Sud Quotidien reproduit ici avec sa permission bien entendu, l’édito de notre confrère Abdou Latif Coulibaly, directeur de publication de l’hebdomadaire la Gazette, de la livraison de la semaine dernière. Un édito qui campe nos responsabilités et nous rappelle à nos devoirs de professionnels de l’information et de la communication sociale.
La plus belle mort Par Abdou Latif Coulibaly
La plus belle des morts est celle consentie pour aider à réinventer l’histoire et le destin de la nation. C’est difficile pour certaines personnes dont l’engagement manifesté à l’égard de leur pays est fonction des intérêts financiers en jeu, de comprendre une telle vérité. Le premier engagement qu’une personne doit à son pays, c’est d’exiger de ses dirigeants un comportement moral et éthique respectant l’intérêt général et le bien commun.
Nous ne doutons point qu’un jour, notre journal, la Gazette pourrait succomber entre les mains de la justice sénégalaise. Il pourrait en être ainsi, car nous sommes conscients que cette justice, à l’image de celle de tous
les pays qui peinent encore à installer chez eux un authentique système judicaire moderne, libre et indépendant, capable, par conséquent, de se mouvoir dans un environnement dynamique, sensible à l’évolution m o d e rne du droit pénal réprimant certains délits particuliers, comme la diffamation et autres infractions de presse, est loin d’être aujourd’hui préparée à se montrer ouverte, pour comprendre et accompagner par des jugements mesurés et justes le travail des journalistes de ce pays.
Cela est encore plus vrai, quand les juges sont amenés à se prononcer sur des affaires dans lesquelles les journalistes mettent en exergue la responsabilité des autorités de l’Etat et établissent leur faillite dans la
conduite des charges publiques. C’était le cas, quand la Gazette a réussi à révéler aux Sénégalais la fraude et la corruption qui ont marqué la vente de la troisième licence de téléphonie par l’Etat du Sénégal. Nous
sommes dans le même cas de figure dans l’affaire qui oppose notre journal à Abbas Jaber et mettant en évidence les effets pervers des agissements d’une vaste coalition d’intérêts sur la filière arachidière au
Sénégal.
Une coalition d’intérêts privés qui piétinent les intérêts du Sénégal et en particulier ceux des paysans, spoliés et réduits à néant par la Suneor qui, avec la complicité de l’autorité suprême du pays, se comporte avec
mépris à leur égard et se moque de leur souffrance et de leur avenir en tant que producteurs.
C’est cette vaste coalition que nous avons dénoncée et qui nous a valu le procès qui nous a été intenté. Nous prenons l’engagement de continuer de dénoncer cet oligopole rampant, quelle que soit la décision de
justice qui sera rendue contre nous le 24 mars 2011 par le tribunal régional hors classe de Dakar. Cet engagement n’est pas celui d’un justicier, encore moins la croisade d’un Zorro en mal de cause, comme ont tenté de présenter maladroitement le travail de notre journal, au cours de l’audience du 24 février dernier, les avocats de M. Abbas Jaber, en particulier Me Boubacar Cissé.
Ce dernier aura du mal à comprendre le sens de notre démarche professionnelle, car la seule science du droit acquise ne suffit pas à cette peine. Il faut qu’il sache, qu’au-delà de notre démarche professionnelle,
nous tenons à assumer un combat qui inscrit son action et trouve sa raison dans l’idée que nous nous faisons de l’éthique et de la probité dans la conduite des charges publiques. Cette démarche professionnelle a
son fondement dans la nécessité de changer le cours de l’histoire de ce pays, en changeant les termes et les pratiques de la gouvernance d’Etat.
Ce n’est pas là le crédo d’un mercenaire de la plume. Il est clair qu’un avocat qui n’a pas une conscience politique établie, plaide les causes défendues en fonction seulement des gains d’argent attendus. Il aura
toujours du mal à comprendre une telle philosophie. Nous pensons qu’il est utile de rappeler quelques principes qui guident notre travail à l’endroit de Me Boubacar Cissé et de tous ceux qui pensent comme lui.
A la Gazette nous avons toujours considéré que le journaliste n’est jamais totalement en dehors de l’événement qu’il relate. Autrement dit : l’objectivité à laquelle il est astreint est très relative. Elle est et reste
essentiellement procédurale.
Elle impose une démarche donnée. On aurait pu considérer les informations comme de simples choses, ce qu’elles ne sont pas, et qui existeraient indépendamment des hommes qui les manient. La production
et la circulation des informations seraient ainsi réduites à une simple question de transmission de données, sans relation aucune entre elles et leur milieu.
Une réflexion plus poussée montre au contraire qu’il n’existe pas de faits indépendants de l’observateur qui les établit. Informer, c’est donner forme symboliquement. Les nouvelles ne sont ni des objets, ni des
choses, mais le produit d’une construction mentale, par conséquent l’objectivité ne se ramène nullement à la transmission de données qui s’imposeraient d’elles-mêmes.
La relation des faits est une opération d’initiative et de discernement, reposant en grande partie sur les capacités professionnelles et sur les valeurs morales. Cette notion de valeurs morales questionne notre comportement éthique, mais aussi notre prise de conscience politique, face aux faits que nous traitons dans la conduite de notre mission d’informer.
En l’espèce, nous traitons du pillage de l’économie par le système Abas Jaber. N’en déplaise à ses défenseurs.
C’est la raison pour laquelle nous nous sentons flattés quand ces mêmes avocats et le procureur de la République considèrent que nous menons à la Gazette un combat politique. C’est vrai, car c’est en partie
le sens de notre engagement professionnel. Un journaliste ne saurait ainsi remplir sa mission, conduire ses tâches, s’il ne peut pas s’engager pleinement, en tant qu’homme et en tant que professionnel, dans les
informations qu’il établit. Nous avons le devoir d’établir et de répandre les informations, ainsi que d’en donner les explications et avis motivés. Les journalistes que nous sommes permettent d’en saisir davantage le sens et la signification dans la communauté au sein de laquelle ces informations sont produites.
Nous convenons que l’information est le produit d’un jugement d’existence, tandis que l’opinion se forme à partir d’un jugement de valeur.
L’info rmation dit : « voilà ce qui est». Et l’opinion, quant à elle, dit « voilà ce que j’en pense » . C’est ce que nous avons fait dans le cas des faits concernant le système Jaber. Nous savons toujours refusé de privilégier
nos opinions sur les faits et sur l’information. Nous savons en revanche toujours formé une opinion à partir d’un exposé de faits précis et à partir desquels nous formulons un jugement circonstancié. Cette opinion
est claire : avec le système Jaber qui se met tranquillement en place dans notre pays, c’est le pays qui perd car son économie se trouve prise en otage et spoliée par une grande coalition d’intérêts privés occultes.
La Gazette du Pays et du Monde – N° 99du 03 au 10 mars 2011 – P 3
sudonline.sn
Chers frères et soeurs liberaux
Le Sénégal nous appartient à nous tous et qu’on doit se battre pour que triomphent la paix et la justice. Le droit et la justice sont les gages du Sopi et du libéralisme. C’est pourquoi Sopi a existé. C’est pourquoi aussi la majorité des jeunes avait choisi Abdoulaye Wade en 2000. Le droit et la justice passent par la défense de la dignité humaine. La défense de la dignité de chaque individu mérite un sacrifice. Nous saluons le courage de tous les patriotes qui se battent pour défendre la dignité et combattre l’injustice.
Le libéralisme doit favoriser les compétences et l’éclosion des talents, la défense de la dignité et l’éclosion des talents sont les deux piliers du libéralisme.
Nous jeunes libéraux de la banlieue, nous nous opposons à la démarche de Me Abdoulaye Wade tendant vers la monarchisation de notre chère République.
NOUS DISONS NON A LA DEVOLUTION MONARCHIQUE DU POUVOIR.
NON A LA CANDIDATURE DU FRERE SECRETAIRE GENERAL ME ABDOULAYE WADE QUI EST ANTICONSTITUTIONNELLE.
OUI POUR L’INSTAURATION DU VRAI CHANGEMENT.
Rejoignez-nous sur facebook , ‘’week end de la banlieue’’
Boy Pikine, ne prend pas les gens pour des cons. Tu fais semblant de parler et être membre des jeunesse libérale. T