Plusieurs combattants du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC, rébellion) ont pris l’engagement de ‘’tout faire’’ pour que l’accalmie observée en Casamance (sud) soit ‘’maintenue’’, a dit Robert Sagna au sortir d’un rencontre avec plusieurs d’entre eux.
‘’Nous avons eu une séance de travail extrêmement fructueuse et rassurante. Les combattants du MFDC que nous avons rencontrés ont pris l’engagement de tout faire pour que l’accalmie que nous connaissons en Casamance soit maintenue’’, a dit l’ancien ministre.
Coordonateur du groupe de réflexion pour la paix en Casamance (GRPC), M. Sagna présidait dimanche à Birkamanding dans la commune de Djinaky (département de Bignona) une rencontre jugée ‘’inédite’’ avec plusieurs combattants du MFDC, les populations de la zone des palmiers et d’autres acteurs concernés.
Sous une tente dressée pour la circonstance sur la place publique de ce village réputé pour sa douzaine de bases rebelles qui le ceinturent et son refus d’accueillir les projets étatiques, Robert Sagna, accompagné de l’historien Nouha Cissé, Ibrahima Ama Djémé et d’autres personnalités, a initié un ‘’échange direct’’ entre le GRPC, les combattants et les populations.
Ces combattants de la zone des palmiers qui ont toujours refusé d’accueillir des projets de l’Etat dans les villages, semblent être sur une dynamique d’amorcer une politique de désenclavement de la zone.
‘’Ils (les combattants du MFDC) ont pris l’engagement de rencontrer les différents chefs de village de la zone des palmiers pour discuter des projets de construction des pistes de production pour désenclaver cette zone’’, a confié à des journalistes Robert Sagna après une rencontre à huis clos de près de cinq tours d’horloges avec des rebelles.
Au cours de cette rencontre avec les responsables du GRPC, les combattants ont posé un certain nombre de conditions, invitant les différents protagonistes à ‘’tout faire pour ne pas susciter de la méfiance, des suspicions ou doutes qui sont souvent à l’origine des incidents non souhaités’’.
Le conflit casamançais, marqué par des centaines de victimes civiles et militaires, connait une certaine accalmie ces cinq dernières années environ, après des pics de violence dans les années 1990.
Mis à part des attaques d’éléments isolés ça et là, suivies très souvent d’opérations de ratissage de l’armée sénégalaise, ce conflit semble s’inscrire dans la dynamique d’un processus de paix engagée à partir des années 2000 par l’Etat et le MDFC. Ce qui a permis le retour de milliers de personnes déplacées et la reconstruction de villages rasés ou désertés.