Abdou Fall avait menacé de prendre ses responsabilités si des changements n’étaient pas opérés. Il vient de mettre ses menaces en exécution en démissionnant de son poste de ministre d’Etat et Directeur de cabinet politique et en claquant la porte du PDS.
« Je ne peux plus continuer à être dans un parti où je n’ai plus le droit à la parole », avait averti M. Fall qui avait éxhorté le leader du Pds a poser des actes. « C’est maintenant qu’il faut poser les actes forts. Le président doit réagir. Certains profitent de leur proximité avec le président pour poser des actes contraires aux intérêts du parti. Il est temps que le président Wade joue le rôle d’arbitre » avait insisté Abdou Fall au cours de l’émission « Opinion » de dimanche dernier
Une volonté de démission qu’on a sentie graduelle avec ses récentes sorties fracassantes contre le PDS.
M. Fall réclamait ainsi une réforme en profondeur du Pds : « Pour que le Pds survive, il faut que l’on réforme ce parti. Et pour ça, c’est le Président Wade qui doit nous aider en se mettant en position d’arbitre. Il doit siffler la fin de la récréation ». Il avait d’ailleurs laissé entendre Abdou Fall qui pense que la première mesure à opérer est « la refonte des institutions ». Pour Abdou Fall, « L’ère du leader sauveur est révolue. Le monde a évolué et il est donc temps que l’on change avec le monde. Le débat doit être posé, car c’est une question objectivement à l’ordre du jour » et avait ainsi appelé le Pds à « changer ses méthodes arriérées et dépassées » avant de prévenir : « Si le Pds ne change pas de méthode, nous risquons de connaître la même situation que ceux qui sont en face de nous. On se rappelle qu’avec le congrès sans débat, Abdou Diouf avait voulu imposer, comme Senghor l’avait fait avec lui, Tanor Dieng. Mais de grands responsables de ce parti ont refusé. Ce qui a conduit à leur défaite. »
Abdou Fall avait aussi dénoncé « l’exclusion des anciens du Pds, le parachutage, la discrimination tous azimuts » faisant remarquer au passage que « Les éléments historiques vivent le sentiment d’être exclus au profit de la Génération du concret. Il faut arrêter cette méthode d’exclusion »
L’un des problème que semblait soulever Abdou Fall, c’est le parachutage à Thies de d’autres responsables du Pds. Thies son fief et ville où il avait cherché à combattre Idrissa Seck, maire de Thies, solidement implanté. Aussi, l’ancien directeur de cabinet politique,, avait dénoncé au cours de cette même émission « les échappées solitaires » du ministre d’Etat, Karim Wade qu’ il n’avait pas hésité à inviter à rentrer dans les rangs du Pds.
Des « échappées solidaires » qui pensait-il, ne pouvait pas faire gagner le Pds, rappelant au passage, les efforts qu’il dit avoir mené pour créer une percée de la formation libérale dans cette ville contrôlée par l’ancien Premier ministre, Idrissa Seck.
La raison pour laquelle, il avait demandé au président Wade de jouer un rôle d’arbitre dans la situation actuelle que vit le Pds.
Un autre fait n’était pas pour plaire à Abdou Fall, c’est le poste de Directeur de cabinet qui était en réalité une coquille vide. Pour rappel, Babacar Gaye, nommé à l’époque à ce poste, avait préféré maintenir celui de Président du Conseil régional de kaffrine, malgré les problèmes de hiérarchie qui avaient été soulevés
NETTALI.NET –
L’armee doit prendre ses responsabilites pour prevenir le coup d’etat que Wade et le PD-S tentent avec la complicite des demi-dieu-juges du conseil constitutionnel.
Sont-ils vraiment Jambars?