XALIMANEWS-Le club de l’ISEG Sport, dans sa quête de jouer les premières rôles dans les Championnats Élite (Hommes et Dames), s’est attaché les services du coach Serbe Zoran Batinic, juste après avoir effectué des recrutements notables au plan local. Accroché à l’entraînement sur la corniche ouest avant le démarrage de la saison, le technicien de 60 ans, passé par le Maroc (Widad Smara, Mouloudja Club d’Oudja, Raja d’Adagir), s’est prêté à nos questions,, dévoilant les dessus de sa venue à l’ISEG, son rôle, son programme, les objectifs fixés, etc.
Bonjour coach. Pouvez vous vous présentez coach ?
Bonjour. Je suis Zoran Batinic, je suis de la Serbie. Pour ceux qui ne savent pas c’est l’Europe de l’est, les Balkans, près de la Roumanie, la Bulgarie. C’est l’ex Yougoslavie et ça veux dire quelque chose.
Comment s’est noué le contact avec le club de l’ISEG ?
Bon, il y’a eu quelques joueurs qui m’ont contacté, car je suis très familiers avec certains d’entre eux et ils m’ont proposé de venir prospecter par ici. Moi je m’ouvre à tous les joueurs, voilà. Comme ça je suis venu, ils m’ont mis en contact àvec Monsieur Mamadou Diop, et on s’est mis d’accord. Cependant, j’ai toujours voulu venir travailler dans cette partie de l’Afrique après 3 années passées au Maroc. Le Cameroun, le Congo, le Sénégal sont des pays qui me tentaient, et j’ai eu à entrainer des joueurs issus de ces 3 nations et qui ont toujours eu des prédispositions physiques fantastiques. Je sais qu’avec beaucoup de travail, on pourra faire de belles choses à l’ISEG.
Qu’est ce que vous compter apporter à l’ISEG ?
En principe, ce que j’ai proposé c’est de proposer de former la petite catégorie car il y’a de catégories de jeunes à l’ISEG. Moi j’ai insisté la dessus et on s’est mis d’accord, on va travailler ce volet pour former des jeunes. Commencer la formation à temps, c’est à dire commencer une formation avec des jeunes âgés entre 8 et 10 ans. Avec une formation complète, les jeunes quand ils atteignent les 17 ou 18 ans seront prêts à tâter le haut niveau. Bien sur, tous les joueurs ne peuvent pas briguer le haut niveau, car il y’a le talent, le facteur chance. Le talent c’est 20% de la réussite, 80% de la réussite c’est le travail, donc ceux qui n’ont pas le talent pourront réussir à force de travail. On va essayer d’élever le niveau des équipes seniores (Filles et Garçons), mais ce sera pas très facile car ce sont des joueurs relativement formés, avec des automatismes tout à fait prêts et leurs coordinations sont comme elles sont et on ne peut y toucher sous peine de les embrouiller. Mais on peut élever le niveau technique, tactique, apprendre comment les ondes fonctionnent, travailler les défenses. Élever le jeu dans la rapidité dans la montée de la balle, ce qui manque après les vidéos des matchs de la saison passée, visionnées. Je pense que pour la première année on peut s’améliorer dans ces secteurs
Comment jugez vous les joueurs, après quelques jours de travail ?
Bon écoutez, la on est pas encore au complet comme vous avez pu le constater. Aujourd’hui c’est notre troisième séance, après une première séance sur le sable. Sur les entraînements effectués sur le terrain, je suis sincèrement satisfait. Dans la technique essentielle, j’ai pu remarquer que sur la passe, la réception, il y’a pa eu de problèmes, cependant, sur la coordination avec les jambes, le corps, le bras, ça on peut s’améliorer. Mais en principe, je peux dire surtout que chez les Filles, elles m’ont étonné positivement. J’ai vu que la technique du passage, de la feinte, ce n’est pas encore le haut niveau mais il y’a l’essentiel et on peut travailler la dessus. Elles sont réceptives et commencent à s’adapter, je vois que le bras ca passe bien, les jambes sont bien placées et que y’a pas de contre-jambe, on voit qu’il y’a un travail qui à été bien fait. C’est l’essentiel.
Pour cette saison 2021/2022, au niveau des Filles comme chez les Garçons, des recrutements ont été faits, donc forcément il y’aura des attentes ?
Forcément quand un nouveau coach arrive, quand on procède à des recrutements, il y’aura des attentes. Mais ce que je peux dire, le coach n’est pas un magicien, on a pas avec nous un bâton magique pour taper et au bout de 3 jours produire un jeu fantastique. C’est un travail très très dur, un travail qui demande beaucoup de temps, si on veut faire quelque-chose qui va durer. Le coach peut faire quelque chose tactiquement pour gagner un match quand les 2 équipes sont de même niveau. L’important c’est essayer d’améliorer l’équipe tactiquement et d’élever le niveau de son potentiel. Pour élever le niveau des équipes dans la catégorie seniore c’est très difficile car ce sont des joueurs formés à 100%, et il sera difficile de changer leurs aptitudes devenus automatiques. Alors pour ça, il faudra un travail de plusieurs années pour réussir la transformation.
Quelles sont les objectifs qui vous sont assignés?
Pour les objectifs, au niveau des 2 équipes, c’est de jouer les Play-Offs, jouer des rôles importants dans le championnat, d’élever le niveau des 2 formations, et à défaut de sacres, donner un signal fort pour les prochaines années.Moi je vais pas déclarer que nous allons tout gagner, d’autant plus que je connais pas les autres équipes. Je respecte toutes les autres équipes et chaque match est important et ne sera pas facile. Il y’a pas de matchs plus important que l’autre. On se proclame pas vainqueur, il faut gagner sur le terrain, c’est ça.
Donc, vous êtes là comme directeur technique ?
Oui, c’est à peu près çà, je suis là en tant que Directeur technique, avec deux ou trois entraîneurs qui m’aident beaucoup. Moi je donne mes idées, je les écoute et on s’accorde, Ils me donnent beaucoup de conseils par ce qu’ils connaissent mieux les joueurs, donc je les écoute. On se complète, tout comme chez les Garçons comme chez les Filles, il y’a Youssoupha et Jean qui m’aident. Ensemble, on va trouver quelque chose pour se préparer et pouvoir jouer un grand rôle dans ce championnat.
Merci coach, je vous souhaite la bienvenue au Sénégal, et aussi une belle saison avec l’ISEG.
Merci beaucoup, ce fut un plaisir. Je serais toujours disponible pour vous, journalistes sportifs.