Le ministère de l’Intérieur se démarque par un communiqué parvenu à la rédaction hier, mercredi 25 juin, de celui de l’Union des Magistrats du Sénégal (Ums) relayé la veille par la presse et faisant état d’une implication d’Abdoulaye Daouda Diallo dans l’affaire de l’incendie des deux maisons de Moustapha Cissé Lô, vice-président de l’Assemblée nationale.
Dans un communiqué parvenu à la rédaction, le ministère de l’intérieur a récusé l’implication du ministre Abdoulaye Daouda Diallo dans l’affaire relative à l’incendie à Touba des domiciles, boulangerie et véhicule 4X4 du responsable politique de l’Apr, Moustapha Cissé Lô, par ailleurs vice-président de l’Assemblée nationale.
Le ministère de l’Intérieur a tenu à préciser que contrairement au communiqué de l’Union des Magistrats du Sénégal (Ums) rendu publique par la presse hier, mercredi 25 juin, «?Abdoulaye Daouda Diallo n’a jamais fait de sortie sur les incidents de Touba?».
Par ailleurs, lit-on dans le communiqué, « au nom de la séparation des pouvoirs consacrée par la constitution, le ministre de la justice ne peut en aucune manière s’immiscer dans le fonctionnement de la justice?».
En outre, fait encore remarquer le communiqué, «?Abdoulaye Daouda Diallo s’est rendu à Touba uniquement que pour s’entretenir avec le Khalife général des mourides du fait de sa double qualité de ministre en charge de la sécurité intérieure et des cultes?».
Pour rappel réprimant des propos diffamatoires attribués au député de l’Alliance pour la République (Apr), Moustapha Cissé Lô, à l’endroit de leur marabout, des disciples de Serigne Abdou Fatah Mbacké ont incendié des biens appartenant au vice-président de l’Assemblée nationale.
Par la suite les 19 personnes arrêtés dans le cadre de l’enquête ont été libérés. Une mise en liberté dont l’Union des magistrats du Sénégal a dénoncé dans un communiqué parvenu à la presse.
L’UMS persiste et signe
Le démenti du ministère de l’Intérieur suite à la sortie au vitriol de l’Union des magistrats du Sénégal dénonçant une « immixtion inacceptable » de l’Exécutif dans le fonctionnement de la justice, n’ébranle guère les camarades d’Abdoul Aziz Seck.
Les magistrats persistent et signent, estimant qu’il y a bel et bien eu «intervention du ministre de l’Intérieur», suite aux événements de Touba pour faire libérer les 19 personnes interpellées.
Une attitude qui n’a pas plu au bureau exécutif de l’UMS et qui l’a fait savoir dans un communiqué envoyé à la presse mardi dernier.
Tout en déplorant ces événements malheureux, rappelle-t-on, l’UMS a dit avoir, «constaté un traitement inéquitable dans la prise en charge judiciaire de ces événements» à la suite desquels, «19 personnes présumées responsables d’incendies criminels, ont été libérées après une sortie du ministre de l’Intérieur et des menaces proférées à l’encontre des forces de l’ordre».
L’UMS a également demandé «aux procureurs de la République compétents d’appliquer la loi dans l’affaire Moustapha Cissé Lô».
Par ailleurs, selon des sources bien informées Abdoulaye Daouda Diallo se serait bien rendu à Touba dans le but d’obtenir la «bénédiction» du Khalife général des Mourides, dans l’arrestation des présumés coupables.
nier l’évidence est à la limite puéril. l’adage dit ‘ si c’est pas Jean , c’est Paul. il se trouve que c’est pas Jean ( le procureur) çà ne peut être que Paul (ministre de l’intérieur)