Le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, a accepté, samedi à Bamako, d’accueillir le président élu de la Gambie, Adama Barrow, à Dakar, jusqu’à son investiture prochaine, a appris l’Agence de presse sénégalaise (APS) de source officielle.
M. Barrow est à Dakar depuis dimanche, peu après minuit, a dit la même source, précisant que le président de la République du Sénégal a répondu favorablement à la demande de son homologue du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf, présidente en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), en marge du sommet France-Afrique.
Ellen Johson Sirleaf qui a fait le déplacement dans la capitale malienne en compagnie du président élu de la Gambie a demandé au chef de l’Etat sénégalais d’accueillir Adama Barrow jusqu’à sa investiture prochaine, ce qu’a accepté Macky Sall ‘’au nom de l’hospitalité sénégalaise’’.
Yahya Jammeh, au pouvoir depuis 22 ans, conteste les résultats de la présidentielle gambienne du 1-er décembre dernier, au lendemain de laquelle il avait pourtant reconnu sa défaite et félicité son adversaire Adama Barrow, le candidat de l’opposition, pour sa victoire.
Jammeh qui a déposé un recours devant la Cour suprême exige la tenue d’une nouvelle élection.
Réunis le 12 décembre dernier, les membres du Conseil de sécurité des Nations unies avaient « renouvelé leur demande au président sortant Jammeh de respecter le choix souverain du peuple de Gambie et de transférer sans condition et sans délai le pouvoir au président élu, M. Adama Barrow ».
La CEDEAO va poursuivre ses efforts pour un transfert pacifique du pouvoir, le but étant de convaincre Yahya Jammeh de quitter le pouvoir pacifiquement le 18 janvier au soir, date de la fin officielle de son mandat.
L’Union africaine qui soutient cette médiation somme également Yahya Jammeh de quitter le pouvoir. Son Conseil de paix et de sécurité, réuni ce vendredi à Addis Abeba, a indiqué qu’’’’à compter du 19 janvier, elle cessera de reconnaître Yahya Jammeh comme étant le président légitime’’.
La capitale malienne a accueilli vendredi et samedi le 27e sommet France-Afrique sous le thème du partenariat, de la paix et de l’émergence.
aps.sn
Adama Barrow s’installe à Dakar
Date:
La cour suprême gambienne n’est pas que la meilleure solution de sortie de crise, mais la seule légitime, l’unique. Toute autre solution utilisée le serait pas la force féroce et illégale ou par l’abêtissement médiatique de la répétition de mensonges (ce qui est de la même veine que la force illégale et aveugle).
Rappel.
On dirait que plus les choses avancent, plus la presse des 100 des va t en guerre de Macky patauge dans ses mensonges. Elle nous avait fait croire que la CEDEAO ou l’UA, ou quoi encore, devait commencer à bombarder la Gambie à une date donnée. Puis elle nous a chanté des exiles, en Guinée, Nigeria, Maroc. Elle nous a abreuvé de phrases de tels généraux, de tel contrée de l’Afrique, qui auraient dit: « Jammeh gare à toi, tes jours sont comptés ». Et puis, on nous a abreuvé d’un Barrow qui n’aimerait pas que Yaya s’exile, lui qui le menaçait de CPI. La vérité est que l’affaire ne devait pas être une affaire de bomber le torse, comme les légionnaires en ont habitué leurs fanatisés et leurs presses. C’est beaucoup trop subtile pour qu’on se permette de crier trop tôt sur les toits.
Il faut terminer le processus électoral en Gambie. Ouattara avait été installé par l’ONU au milieu d’un processus électoral qui n’était pas terminé. Il ne faut pas que de pareilles bêtises deviennent une règle en Afrique. une institution inter étatique, qui veut avoir du crédit, devait être regardante sur ces choses là. On ne peut violer les règles d’une république, pour vouloir y installer un président qui se voudrait légitime. Ces choses qu’on néglige pour ne pas les prendre en compte ressurgiront dans le temps. Il y a longtemps que ces présidents africains devraient comprendre que la couverture médiatique ne peut pas tout effacer, toujours dans le temps.