Le Premier ministre a souligné l’urgence d’une révolution agricole pour le développement économique du Sénégal, ajoutant que cela doit passer par des investissements massifs dans le secteur.
‘’La révolution agricole est une indispensable urgence au Sénégal et il est certain qu’il n’y a pas d’autre chemin pour nous en sortir. Cette révolution repose sur l’investissement massif quelque soit la source de financement qui doit permettre la maitrise de l’eau et sur les techniques culturales’’, a dit Abdoul Mbaye.
Présidant, samedi, un dîner-débat de la Convergence des cadres républicains (CCR) de l’Alliance pour la république (APR, pouvoie) sur le thème : ‘’Stratégie de mise en œuvre de la politique agricole du programme Yonnu Yokkuté’’, le Premier ministre a rappelé qu’il ‘’n y aura pas de développement économique du Sénégal sans passer par l’agriculture’’.
‘’Le Sénégal n’échappera pas à la révolte de la jeunesse et des pauvres sans l’agriculture et nous cadres, nous élites, nous aurons échoué si nous ne parvenons pas à mettre nos populations à l’abri de la faim’’, a dit Abdoul Mbaye.
‘’Le développement de la productivité agricole c’est le développement du revenu de l’agriculteur, c’est la réduction de la pauvreté et c’est même souvent faire sortir de l’extrême pauvreté’’, a-t-il indiqué.
Selon le Premier ministre, ‘’le développement de la productivité dans l’agriculture, le développement de la production agricole seront les voies obligées pour la résorption du sous-emploi mais également du chômage’’.
‘’Le développement de la productivité, a-t-il souligné, porte l’enrichissement de l’agriculteur, crée également l’intérêt pour l’activité agricole et va être à l’origine du développement agricole’’.
Mieux, a-t-il poursuivi, ‘’accroitre le revenu agricole d’une manière générale c’est accroitre la demande intérieure donc c’est se donner les moyens de relancer le reste de l’économie à travers l’industrie locale’’.
Nous aurions lamentablement échoué si nous ne parvenions pas à éviter à notre peuple la famine ! Là, avec tout le respect et l’admiration que je porte à monsieur Abdoul M’baye, Premier Ministre du Sénégal, je dis qu’il nous prend pour des demeurés de première classe !
Nous savons que plus que jamais, depuis plus de quinze ans, les récoltes en toutes sortes de spéculations agricoles, de cultures vivrières n’auront été aussi abondante à compter de l’année 2012 à 2020, compte tenu du bon cycle pluviométrique prévu par tous les experts du monde. Et, quand bien même il y aurait quelques risques de déficit en céréale, serait-ce le seul facteur sur lequel le peuple Sénégalais se baserait pour dire si votre Gouvernement aura échoué ou pas ?
Non, monsieur le Premier Ministre, notre peuple n’en est pas à considérer que «ventre plein nègre content», comme disaient les colons racistes du 18ème siècle qui pensaient qu’il fallait assurer aux populations africaines une sécurité alimentaire en riz, mil, maïs et quelques tubercules pour atteindre le bonheur.
Votre gouvernement aura échoué si un très grand nombre de nos jeunes qui ne peuvent suivre des études longues se trouvaient sans aucune formation qualifiante pour accéder au marché de l’emploi, si l’Université ne retrouve pas son calme, et la rigueur dans la dispense des cours en adéquation avec les besoins de notre marché et celui de l’extérieur pour faire rentrer des devises.
Votre gouvernement échouera si dans deux ans des pistes de productions n’auront pas été en nombre suffisant pour permettre à nos braves paysans d’écouler plus facilement leurs produits etc., etc. Non, monsieur le Premier Ministre, votre ambition ne doit pas être seulement l’approvisionnement en produits alimentaires, car pour accéder à ces produits, nos populations t certainement besoin de revenus, à moins qu’une redistribution à titre gracieux leur soit assurée, mais, pour combien de temps.