L’Australie, l’un des pires élèves parmi les pays riches en matière de lutte contre le réchauffement climatique, vient d’annoncer qu’il s’engageait à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050, à deux semaines seulement de la COP26, à laquelle le Premier ministre Scott Morrison a finalement décidé de participer. Mais ce plan ne prévoit pas de réduire les activités minières, notamment l’extraction de gaz et de charbon.
Tout changer sans rien changer. C’est le drôle d’engagement qu’a pris Scott Morrison ce mardi 26 octobre. Après des débats houleux au sein de sa majorité, il vient d’annoncer qu’il engageait son pays vers la neutralité carbone d’ici à 2050.
Un plan qui prévoit notamment des investissements de plus de dix milliards d’euros dans des technologies à basses émissions, comme le solaire et l’hydrogène propre. Mais il a également précisé que ce plan ne remettait pas en cause les activités les plus polluantes et qu’en gros, personne n’aurait à se serrer la ceinture.
Nous n’allons pas cesser de produire du gaz et du charbon »
« Nous n’allons pas cesser de produire du gaz et du charbon, ni d’en exporter, a expliqué le Premier ministre australien. Ce plan n’affectera ni les particuliers, ni les entreprises ou l’ensemble de l’économie avec des coûts ou des taxes supplémentaires imposées par les initiatives que nous sommes en train de prendre. Cela ne détruira pas d’emplois agricoles, dans le secteur minier ou gazier, car ce que nous faisons, ce sont des choses positives. »
Des promesses qui peinent à convaincre l’opposition travailliste, d’après qui il n’y a rien de nouveau dans ce plan, si ce n’est le prolongement de législations déjà en place. Scott Morrison assure pour sa part que son plan sera salué par la communauté internationale à Glasgow, dont il va prendre la route jeudi.