L’ancien Premier ministre du Sénégal Abdoul Mbaye fait-il peur ? On est tenté de répondre par l’affirmative tant les sorties acerbes, vils, et discourtois qui ont accompagné sa déclaration de création de Parti pullulent dans la presse comme s’il y avait péril en la demeure.
S’il est facile de répondre à cette première question on peut se demander dés lors à qui fait-il peur ?
En suivant un regard simple …ou croisé… ou même vitreux, on peut se faire une idée de l’origine de ces inquiétudes qui somme toute restent normales compte tenu du fait que la candidature potentiel de Monsieur Abdoul M’baye à la Magistrature Suprême, dont les chroniqueurs politiques prédisent un avenir , amenuise forcement la chance des autres candidats à la course présidentielle compte tenu de la dispersion des voix des voix des électeurs qui pourrait en résulter.
Ce qui est anormale c’est cette réaction d’auto défense injustifiée et indigne pour notre démocratie qui remet à jour des accusations fondées ou pas et enfouies depuis belle lurette aux oublis, des attaques crypto personnelles ressurgies subitement de nulle part qui met à nu la vie privée d’un ancien Premier Ministre, nouveau président d’ACT (Alliance pour la Citoyenneté et le Travail), qui est avant tout un homme, citoyen lambda , et père de famille.
Je reste persuadé que la majeure partie des électeurs Sénégalais n’en a que faire de ces écrits qui n’ont pour raison cachée que de discréditer un futur candidat à la présidentielle aux yeux des Sénégalais. A force de tirer sur une personne continuellement, à tort ou à raison, vous finirez par avoir l’effet inverse de ce que vous escomptiez, cet à dire, une réaction de sympathie et d’adhésion envers cette même personne avec un effet boomerang qui pourrait surprendre plus d’un.
Les Sénégalais sont ce qu’ils sont mais on ne pourra jamais leur reprocher de ne pas s’ériger en digue contre les vagues déferlantes d’attaques médiocres et injustes quand il le faut. Les exemples foisonnent… surtout en politique.
Il y a quelques années Moustapha Niass, Djibo Kâ, hier, Idrissa SECK et Macky Sall himself, aujourd’hui Modou Diagne Fada (pour ne citer que ceux là), après avoir été ministre de la République et portés les habits de gouvernant, ont tous tourné le dos à leur parti politique d’origine pour créer leur propre mouvement sans que cela ne soit suivi de commentaires orduriers, d’attaques injurieux contre lesquels on ne peut souscrire…
N’importe quel Sénégalais a le droit d’avoir une ambition, une vision, pour son pays et peut proposer une politique alternative sans pour autant faire l’objet d’attaques malsaines.
La lecture qu’on peut faire de ces attaques mal intentionnées venant de tout bord est celle ci : quand on a peur de quelqu’un et que l’on tient coûte que coûte à briser son ascension par tout les moyens c’est qu’il y a bien forcement une raison.
Nous construisons notre démocratie pas à pas, en profitant d’expériences démocratiques déjà vécues ailleurs dans le monde. Cependant nous ne devons pas nous contenter de faire du copier- coller sans réflexions et analyses. Ne prenons pas tout des autres… Prenons ce qui est bon et rejetons ce qui est mauvais…Ce que d’autres nations tolèrent sur les attaques perpétrées par la presse contre leurs hommes politiques (vie privée, calomnies…) ne devrait pas nous gangrener et trouver un terreau fertile dans notre cher Sénégal parce que simplement on a des valeurs qui nous sont propres qu’aucune liberté ne saurait nous confisquer.
—
Laye Sèye DIOP
NDAR GEDJ – SAINT – LOUIS