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A Kaolack: le prix d’arachide fixé à 275F CFA installe la polémique

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La fixation du prix d’arachide à 275F le kilogramme par le Comité national interprofessionnel de l’arachide (Cnia) soulève toute une polémique au sein des organisations de producteurs, opérateurs et consommateurs.   

Même si au niveau des producteurs, ce prix plafond exigé par une organisation à laquelle ils appartiennent fait objet de vives contestations, dans d’autres entités comme celle des consommateurs, les 275 frs fixés pour la prochaine campagne de commercialisation obéit sensiblement aux réalités économiques du présent. Aussi, à la volonté des acteurs sociaux (L’État et ses partenaires) dans leur ensemble de faire face à la cherté de la vie, surtout à leur besoin de favoriser l’accès des populations aux produits à consommation courante. Qui plus est, la fixation à 275 F intervient à moins d’une semaine des assises nationales sur la consommation et des dernières décisions concertées du Président de la République de réduire les prix à tous les niveaux de consommation. Dans ce contexte de situation économique frileuse, les consommateurs de la région de Kaolack pensent que les producteurs, leurs organisations, et certains autres opérateurs doivent comprendre qu’il s’agit aujourd’hui d’un prix plafond auquel tout acteur doit se référer et conquérir d’autres marchés plus juteux comme la marché étranger dont le prix au kilogramme d’arachide a toujours dépassé les 250 F fixés pendant tout le long de ces dernières années. Ces consommateurs qui se disent toujours solidaires aux justifications données par les producteurs pour le maintien des 500 frs, à savoir les énormes efforts fournis par les producteurs pour disposer des semences de qualité, les importantes sommes d’argent dépensées pour faire face à la cherté de l’engrais, les attaques acridiennes constatées cette année sur un certain nombre de périmètres champêtres, pensent qu’il faut aussi tenir compte du marché local. Autrement dit, du pouvoir d’achat des citoyens sénégalais dont l’écrasante majorité vit au seuil de la pauvreté. Car, pensent-ils, il faut aussi comprendre que le cumul des prévisions des entreprises industrielles en termes de collecte ne constitue même pas le tiers de la consommation locale, c’est-à-dire celle des Sénégalais. Pour les consommateurs, il s’agit aussi de penser au panier de la ménagère, comme il a été demandé dans un passé récent par le peuple sénégalais en entier. Ainsi pour remédier à la situation, les consommateurs somment leurs partenaires producteurs à favoriser le secteur de la transformation afin de mieux accroître la valeur ajoutée à travers toutes les filières agricoles. Mais surtout de faire paraître l’aspect hygiène pour le respect strict de la sécurité alimentaire et la santé publique.

Avec Sud Quotidien

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