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Cheikh Tidiane Sy, intérimaire du jour : «Le régime a juré de détruire le Pds»

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Cheikh Tidiane Sy a présidé hier le Comité directeur du Pds en l’absence de Oumar Sarr envoyé en prison. L’ancien ministre a lu un message de Wade qui appelle à la mobilisation de ses militants et précise que «pour l’instant», le coordonnateur ne sera pas remplacé.

Cheikh Tidiane Sy, qui présidait le Comité directeur d’hier «à titre exceptionnel», a invité ses frères de parti à «rester mobilisés autour d’un même objectif», celui de défendre leurs camarades «victimes de l’arbitraire d’un régime qui a juré non seulement de combattre le Pds, mais de le détruire». Oumar Sarr, Karim Wade, Toussaint Manga et Cie qu’il qualifie de «détenus politiques» ont, selon lui, pour «seul tort d’appartenir au Pds». L’ancien ministre de la Justice estime que leur incarcération procède d’une «instrumentalisation évidente de l’appareil judiciaire décriée par tous les Sénégalais épris de valeurs de démocratie et de justice». Il a indiqué à ses frères de parti que Me Abdoulaye Wade «renouvelle toute sa confiance» à Oumar Sarr et qu’il met «toute son énergie au combat à sa libération ainsi qu’à celle de tous nos détenus politiques». Par conséquent, précise M. Sy, «pour le secrétaire général national, il n’est nullement question de procéder, pour l’instant, au remplacement» du coordonnateur du Pds et invite les militants et responsables à faire «preuve de plus de sens de responsabilité et de retenue». Cheikh Tidiane Sy rapporte également que Me Wade a indiqué «la nécessité pour tous les militants du Pds de se serrer les coudes et demeurer vigilants face à un adversaire qui a fait de l’appareil d’Etat un moyen de répression de l’opposition républicaine».
Par ailleurs, sur la question qui a valu à Oumar Sarr son arrestation, celui qui présidait le Comité directeur hier estime que le «vrai débat» sur l’affaire Lamine Diack «réside dans le fait que de l’argent d’origine illicite a été injecté dans le processus électoral de 2012 qui a conduit à l’avènement du régime actuel». Dès lors, souligne-t-il, «les Séné­galais sont en droit d’exiger que la lumière soit faite dans la mesure où ce financement effectué par Lamine Diack pose non seulement la question de l’utilisation de l’argent de la corruption ?ce qui est du domaine judiciaire? mais surtout celle de la légitimité même de l’élection présidentielle de 2012, qui est un problème politique, une affaire d’Etat». Il trouve d’ailleurs «curieux que nos éminents juristes qui débattent, en ce moment, de la réduction de la durée du mandat présidentiel, ne se soient pas posé cette question qui, pourtant, devrait nécessiter un débat de fond».

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