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Abdoulaye Wade, « nouveau ministre des affaires orientales juteuses et opaques » selon le Ps

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Xalimasn.com

Pendant que l’actualité ne bruissait plus que de l’affaire des 20 milliards de F CFA de commissions présumés détournés par des Autorités véreuses de l’Etat du Sénégal qu’on ne présente plus, et que l’opinion nationale et la communauté internationale attendent toujours la réaction officielle des pouvoirs publics, voilà que le régime d’Abdoulaye Wade se trouve, à nouveau, au cœur d’une sordide affaire de 5000 milliards de F CFA en bons au porteur

BUREAU POLITIQUE

DECLARATION DU MERCREDI 12 MAI 2010

Pendant que l’actualité ne bruissait plus que de l’affaire des 20 milliards de F CFA de commissions présumés détournés par des Autorités véreuses de l’Etat du Sénégal qu’on ne présente plus, et que l’opinion nationale et la communauté internationale attendent toujours la réaction officielle des pouvoirs publics, voilà que le régime d’Abdoulaye Wade se trouve, à nouveau, au cœur d’une sordide affaire de 5000 milliards de F CFA en bons au porteur. Cette nouvelle affaire qui agite l’opinion publique ces derniers jours, vient, si besoin en était encore, illustrer l’avidité et la cupidité d’Abdoulaye WADE et de son gouvernement à chaque fois qu’on leur fait miroiter des espèces sonnantes et trébuchantes. La facilité avec laquelle une bande d’aventuriers a failli rouler dans la farine le président de la République et ses ouailles qui leur ont déroulé le tapis rouge, est proprement ahurissante. La légèreté avec laquelle cette affaire a été conduite, est symptomatique de l’état de déliquescence avancée du régime dont les frasques plombent le climat des affaires.

Il s’en faut assurément beaucoup de rapacité et de voracité de leur part pour ne pas avoir flairé que les sommes faramineuses en cause ainsi que la soudaineté de ces  fabuleuses opportunités d’investissement sorties de nulle part et portées par des délinquants internationaux impécunieux ne pouvaient être au mieux qu’une grossière tentative d’escroquerie et au pire, une évidente opération de blanchiment d’argent sale. Au lieu de diligenter avec circonspection, en gouvernement responsable, les investigations qui s’imposaient pour être édifié sur cet afflux massif et intempestif de capitaux d’origine douteuse, Abdoulaye WADE, flanqué de son nouveau ministre des  «affaires orientales juteuses et opaques», et à la faveur du degré de putréfaction du système, a foncé, tête baissée dans cette arnaque, sans doute alléché, une fois de plus, par l’attrait de gains faciles.

A l’analyse, l’état d’abaissement de l’esprit public qui se donne à voir au regard des observateurs lucides est véritablement caractéristique d’une atmosphère de fin de règne chaotique à laquelle la philosophie et la pratique politique de Abdoulaye WADE ne pouvaient que conduire. Autocrate parvenu au pouvoir sous les oripeaux d’un démocrate, il a fini par s’affranchir des  consensus  fondateurs et vertueux qui assuraient la pérennité de notre système démocratique et républicain. Très tôt, les alliés historiques qui ont rendu sa victoire possible ont été progressivement marginalisés et bientôt chassés du pouvoir par l’ingratitude de l’homme.  Au total,  la grande épopée  démocratique d’un pays tout entier  s’est transmutée en folle équipée familiale qui  ne nourrit rien moins que le désir d’abolir la République par l’instauration d’une monarchie héréditaire, «démocratiquement» maquillée.

Le Parti socialiste n’entend pas se dérober à ses responsabilités face à ce défi que la perfidie du régime d’Abdoulaye WADE pose à l’intelligence et au courage des Sénégalais. Il a très tôt démasqué le visage hideux de l’autoritarisme rampant d’un homme assoiffé de domination et englué dans la corruption. Voilà pourquoi il a brandi tôt et haut l’étendard de la résistance en remportant d’abord la bataille de la survie et en poursuivant ensuite vaillamment sa route malgré les quolibets du début et l’espoir légitime de la majorité du peuple qui voyait un messie sauveur en celui qui n’était qu’un faux prophète.

Chaque jour qui passe, le Parti socialiste se trouve un peu plus renforcé et réconforté  dans cette lutte salvatrice par la prise de conscience croissante des patriotes de tout bord qui ont bien fini par se rendre compte du naufrage inéluctable auquel nous conduit la politique de Abdoulaye WADE et des rares fidèles qui restent encore dévoués à sa cause.

Et c’est le lieu ici pour le Parti socialiste de se féliciter de la naissance récente de plusieurs mouvements citoyens révoltés par l’assujettissement de notre pays aux intérêts égoïstes du clan WADE et déterminés à venir prendre leur part légitime à la mobilisation pour achever le monstre. Car il est clair que, malgré ses rodomontades, le régime d’Abdoulaye Wade sent bien que ses bases sociales se sont liquéfiées et qu’en dépit de sa forfanterie, la lame de fond qui se prépare dans les entrailles de notre peuple,  ne lui laissera guère d’autre choix que d’envisager sa chute prochaine.

De fait, c’est la débandade dans les rangs du pouvoir où les rares hommes de bien qui pourraient encore y subsister se terrent et laissent les commandes du PDS au plus farfelu d’entre eux, sentant bien que le naufrage inéluctable,  du fait de l’impéritie de Abdoulaye WADE et de son régime, approche et préméditant déjà les stratégies pour espérer échapper à la colère qui gronde.

Il s’agit maintenant de consentir les efforts de renforcement de la cohésion et de la synergie des forces politiques et sociales ainsi que de tous ces mouvements citoyens pour hâter le dénouement final dans l’intérêt exclusif du peuple sénégalais.

C’est ce combat que le Parti socialiste continue aujourd’hui, en partenariat avec ses alliés de Bennoo Siggil Senegaal,  en vue de la victoire de demain qui permettra de mettre en application les conclusions consensuelles des Assises Nationales. Ce grand mouvement de ferveur et de communion nationale  a montré la voie à suivre pour exorciser la tentation et la possibilité même de l’instauration d’un pouvoir personnel par-dessus la souveraineté du peuple et l’équilibre de nos institutions.

Dakar  le  12 mai  2010

Le Bureau Politique

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