller ailleurs ? 

Personnellement, je ne l’envisage pas. Franchement, je ne me sens très bien à Fenerbache. Maintenant, on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve. Peut–être que je partirai l’année prochaine, Inch Allah. Je dis bien peut-être (il insiste). Mais là, présentement, je préfère dire que je suis et je reste un joueur de Fenerbache. La suite, on la verra.

Alhamdoulillah ou Inch Allah revient souvent dans votre discours. Que représente la religion pour vous ? 

La religion représente quelque chose de très importante pour moi. Croire en Dieu, croire à Ses Messagers, c’est quelque chose de fondamentale pour tout croyant. C’est même une obligation. Remercier toujours Dieu, dans les bons moments comme dans les mauvais moments. Les moments mauvais doivent être considérés comme des épreuves. C’est pour tester notre foi. Souvent, je rate un match, un autre jour, je réussis. Je marque ou je fais une passe décisive. C’est pourquoi, quoi qu’il arrive, il faut toujours dire Al Hamdoulilah (Dieu merci).

Vous pratiquez un métier assez complexe avec des fans qui vous pourchassent et pour la plupart des jeunes filles. Comment gérez-vous votre cote de popularité par rapport à la tentation ? 

(Eclats de rires !) On le gère comme on peut. Personnellement, je suis assez casanier. Je ne suis pas quelqu’un qui sort beaucoup. Ma vie est simple. Ce sont les entrainements, rentrer à la maison, rester avec ma famille et mes amis. Tranquillement. Je dois quand même reconnaitre qu’à l’extérieur, j’éprouve beaucoup de problèmes parce que je ne peux même pas sortir. Entre les fans et tout ce qui va avec. Mais, on essaie de gérer et essayant aussi de faire plaisir aux fans.

Demba Bâ est quelqu’un qui vous est très proche. Mais depuis son penalty raté face à l’Angola le 23 mars 2013 à Conakry, il n’est plus convoqué. Il ne vous manque pas ? 

Oui ! Demba me manque beaucoup. (Eclats de rires). D’ailleurs, il ne manque pas qu’à moi. Il manque à tout le groupe (rires). Demba, c’est quelqu’un de très apprécié dans la sélection. J’espère vraiment qu’il reviendra dans les prochaines sorties. Je partage souvent la chambre avec lui. Je suis sûr que c’est quelqu’un qui peut encore apporter quelque chose à l’équipe.

A son absence, vous partagez la chambre avec qui ? 

Avec Momo Diamé (éclats de rires). Momo Diam’s ! Depuis que Demba n’est plus là, je partage ma chambre avec Momo. Ça se passe très bien avec Momo Diam’s (éclats de rires).

A niveau de l’attaque, ça se bouscule avec l’arrivée de Henri Saivet. Est-ce une pression supplémentaire pour vous ? 

Ça fait plaisir. Ça nous oblige de doubler notre concentration dans les séances d’entrainement. Parce que chacun sait qu’il y a des joueurs de qualité qui ne cherchent qu’à jouer. Je pense qu’il y a Henri (Saivet) mais aussi Alfred (Ndiaye). Ce sont des joueurs qui peuvent apporter beaucoup de bien à l’équipe. Sur le plan personnel, je suis vraiment ravi qu’ils aient choisi le Sénégal. Parce que nous avons besoin de joueurs comme eux pour aller le plus loin possible.

Comment avez-vous vécu l’après Accra avec tout le bruit que votre jet privé à susciter ? 

(Il hésite). Je pense qu’on nous a mis la pression pour rien. On a essayé de faire du boucan (éclats de rires) pour rien. On était quand même très bien concentré sur ce match contre le Liberia. Dieu merci parce que nous avons gagné ce match là. Imaginez un seul instant, si nous l’avions perdu ? Imaginez les répercussions et les critiques qu’on allait recevoir.

C’était quoi, cette histoire de jet privé ?

Non, c’était rien ! Rien de spécial. Il y avait juste quelques joueurs qui ont pris un jet pour rentrer après le match, parce qu’ils avaient des choses de prévu. Notamment des vacances à passer à côté de leur famille. C’était juste pour pouvoir rentrer le plutôt possible. Il ne faut pas perdre de vue qu’après la fin des championnats, nous étions partis avec la sélection. Nous sommes restés un bon bout de temps ensemble. C’était extraordinaire ! On ne va pas le regretter.  On n’a bien rigolé. On a fait un match nul contre l’Angola et on a gagné face au Libéria.

Vous faites partie des cadres maintenant. Mais culturellement, la France que vous connaissez le mieux, est différente du Sénégal. A quel niveau situerez vous la différence ? 

La seule différence, c’est que je ne parle pas encore bien le wolof (éclats de rires). Dans la sélection, ils ne font que parler wolof. Pour le reste, tout est nickel ! C’est pratiquement la même chose. Les gens aiment se retrouver ensemble. Mieux, ce que j’aime le plus en équipe nationale du Sénégal, c’est que je peux aller parler à n’importe qui. Mon interlocuteur va m’accueillir les bras ouverts. Il va me sourire. Il va rigoler avec moi. J’adore ça. Ne pas oublier non plus que les nouveaux sont obligés de chanter et de danser pour une meilleure intégration.

Qu’est qu’on vous apprend en wolof ? 

Comme partout ailleurs quand tu ne comprends pas la langue. Que des insultes (éclats de rires). L’équipe nationale du Sénégal n’échappe pas à la règle, mais ça reste gentil.

La Côte d’Ivoire ?

Nous sommes capable d’affronter n’importe sélection en Afrique. Nous en avons les moyens et les qualités. Nous avons beaucoup appris. Nous sommes devenus plus matures après les erreurs de Bata lors de la CAN 2012 et notre élimination par la Côte d’Ivoire en 2013. Justement en parlant de la Côte d’Ivoire, nous n’avons été ridicules. Nous avons fait une bonne prestation à Abidjan même si nous étions repartis avec deux buts de retard. Nous avions très bien commencé. Ils ont juste été plus efficaces que nous. C’est tout ! Mais, nous avons retenu la leçon.

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