Mercredi 25 mai 2016, lors du Conseil des ministres, SMS qui évoquait le problème de la recrudescence des saisies de viandes issues d’abattages clandestins et de produits périmés et prohibés, avait jugé « impératif » d’assurer, à travers des opérations coordonnées des forces de police, de gendarmerie, du service national d’hygiène et de la douane, « un contrôle plus rigoureux des abattoirs, de mener une lutte coercitive contre les ventes illicites d’aliments périmés et de médicaments » entre autres. Des directives qui, il faut le noter, ont été suivies d’effets 72h après. En effet, la gendarmerie en collaboration avec la police, la douane, le service d’Hygiène, le service de l’élevage, le service du commerce et la Sogas ont mutualisé leurs moyens et monté en urgence une opération dénommée « Aar askan wi » (protéger les populations) le samedi 28 mai.
C’était pour mettre fin à la « menace sanitaire à grande échelle » qui pèse sur les populations de Dakar « par le fait de l’abattage clandestin multiforme de tous genres d’animaux, rendant la consommation de viande dangereuse ». En plus de la « forte présence de marchandises impropres à la consommation, entreposées dans plusieurs magasins en vue de leur écoulement ». Et ils ont fait une joli moisson. Une carcasse de bœuf et 33 de porcs (1779 kg), 28,7 tonnes de riz, 5,2t de sucre, 100 sacs d’oignons, 750 cuisses de poulets, 800 kg de café Touba, 200 kg de petits pois (en 10 sacs) et 15 bidons de vin d’acajou ont ainsi été saisis. Et ce n’est pas tout. 220 cartons de sticks Kangoo, 51 cartons de jus Marimoa, 60 bouteilles d’huile, 57 cartons de raisin, 28 plaquettes de bouillon Tem tem, 4 cartons de Jongué, 8 caisses de Thé Cheval, 800 kg de muscade, 15 cartons de bonbon Tamby et 19 cartons de cannettes, tous périmés ont également été saisis.
Le Populaire