’’ Il est évident que les chefs religieux ont le devoir d’intervenir dans des contextes de crispation comme celle que nous vivons. Les chefs religieux en redevenant des forces morales peuvent jouer un rôle important. Mais leurs interventions auraient été beaucoup plus pertinentes dans des situations de spoliation des ressources’’, a indiqué Adama Gaye au cours de l’émission Remue-ménage de ce dimanche sur les ondes de la Radio futurs médias (Rfm).
Selon son analyse, les autorités religieuses sont silencieuses sur les grandes questions nationales. ’’Les marabouts doivent s’engager un peu plus et ne plus se limiter à des discours du genre : « Il faut que vous vous retrouviez »’’, laisse-t-il entendre.
Adama Gaye pense également que le phénomène religieux prend une ampleur inquiétante au Sénégal. ’’Il n’est pas normal qu’au 21ème siècle, les groupes religieux soient des acteurs du pouvoir. Cela aurait été normal, si ces autorités avaient l’habitude de blâmer quand il le faut, comme quand il s’agit de scandales financiers et de spoliation des ressources. Les problèmes du 21ème siècle ne peuvent pas forcément se résoudre à Touba ou Tivaouane’’, souligne-t-il.