Au moment de la constitution de la société Terra Vision dont il est inventeur du nom, le journaliste qui travaillait dans le cabinet de Karim Wade avait 20% des actions. A la barre, El Hadji Malick Sy a déclaré que le versement de sa part proviendrait des fonds politiques.
Tout semblait indiquer la fin de son audition, mais c’était sans compter avec les questions de la partie civile. En effet, le journaliste El Hadji Malick Sy, cité comme témoin, a dû réfléchir avant de répondre à Me Yérim Thiam de la partie civile. «Vous avez dit que vous déteniez 20 % des actions de la société Terra Vision. Qui vous les a donnés ? Est-ce Karim Wade ?», lui demande l’avocat. «Non, ce n’est pas Karim Wade. Ces 20% m’ont été attribués… (Il observe un silence).» Avant de poursuivre : «Je ne veux pas dire par Madior Sylla (il hésite). D’après les dernières informations que j’ai eues (Il regarde les avocats de la défense et observe un silence), ces 20% viendraient des fonds politiques du Président Abdoulaye Wade.»
Me Yérim Thiam revient à la charge : «Donc, vous avez accepté 2 millions de francs Cfa d’une personne que vous ne connaissez pas ?» La réplique du journaliste a été la suivante : «Si c’est comme ça que vous le comprenez, je dis : oui.» Auparavant, le témoin a fait remarquer que Terra Vision n’avait ni bureau ni matériel. Il lui ignorait également un directeur général, de probables rentrées d’argent encore moins un compte bancaire. La seule chose qu’il en sait, est qu’il est allé chez la notaire Patricia Lake Diop pour «signer des documents». En outre, si l’entreprise devait avoir un responsable, il serait «probablement Madior Sylla» (ancien conseiller en communication de Karim Wade). Cette société, dit-t-il, avait pour ambition de conseiller ses clients et de produire des documentaires et des reportages à vendre aux chaînes de télévision sans être «au service d’un groupe ou d’un homme politique». El Hadj Malick Sy reconnaît avoir travaillé dans le cabinet de Karim Wade à l’époque de l’Agence nationale pour l’organisation de la conférence islamique (Anoci), puis au super ministère. Il a réalisé le documentaire Sur les voies du Sommet. Selon lui, le but était de montrer «une autre image de Karim Wade». Aujourd’hui, ce réalisateur est un agent des Aéroports du Sénégal (Ads) muté à Tambacounda où il est chargé de la facturation.
Le Quotidien
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