A défaut de cadeaux et d’enveloppes bourrées d’argent : Les Jongoma roulées dans la pâte

L’organisation de «Miss Jongoma» n’a pas tenu ses promesses. Les Jongoma Monique Corréa, Mariama Sano, Mimi jolie, Mame Diarra Mbaye entre autres sont frustrées et en colère. Venues hier, dans l’après-midi, récupérer leurs lots, ces candidates malheureuses se retrouvent avec chacune un panier rempli de pâtes, en guise de consolation. Devant le bureau du promoteur Ambroise Gomis, elles ont étalé leur colère.
Leur rêve a tourné au cauchemar. Les candidates malheureuses au miss Jongoma qui espéraient au moins des lots de consolation, ont vu leur espoir brisé comme du beurre sous le soleil des tropiques. Elles ont eu la surprise de leur vie, hier, aux environs de 15 heures, quand elles se sont présentées dans le bureau de Moïse Ambroise Gomis, le promoteur de l’évènement culturel le plus décrié du moment, pour récupérer leurs lots. Les Jongoma qui étaient sur leur trente et un n’ont eu droit chacune qu’a un simple panier avec quelques sachets de pâtes, des spaghettis et deux paquets de farine de blé. «Quand le secrétaire de Moise Am­broise Gomis nous a remis chacune un panier, on a failli tomber des nues», raconte Mariama Sano qui porte encore son tatouage fait à base de henné sur sa nuque et où on pouvait lire «fi la saafé». Elles ont voulu en savoir plus et se sont rapprochées du promoteur qui «n’a même pas daigné nous répondre. Il a affiché une indifférence comme si, il ne nous connaissait pas», fustige Ma­riama Sano très en colère. Et Monique Corréa de renchérir : «Il ne nous a même pas accueillies. Pourtant, il ne s’est jamais comporté comme ça avec nous durant tout le temps qu’a duré miss Jongoma.»
Ces femmes qui n’avaient que leurs yeux pour pleurer devant cette situation, ont par la suite réclamé à Moïse de l’argent pour se payer le taxi du retour. «Ce que Moise a encore refusé», soutient Mame Diarra Mba­ye, une autre Jongoma venue elle aussi prendre ses lots. Pourtant, à en croire leurs diverses confidences, ce n’est pas ce qu’on leur avait promis au départ de la compétition. «Moïse nous avait promis en plus d’un panier ndogou rempli de produits laitiers, d’autres lots notamment des produits cosmétiques. Il se disait même dans les couloirs qu’on allait recevoir chacune 500 000 francs Cfa», informe Mariama Sano.

à Sen tv, elles récoltent 10 000 francs
Désorientées et frustrées, certaines d’entre elles décident de se rendre à Sen Tv pour se plaindre. Là, elles ont été accueillies par une personne dont elles refusent de révéler l’identité. Après les avoir écoutées, ce dernier leur a remis 10 000 francs pour leur transport. Non sans leur promettre de parler avec le promoteur. Mais cela n’a pas suffi pour calmer ces dames. Très remontées contre Moïse, elles n’ont pas hésité à étaler leur frustration. Devant les locaux de la Sen tv, sous le regard des passants, elles n’ont senti aucune gêne pour fustiger le comportement du promoteur de miss Jongoma à leur endroit. «Nous avons entendu toutes sortes de critiques. Des gens nous ont traitées de putes. Il ne s’est même pas solidarisé avec nous. Des imams même se sont levés pour fustiger ce qu’on faisait», déplorent-elles. La plupart de ces candidates attendaient un retour sur investissement. Puis­qu’elles ont beaucoup dépensé pour rivaliser d’ardeur et taper dans l’œil du jury. C’est le cas de Monique Corréa qui a investi 150 000 francs Cfa selon ses dires, lors des deux passages en termes d’encens, de perles entre autres. Mariama Sano également a dépensé la même somme d’argent ; quant à Mame Diarra Mbaye, elle a dégainé 200 000 francs. Autant d’argent englouti pour récolter frustration et colère.
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