La campagne pour les législatives de 2012 qui a démarré officiellement le dimanche 10 juin est arrivée à mi-parcours sans atteindre réellement sa vitesse de croisière. Il ne reste plus pour les listes candidates à la députation que 11jours pour persuader ou convaincre les citoyens sénégalais qui demandent à être édifiés des nouvelles ambitions qu’ils nourrissent en leur faveur our oser redemander leurs suffrages.
Une équation qui semble être plus que compliquée pour les partis et les coalitions de partis au point d’avoir opté pour la formule la plus simple et la moins coûteuse, celle de mener une campagne de proximité. Il est surtout exclu pour eux de s’adresser à des foules anonymes évitant de recevoir au nez des vérités désagréables du genre « Toujours croire aux promesses relève désormais d’une autre époque à jamais révolue».
Ainsi, outre les temps d’antennes pendant desquels ils s’épanchent à volonté sur les problèmes du pays et de sa société, les têtes de listes des partis et coalitions de partis choisissent généralement de ne s’adresser qu’à leurs parents, amis et sympathisants.
C’est même devenu des moments pour ceux d’entre eux qui sont déracinés jusqu’à la moelle épinière de réapprendre à taquiner leurs langues maternelles qu’ils avaient rangées dans les labyrinthes du pouvoir. Histoire de s’attirer quelques sympathies auprès des personnes restées très attachées à la langue et à la culture de leur terroir.
Parfois de façon hypocrite voire maladroite, des candidats font semblant de reconnaitre ou de se rappeler quelques hypothétiques liens d’amitié ou de parenté avec des porteurs de voies. Des choses qu’ils n’auraient jamais pourtant acceptées de faire il y a peu de temps, surtout quand ils occupaient leurs fauteuils moelleux du temps de l’ancien régime.
Maintenant que les carottes risquent d’être cuites pour la plupart d’entre eux, tous les moyens sont bons pour se rapprocher du petit peuple à l’adresse duquel ces privilégiés d’hier murmuraient tout bas : « A vous les promesses, à nous les honneurs ».
par Mamadou Mika LOM