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[Video] Babacar Justin Ndiaye : «La déception et l’insatisfaction des sénégalais face au Gouvernement, sont favorables à Karim »

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Le politologue Babacar Justin Ndiaye s’est prononcé sur le cas de l’ancien Ministre d’Etat Karim Wade actuellement détenu à Reubeuss.

«On a constaté une modification de l’opinion par rapport à Karim Wade. En 2012, Karim à Sandaga je me demande s’il ne serait pas lynché. Et pourtant lors de l’incendie de Sandaga, on a entendu des gens crier son nom en des termes favorables. La déception et l’insatisfaction des sénégalais face au Gouvernement, sont favorables à Karim. C’est cette insatisfaction qui a amené Macky au pouvoir » a-t-il dit. Actunet.sn

3 Commentaires

  1. CET ENCULE ET YAMBAR DE MACKY SALL QUI VEUT MUSELER LA PRESSE EN LIGNE SERA RENVOYE CHEZ LUI BIENTOT
    CE YAMBAR ET NULLARD DE SOIT DISANT PRESIDENT CROIT QU’IL PEUT FERMER LA GUEULE DE TOUS LES SENEGALAIS IL N’A RIEN FOUTU IL FERAIT MIEUX DE S’OCCUPER DE SON BOULOT QUE DE LIRE NOS COMMENTAIRES JUSQU’A LA FIN DES TEMPS NOUS N’ACCEPTERONS LA DICTATURE
    IL AURA UNE BELLE SURPRISE CET INCAPABLE ET INCOMPETENT

  2. Fabrique de milliardaires (Suite et Fin)
    « Derrière chaque grande fortune, il y a un grand crime », Honoré de Balzac.
    Dans les textes précedents, y compris celui sur les milliardaires sénégalais (qui a été censuré), j’ai fait un tour du monde avec quelques exemples de fabriques de milliardaires. Le tour a été guidé par le souci de toucher une large game de façon de faire. Ce qui m’a fait choisir des exemples en Russie, Chine, France, USA, Brésil et Méxique. Ce tour a aussi permis de voir des circonstances qui ont motivé la fabrique de ces milliardaires. L’arrivée de Mitterand au pouvoir avait entraîné une rétention des capitaux ayant entraîné une raréfaction de l’argent. Mais au lieu de sauter sur la facilité d’accuser ses précédeurs d’avoir fait circuler de l’argent sale qu’il a arrêté, Mitterand a fabriqué son investisseur en la personne de B. Tapie. J’ai rappelé l’apport de Diouf à la fortune d’Aliou Ardo Sow par le projet Golf du Technopole et récupération des terrains en face de la Pharmacie Golf. J’ai évoqué le voyage de Macky aux Emirats avec des privés sénégalais, tout en soulignant que ce fut des privés privilégiés sur d’autres. Et dans les deux cas, j’ai dit bravo. Ces exemples rappelés seront importants pour la compréhension de la suite.
    Pourquoi les états fabriquent-ils des milliardaires ? Un rappel de quelques notions de botanique.
    Lorsque vous circulez dans les herbes sèches de nos savanes, des épines de cenchrus (khâkhâme en Wolof et hébéré en Poular) s’accrochent à vos habits, en général au pantalon. Vous vous en rendez compte loin du lieu d’accrochage. Vous les enlevez et les jetez. Mais à la prochaine pluie, c’est là où vous les avez jetées qu’elles germeront. La plante vous a utilisé comme moyen de transport pour emporter sa graine à germer dans un autre endroit de la terre que là où elle était, tout comme elle aurait utilisé tout animal ou oiseau passant. Les botanistes vous diront que la plante (Khâkhâme) a développé une stratégie pour coloniser la surface de la terre. Elle n’est pas seule à le faire. Le calotropis (Paftane en Wolof et Baamwaami en Poular) garnit ses graines de duvets, ouvre ses bulbes que le soleil sèche et laisse le vent détacher ses graines à duvets et les emporter le plus loin possible de leur mère. Ces graines germeront là où elles tomberont. Certains arbres et plantes utilisent les oiseaux comme moyens de transport de graines. Certaines graines sont consommées par les animaux pour ensuite être rejetées là où les animaux rumineront ou défequeront. Ainsi chaque plante, ou arbre disperse ses graines à tout vent. Mes parents Poulars disent : « Yo Alla sar leñol saaka. Mbele dho nedhdho yehi fof tawa toon banndum », (Qu’Allah disperse et éparpille la famille, la race, l’ethnie. Pour que quelque endroit où on sera on y trouve un parent).
    Et lorsqu’une plante occupe une surface donnée de la terre pour y avoir, au préalable, dispersé ses graines, lorsque toute la famille germe et se développe, la phase finale du processus consistera à conjuger les efforts pour étouffer le développement de toute plante autre que la famille. Première étape : disperser les graines (le maximum pour minimiser les pertes). Deuxième étape : conjuguer les efforts et étouffer les autres.
    Je disais merci à Abdou Diouf, pour avoir (directement ou indirecement) renforcer Aliou Ardo qui a lancé Yérim Sow. Et cela a permis à la presse sénégalaise de titrer fièrement : « Yérim Soww investit 10 milliards dans l’hôtellerie au Bénin ». Par cette voie, le Sénégal vient d’accrocher son khâkhâme au Bénin.
    Et comment le Sénégal l’a-t-il réussi ? Comme la plante, il y a eu la phase de garniture de la graine en épine, l’utilisation d’un moyen de transport, après, il y aura la germination. Une phase de travail interne et une phase d’assaut vers le monde extérieur. Le poète Senghor aurait parlé « d’Enracinement puis d’Ouverture ». Dans le monde de la culture de Senghor, « le Rendez-vous du Donner et du Recevoir », l’enracinement est une condition siné qua non pour donner. Sinon, on ne fera que recevoir, on sera le consommateur de la culture des autres. Similairement, au rendez-vous de la mondialisation économique, tout pays a intérêt à fabriquer ses propres forces économiques, ses milliardaires, disons ses khâkhâmes, pour le prochain combat… d’étouffement.
    Si nous avons bien compris, maintenant, quel est le rôle du FMI et de la BM pour les économies occidentales ? Pour leurs milliardaires ? La réponse c’est : porteurs de khâkhâmes. Oui, porteurs de khâkhâmes. Un pays a besoin de prêt, le FMI ou la BM fixent leurs conditions : privatisations, et ce sont les entreprises qu’ils portent sur leurs ailes qui seront acquereurs ; ou marchés de travaux que les mêmes entreprises doivent gagner. Dans tous les cas, ils accrochent leurs khâkhâmes dans les pays demandeurs. Au même titre que ces institutions, les présidents aussi se déplacent toujours avec des pools d’entrepreneurs, des khâkhâmes qu’ils cherchent à accrocher quelque part. Les armées occidentales (françaises en général) qui interviennent en Afrique, ont toujours derrière le dos des entreprises à implanter, encore des khâkhâmes. Et pendant que cela se fait, les discours qu’on nous tient font croire que c’est par pure amour pour nous que ces interventions se font. Un indice pour prouver ce mensonge. Jamais les indices de valeurs françaises n’ont baissé en bourse parce qu’elle s’apprête à intervenir au Mali ou en RCA. Si nos politiques disent que la France y perd par amour pour nous, les spéculateurs en bourses n’y croient pas.
    Ça, si les sénégalais ne l’ont pas compris au point que c’est chaque graine qui détruit l’autre graine de la même famille, les pays du monde, eux, l’ont compris et oeuvrent dans ce sens. Voilà ce qui explique la fabrique des milliardaires dans tous les pays du monde. Voilà qui explique que, la fabrique de milliardaires étant vitale pour le prochain rendez-vous de la mondialisation économique, les pays se sont faits très peu regardant sur la manière de faire leurs milliardaires, l’essentiel étant d’en faire. Si les sénégalais s’empêchent, donc, les uns les autres, d’être des khâkhâmes, alors, ils seront des porteurs de khâkhâmes.
    Nous venons de comprendre que la fabrique de milliardaires est une qualité d’un dirigeant et non un défaut. Si certains sénégalais l’avaient compris, ils n’auraient pas reproché à Wade d’avoir dit qu’il a fabriqué des milliardaires, ils auraient nié qu’il l’ait fait. La fabrique de milliardaires est nécessaire pour ne pas être un pays consommateur au rendez-vous de la mondialisation de l’économie.
    On peut comprendre un pouvoir, au Sénégal, qui veut assainir les finances pour une circulation d’argent « propre », pour une fabrique de milliardaires en argent « propre ». On peut comprendre, mais on attend un échec certain. Pourquoi ? Parce qu’une hirondelle ne fait pas le printemps. Dans un monde où ces notions d’argent propre n’existent pas, le Sénégal seul ne pourra les faire exister. Le tenter serait une voie absolument certaine de mise en banqueroute de la république. Comment ? Si on refuse à ses nationaux cet argent dit sale, il faut refuser l’entrée d’argent sale venant des milliardaires étrangers, pour assurer une propreté. Et alors, aucun franc n’entrera au Sénégal. Parce que j’attends qu’on me déniche un franc propre dans le monde dans le sens où chaque fortune doit justifier tout franc.
    Et pendant ce temps, combien de khâkhâmes français sont accrochés au Sénégal ? Combien le pouvoir actuel a trouvé déjà décrochés et qu’il a raccroché ? Alors, demain l’étouffement de l’économie sénégalaise ? A qui la faute ?
    Science sans conscience n’est que ruine l’âme.

  3. Toute cette phraséologie , cette grandiloquence même , en vérité ne nous mène à rien . L’approche sur cette affaire Karim WADE doit être simple , au regard de la compréhension que doivent en avoir les populations sénégalaises qui sont civilement ,légalement , économiquement , et politiquement les premières concernées , ainsi que l’opinion internationale pour nos partenaires qui investissent leurs biens chez nous .
    – Civilement , parce que les droits de l’homme et les libertés individuelles qui sont un socle de la démocratie dont nous nous réclamons , sont ici en cause ;
    – Légalement , parce que cet instrument ( Institution )qu’est la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite ( C.R.E.I )au delà de sa constitutionnalité qui demeure sujet à controverse , s’appuie-t-elle sur des procédés empiriques , ou se livre-t-elle à des conjectures ? La crédibilité de notre justice à nos yeux , qui est un gage de stabilité nationale fondamental ici et ailleurs , est-elle la préoccupation première des membres qui la composent cette cour , Compte tenu des multiples entorses à la loi et aux droits des personnes qui sont observées dans cette affaire ( Les délais excessifs de contrainte par corps ; l’absence de preuve avérées ; la limitation illégale des droits de visite ; la lenteur exagérée des procédures etc ….etc….)?
    – Economiquement , l’importance des montants révélés (sans preuve préalable aucune ) de sommes astronomiques de deniers publics supposés avoir été détournés , exige pour les populations que toute la lumière soit faite , et vite , dans la conjoncture difficile , dramatique même que vit le Sénégal en ces temps-ci , et pour les investisseurs et autres bailleurs qui , nous le voyons tous ne mettent plus la main à la poche . Comment le pourrait-on dans un pays de voleurs au plus haut niveau de responsabilité de l’Etat ? Ce qui pose donc indéniablement le problème de la crédibilité de notre pays vis à vis des instances internationales et de la confiance en nous de nos partenaires au développement .
    – Politiquement , cette affaire Karim WADE ne doit pas être , ni paraitre être un règlement de compte politique qui ne dit pas son nom . Le Sénégal est en Afrique une vitrine de la démocratie et des droits et libertés de l’homme , c’est avéré . Le jeu politique donc doit continuer à être sain et ses règles respectées , la stabilité sociale et l’espoir d’un développement durable sont à ce prix là .
    La nation sénégalaise tout entière est en droit d’exiger des autorités de l’Etat que ses intérêts soient mis au devant leurs états d’âme , de leurs sautes d’humeur et de leurs querelles d’Allemands à nos frais . Cela seul peut résorber le taux d’abstention aux élections et ainsi donc conférer encore plus de légitimité aux élus . Etant entendu que l’abstention au vote n’exclue pas le droit de contestation .
    PEU VOTENT TOUS CONTESTENT . Elle est de moi cette maxime . En toute modestie .

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