Les transports en commun étaient rares lundi en fin d’après-midi dans certains quartiers populaires d’Abidjan, à la suite du mot d’ordre de grève générale du camp d’Alassane Ouattara, reconnu
président à l’extérieur, a constaté une journaliste de l’AFP.
L’appel à la grève, lancé dimanche pour renforcer la pression en vue de pousser Laurent Gbagbo à céder la présidence à Alassane Ouattara, avait été depuis le matin peu suivi dans la capitale économique.
Mais en fin d’après-midi, dans le quartier d’Adjamé comme dans celui d’Abobo (nord), fief de M. Ouattara, les mini-cars de transport collectif, surnommés « gbakas » et très utilisés par les Abidjanais, étaient peu visibles sur les principaux axes.
Les « gbakas » circulent essentiellement dans le nord très peuplé de la ville et ce secteur d’activité est largement dominé par les ressortissants du nord du pays (« dioula »), soutiens fervents de M. Ouattara.
Le long des rues, en l’absence de transports en commun autres que les coûteux taxis, des centaines d’habitants étaient contraints de regagner leur domicile à pied après leur journée de travail, a-t-on constaté.
« L’info n’est pas très bien passée », a expliqué à l’AFP Anne Ouloto, porte-parole de M. Ouattara, interrogée sur cet échec relatif. « Nous n’avons pas de possibilité de diffusion radio-télévisée », la radio-télévision d’Etat étant contrôlée par le camp Gbagbo, a-t-elle ajouté.
afp