XALIMANEWS: « Monsieur le Président, grande fut ma peine de vous entendre demander à vos partenaires politiques de la coalition Benno Bokk Yakaar et à vos frères et sœurs du parti Apr de vous écouter et d’attendre vos décisions dans les différentes localités pour les élections locales de janvier 2022. Attention ! Non seulement trop de pouvoir tue le pouvoir, mais aussi le vôtre est temporaire.
Le linge sale se lave en famille, dit-on, certes, mais il faudrait déjà que le chef de famille puisse accepter que dans la cour de la maison vivent plusieurs fils et filles aux caractères et objectifs différents, voire divergents. Votre liberté est celle de celui qui pense autrement. À la question nationale concernant vos mandats, vous avez eu la liberté de répondre par un ni oui ni non.En cette période de crise sanitaire où le Sénégal traverse ses pires moments d’instabilité sociale et affronte d’énormes difficultés financières, vous avez eu la liberté d’acheter un avion à coût de milliards et j’ose espérer que vous aurez la même liberté de le rentabiliser. Sans oublier le fait de changer de casquette, à votre guise, de président de la République ou de chef de parti devant la patrie, vous vous donnez non seulement la liberté de nommer ou de démettre sans tenir compte des compétences, mais aussi celle de laisser des personnes retraitées depuis belle lurette à des postes de responsabilités.Votre liberté qui vous permet d’appliquer la justice sélective n’a pas droit sur celle des uns et des autres. Monsieur le Président, attendez-vous à ce que l’on ne soit pas toujours d’accord avec vous et ce, en toute liberté. De par votre expérience, vous devriez être le meilleur président que le Sénégal ait connu. Vous avez changé positivement la vitrine physique du Sénégal, mais qu’en est-il de la vignette morale, éthique et déontologique de notre pays ?Tant que c’est à huis clos, cela peut ne pas déranger, mais votre excès de pouvoir et votre comportement de dictateur ou de monarque inquiètent plus d’un.
Au-delà du fait que le sang royal ne coule guère dans vos veines, je vous rappelle que le Sénégal n’est point un royaume, mais une République que vous dirigez, vous, mon président, mon leader, vous qui êtes né sous l’ère de la liberté, après l’indépendance, sans aucune contrainte coloniale.Ma liberté comme celle de plusieurs citoyens qui n’osent le dire est d’avoir le libre arbitre. Ma liberté de porter ma candidature et de la proposer non pas à vous, mais à mes concitoyens, ceux de ma commune qui auront l’éclectisme et la liberté de porter ou non leur espoir en moi. Monsieur le Président tout cela pour marteler hic et nunc que moi, Adama Faye, membre fondateur du parti Apr, je déclare ma candidature aux prochaines locales de janvier 2022 dans ma commune, Grand-Yoff. Il va sans dire que si je ne bénéficie pas de l’accord de mon parti ou plutôt je dirais de votre décision, je présenterai si Dieu le veut, une liste parallèle et concurrente, quel que soit le mode de scrutin choisi, in fine, ma liberté aura été affirmée jusqu’au bout. Advienne que pourra »
Adama Faye Responsable politique Apr, Grand-Yoff
Curieux que ce gus gendre de Sall Lamtoro comme la plupart des collaborateurs débarqués après avoir été promus se muent en critiques, détracteurs du Macky. Il y’a une telle inconstance, une inconséquence notoire chez nos amis les politicards. La plupart d’entre eux ne sont que des arrivistes sans aucun état d’âme, mus uniquement par leurs intérêts, leur petite personne relativement insignifiante.
Macky l’a s’y bien compris qu’il a mis en place une mode efficace de débauche de transhumants politiques qu’il utilise comme du chiffon, au gré de ses intérêts politiques du moment. Ce narcissique en chef n’a cure de son parti l’APR, encore moins de son avenir, ce dernier ainsi que sa large coalition de partis ne lui servent que de tremplin pour accéder au pouvoir. La boulimie du pouvoir aidant, MACKY n’a nullement cherché à structurer son parti, ni à lui donner une quelconque organisation viable. Il est clair que l’APR ne subsistera pas à la chute du régime et de son chef qui semble ignorer que ses heures au perchoir sont comptées.
Il risque alors très certainement de tomber dans son propre jeu d’échecs politiques, dont il demeure incapable appréhender tous les contours. A force de « tuer » ses successeurs au niveau de son camp, il aura réussi sans doute à se décrédibiliser lui même, en empêchant à son parti d’avoir un candidat digne de ce nom, à sa succession. Il manquera par cette occasion de sortir par la grande porte en essayant de trouver des subterfuges pour se présenter à un mandat de trop, dont les sénégalais dans leur écrasante majorité réfutent haut et fort. Le moins qu’on puisse dire est que Macky a vraiment du pain sur la planche, car il lui faudrait résoudre une difficile équation à n inconnus, s’il cherche encore à jouer aux prolongations.
Dans la quasi impossibilité d’acquérir un 3e mandat compte tenue des incertitudes qui caractérisent cette éventualité, il serait loisible de faire preuve de sagesse. Il faut savoir partir à temps, la jurisprudence A. Wade est là, le souvenir de sa triste fin de règne est encore vivace dans nos mémoires, un déshonneur par rapport à l’attente des sénégalais.
Donc Macky ressaisis toi! Et renonces à toute idée d’une candidature à un 3e mandat, évites toi d’être avili au yeux du monde! Rien ne vaut cette opprobre.