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Moubarack Lô défend la mise en œuvre du PUDC par le PNUD

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La décision du Gouvernement de confier la coordination de l’exécution du Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC) a soulevé un grand tollé qui me semble quelque peu exagéré pour plusieurs raisons.
D’abord, personne ne l’a dit, dans le contexte très politique du Sénégal, l’intervention du PNUD permettra au moins de garantir que les considérations partisanes ne joueront pas dans le choix des localités bénéficiaires des financements, ce qu’aucune structure administrative ne pourrait assurer complètement, du fait des nombreuses pressions qu’elle subirait tout au long du processus de mise en œuvre du Programme. Il s’y ajoute que les frais de gestion ne dépassent guère ce qu’une agence nationale aurait dépensé, sans oublier que le personnel employé par le PNUD sera essentiellement local.
Ensuite, le PNUD possède l’expérience nécessaire pour piloter des initiatives de développement local. Dans les années 1990 déjà, il avait, avec succès mis en œuvre, dans la région de Tambacounda notamment, le programme de développement local intégré. En outre, il a accompagné la mise en œuvre du PNDL depuis sa phase d’expérimentation initiale, jusqu’à son extension aux autres régions du pays. Tout dernièrement, il a également supervisé l’exécution du projet de développement du millénaire dans la région de Louga.
Enfin, plusieurs pays dans le monde font recours à un partenariat avec le PNUD pour l’exécution de projets de développement local. C’est le cas du Maroc avec le projet Oasis Tafilalet pour lequel le PNUD a joué un rôle de contrôle de qualité, en veillant au respect des procédures des Nations Unies dans le cadre de la mise en œuvre des actions ; l’agence d’exécution demeurant une entité nationale (la Direction de l’Aménagement du Territoire) . Le Sénégal a choisi d’aller plus loin, en confiant directement au PNUD la coordination directe de la mise en œuvre. Les souvenirs des bisbilles qui ont opposé en 2006 M. Macky Sall, alors premier ministre, et Mme Aminata Tall, Ministre chargé de la Décentralisation de l’époque, ont sans doute joué un rôle d’épouvantail pour l’actuel président et l’ont poussé à choisir la solution extrême d’une gestion externalisée. La solution retenue dans le cadre des partenariats locaux entre le PNUD et le Maroc aurait sans doute été meilleure, par ce que plus équilibrée.

Par Moubarack LO

5 Commentaires

  1. Que des programmes de développement du Sénégal voient leur exécution confiée à des organisations étrangères est la preuve la plus flagrante que ce pays cède petit à petit son indépendance acquise en 1960 et fêtée chaque année le 4 Avril.
    Le Sénégal perd son indépendance sous les applaudissements et des justifications bidons de gens dont il faut se demander ce qu’ils ont contre ce pays. Il faut vraiment haïr cette nation pour croire et défendre qu’elle est incapable de piloter ses propres programmes. Et il faut vraiment prendre ses interlocuteurs pour de niais au point d’oublier qu’il y a des choses qu’il ne faut absolument pas faire même si on détient de jolis mots pour la justification. Parce qu’il n’est pas seulement question de savoir aligner des phrases.
    Une souveraineté reste une souveraineté, lorsqu’un état est incapable de sauver sa souveraineté, il cesse d’être un état.

    • Que ton dieu le President Wade se fasse escorter par l’aviation militaire d’une puissance étrangère fut-elle sa France pour aller a Bengazi lancer le coup d’envoi de la chasse a mort d’un autre leader african fut-il Khadafi ne constitue pas une des « des choses qu’il ne faut absolument pas faire même si on détient de jolis mots pour la justification »????

      Euskeye!!!

  2. Enfin Mubarak Lo. Ca suffit. Tu nous tympanises avec tes analyses bidon. Vas danser devant Macky pour qu’il te reprennes. Attention, tu te clochardises. Dommage.

  3. Le Senegal est un pays atypque de 13 millions d experts multisectoriels.
    Chaque decision est accompagnee de 13 millions de commentaires,Avis,contre expertise.
    Si ceux qui ont ete mis a des stations de decision ecoutaient les gens avant d agir,alors on aurait eu exactement ce qui passe au rond point colobane.
    Qui croire Moussa Toure ou Moubarack Lo?
    Au Senegal cela dependra de la couleur politique.
    Wa Salam

  4. Il n’ y a que les politicards, prompts à se sucrer au passage de ces grands projets qui s’offusqueraient que le PNUD soit désigné pour piloter le tout du début à la fin ! Avec le PNUD, nous pouvons être sûrs qu’aucun francs ne sera perdu « en passant » ! Je ne suis pas surprise qu’un intellectuel doublé d’un grand économiste de la trempe de Moubarack LÔ puisse ramer en faveur de ce choix pertinent du Président de la République, et nous en attendons d’autres après celui-ci !

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