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A Floribert Chebaya Par Abdurahmane Seck

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J’ai eu vraiment très mal en moi même, lorsque j’ai appris l’assassinat du défenseur des droits de l’homme au RDC, Floribert Chebeya…Non point qu’il nous était familier, mais juste parce que j’ai comme une ferme intuition de ce qu’il en coûte de persévérer au quotidien, dans cette vocation, dans ces régions si longuement meurtries…

J’ai ressenti sa mort comme une sorte d’incise marquant ma chair comme l’éclair cisaille un ciel noir… Depuis, j’ai presque, en permanence, son visage comme une image qui flotte dans ma tête.

J’ai aussi, comme une honte et culpabilité que ce mauvais film ait pu se jouer et, presque, comme nous surprendre, de nouveau.

Sur BBC que j’écoute tous les jours, ils ont dit qu’après le refus de laisser voir le corps, les autorités ont enfin accédé à la demande de la famille. Sa femme et d’autres camarades à lui ont pu, alors, voir le corps. Ils ont relevé du sang dans ses oreilles, ses narines, sa bouche. Son coup était enflé et ses yeux également. Le reste du corps était recouvert d’un drap blanc, qu’il leur a été interdit de soulever. Son chauffeur a disparu, ou alors, pour le dire autrement, a « été » disparu.

L’homme avait un rendez-vous avec le chef de la police. Il a envoyé un texto à sa femme juste avant de voir le policier, lui spécifi

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