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ADJIBO DAHIYA LAHI

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Seydina Limamou Lahi – FONDATEUR DE LA CONFRERIE
Il n’existe pas de photo de Seydina Limamou. Selon le témoignage unanime de ses compagnons, il était impossible de fixer son image sur une plaque photographique. Plusieurs tentatives de le photographier ont échoué. Le Pr. Assane Sylla a fouillé en vain la photothèque des archives nationales françaises à Paris (section outre-mer) où sont conservées des photos très anciennes.

Limamou Thiaw, fils de Alassane Thiaw et de Coumba Ndoye, naquit à Yoff en l’an 1261 de l’hégire (1843), au beau milieu d’un paganisme triomphant qui déployait ses activités sous le regard impuissant d’un islam superficiellement assumé.

Le nom prédestiné que son père lui donna (Limamou = AI imam = le guide) lui vint du marabout Toucouleur Mouhamadou Bâ dit Limamou d’Ouro-Mahdi (village du Fouta, région Nord du Sénégal) (Il s’appelait plus précisément Ahmadou Hamet Bâ. Il est le père de Ahmadou Cheikhou, héros de la guerre sainte, qui mourut au cours de la bataille de Samba Sadio, le 11 Février 1875). Selon certains témoignages parmi lesquels celui de Cheikh Abdoulaye Sylla, des Lébou, de la Presqu’île du Cap-Vert s’étaient rendus à Ouro-Mahdi, auprès de l’éminent Saint. Celui-ci aurait dit à ces visiteurs parmi lesquels se trouvait le père de Limamou : « le Mahdi attendu descendra parmi vous, son nom est Limamou. Donnez ce nom aux garçons qui naîtront dans vos foyers… ». Finalement, sur quatorze garçons qui portèrent ce nom seul Limamou Thiaw vécut jusqu’à l’âge adulte.

Son enfance se déroula sans incident majeur. Cependant, il ne manqua guère d’attirer l’attention de son entourage par son comportement sociable, sa promptitude à rendre service, ses qualités morales, sa piété, son amour de la propreté, son sens de l’hospitalité.

Quelques faits miraculeux sont relatés par d’anciens compagnons de Limamou. Le célèbre Saint homme de Rufisque, Tafsir Ibrahima Mbengue raconta, plus d’une fois, publiquement, sous serment devant Dieu, que durant leur enfance, lui et Limamou furent surpris en brousse par des anges qui le retinrent immobile et étendirent Limamou par terre. Ils lui déchirèrent la poitrine, y firent quelques interventions, avant de refermer la plaie et de les libérer tous les deux.

Limamou lui demanda après, de garder secret ce qu’il venait de voir. C’est ce qu’il fit jusqu’après le rappel à Dieu de Limamou.

Dés qu’il fut en âge de gagner sa vie, il orienta ses activités vers la pêche et l’agriculture comme tous les adolescents de son milieu. La saison des pluies les fixait au village, dans les travaux champêtres, tandis qu’en saison sèche, il leur arrivait souvent d’aller vers d’autres rivages où le poisson mordait mieux à Saint Louis, à Banjul (Gambie)… ). Il ne fréquenta aucune école et demeura illettré.

Rien de visible ne permettait, en dehors des qualités morales susmentionnées, de prévoir l’événement qui mûrissait en lui et qui allait éclater à Yoff comme un tonnerre dans un ciel serein.

Cependant quelques signes, ou événements avant-coureurs intervenaient de temps à autre comme par exemple les faits suivants, relatés par Thierno Sarr, compagnon de pêche de Limamou. Nous étions à Banjul (capitale de la Gambie) où la pêche nous avait retenus, dit-il. Un jour que nous nous reposions après le travail, une vieille personne du nom de Kéba Mansali, s’approcha du groupe de mes compagnons et dit qu’il sollicitait une aide pour fendre du bois. Limamou s’offrit et ils s’éloignèrent. Il laissa Limamou marcher devant lui. Arrivé chez lui, il présenta à Limamou un plat bien garni et lui dit :  » mange, voici le travail que je voulais faire accomplir, j’ai découvert celui que je cherchais », il ajouta: « je voyais chaque nuit une lumière pointer au-dessus de la case où vous dormez, toi et tes compagnons. Cette lumière vous accompagnait en mer, et je viens de la voir avec toi, lorsque je t’ai laissé marcher devant moi. Sache Limamou que Dieu va te charger d’une mission prophétique, dans le prolongement de celle de Mohammad (P.S.L), tu agiteras le monde ». Limamou ému ne put manger. De retour auprès de nous, Limamou me dit: « Thierno, va chez Kéba Mansali, tu y trouveras le bois à fendre ». A mon arrivée, le vieux mystique me présenta le même plat d’aliments succulents. J’eus deux bouchées lors qu’il me dit:  » Sache que Dieu chargera Limamou d’une mission prophétique d’ici un mois et dix jours … « Emu à mon tour, je ne pus continuer de manger. Ainsi, lorsque nous rentrâmes à Yoff, j’attendis le moment indiqué… »

Limamou venait d’atteindre ses quarante ans. Il perdit sa Sainte mère, une éminente servante de Dieu, dont la générosité et la piété étaient bien connues. Deuil cruel qui le frappa le 27 du mois lunaire Rajab. Après trois jours de mutisme et d’isolement que l’entourage attribua au bouleversement qu’il venait de subir, Limamou sortit ce dimanche matin 1er Châbân 1301 (24 Mai 1883), superbement drapé de trois pagnes blancs: l’un autour de la taille, l’autre sur les épaules, le troisième lui servant de turban. Il venait de tenir ce discours à la soeur de son père Adama Thiaw : « ô ma tante, recouvre-moi, de deux couvertures blanches et, sache que Dieu t’a donné un fils qu’il n’a jamais donné à personne au monde « , à sa cousine Ndiaye Diaw, il avait dit: « recouvre-moi de deux couvertures neuves et sache que Dieu t’a donné un cousin qu’il n’a jamais donné à personne au monde « .

A ses deux épouses, il avait tenu un langage similaire, en ces termes :  » Ô toi chaste Fatima, et toi la vertueuse Farma, soyez patientes. Dieu vous a donné un mari qu’il n’a jamais donné aux autres femmes. Je vous fais savoir que votre ancien compagnon Limamou est différent de celui-ci. Car Dieu a fait ce qu’il a voulu. Par sa volonté, Il m’a placé au-dessus des créatures. Il m’a chargé d’appeler (les hommes et les djinns) pour les guider vers Lui. »

Enveloppé dans ses pagnes, il déambula sur les collines, dans les ruelles et places publiques, tel un pèlerin arpentant la distance de La Mecque à Arafat, appelant à haute voix ses concitoyens, en une langue Wolof teinté d’un accent Lébou : « Répondez à l’appel de Dieu, venez à moi, je suis le messager de Dieu, je suis le Mahdi qu’on attendait …. « , et il ne cessa plus de glorifier nuit et jour, publiquement et en privé, le Créateur Suprême prononçant constamment ses noms et attributs.

Surprise et consternation l’accueillirent partout, comme le chantera le poète Libasse Niang :

« Je suis l’envoyé de Dieu, s’écria-t-il à Yoff. L’Appel lancé,tous en furent consternés ».

Ce changement subit de comportement, d’aspect et de langage, de cet homme qui, auparavant jouissait de l’estime de tous, était bien de nature à bouleverser les esprits. Ce fut un spectacle insolite, suivi par un attroupement de curieux, qui grossissait à mesure que la nouvelle se répandait dans le village et à travers le pays. On l’écoutait, on le dévisageait, partagé entre le rire et la pitié.

C’est sûrement un possédé, un malade sous l’emprise d’une sanction punitive infligée par les « Rab », disaient les uns, tandis que d’autres penchaient plutôt vers l’approbation de ses paroles qui, bien que amères et critiques à l’égard de certaines mœurs, n’en étaient pas moins sensées. Lui, sérieux et imperturbable, continuait sa prestation, passant du discours à la démonstration pratique: regardez, disait-il, comment on prie, et le voilà qui mimait avec précisions les gestes rituels de la prière islamique. Par moments, terrassé par la puissante inspiration qui bouillonnait en lui, il demeurait quelques instants dans l’agitation et l’extase.

Sa voix se faisait insistante et pathétique : »Ô mes frères, ô mes soeurs, ne vous éloignez pas de moi. Je suis pour vous une aubaine que Dieu vous offre. Suivez mes conseils. Respectez les commandements de Dieu. Imitez le comportement et les actes du modèle que je suis. Dieu a mis en moi l’âme de Muhammad. Que la coloration noire de ma peau ne vous induise point en erreur. Ma peau blanche, d’hier, à La Mecque, a noirci aujourd’hui.

Cela n’est point un prodige au-dessus de la puissance de Dieu. Il vous arrive vous-mêmes de teindre vos habits blancs en noirs.,.. »

Aux discours de ce genre, s’ajoutaient des injonctions à la droiture morale, à la solidarité par l’amour et l’entraide.

Les réactions fusèrent de partout. Tout d’abord, ses proches parents furent sommés par l’entourage de soigner Limamou, considéré comme étant un malade qui mérite d’être entouré de soins. Naturellement, on pensa faire appel aux compétences des guérisseurs détenteurs d’autel de « Rab » pour guérir celui qui, précisément, avait la mission de détruire ce culte païen et tout ce qui, d’une manière ou d’une autre, pouvait éloigner les hommes de l’adoration saine du Dieu unique.

Seul Dieu peut me guérir, Lui seul sait ce qui est en moi. Je prends appui sur Lui. Il me suffit, répliqua Limamou à son oncle qui se présenta à lui pour le persuader d’accepter des soins. Et, Limamou de lui raconter mot à mot ce que ses compagnons de groupe d’âge lui avaient dit, en privé, sur lui. Ebahi son oncle n’en crut pas ses oreilles et dû renoncer.

Pour mettre fin à ses supplications, Limamou lui avait dit :  » Si tu veux me connaître, prépare une provision de voyage et va à La Mecque. En ce lieu, tu diras aux érudits: j’ai un neveu âgé de quarante ans, à l’extrême occident, il se dit messager de Dieu… « .

Limamou continua donc de prêcher. Une première satisfaction baigna son coeur meurtri par la vague de contestation : des membres de sa famille adhérèrent à sa doctrine.

Momar Bineta Samb fut le premier disciple de Seydina Limamou. Dès qu’il lança son appel du haut d’un monticule de sable, il alla à sa rencontre et veilla à protéger le Saint Maître. Il s’implanta devant la porte de la chambre où Limamou demeura quelques jours, avant de circuler parmi ses concitoyens.

Nul n’osait s’approcher de lui avec des intentions malveillantes. Car, Momar Bineta était un gaillard bien bâti que personne n’osait affronter.

Ce fut le tour de Thierno Sarr Thiome qui, pour aller répondre à l’Appel du Saint Maître et se ranger à ses côtés, fut obligé de déjouer la vigilance de ses proches parents qui s’opposaient fermement à ce projet. Il feignit de voyager vers Ngor. Mais dés qu’il sortit du village, il prit un chemin détourné et alla vers Limamou. Momar Bineta le laissa entrer, et Limamou lui dit aussitôt : « Thierno tu es venu, certes Dieu n’a pas manqué à sa promesse « . Thierno Sarr lui offrit un superbe boubou que Limamou accepta. Il enleva les pagnes blancs qui l’enveloppaient, porta le boubou et dit à Thierno Sarr : « Tu es la personne, qui, le premier me fait porter un vêtement après mon Appel, je te ferais porter ce que nulle personne ne possédera « .

Thierno Sarr Thiome qui guettait le moment où devait intervenir l’appel, depuis qu’il fut averti par le vieux Kéba Mansali, avait passé la nuit précédant le jour de l’Appel, assis dans la cour de sa maison.

Et, selon son fils le vieux sage Gothé Biti (ancien compagnon d’arme du président Léopold Sédar Senghor), Dieu lui a permis de voir les quatre anges qui sont descendus cette nuit, sont rentrés chez Limamou, l’ont conduit au bord de la mer pour lui transmettre l’ordre divin de lancer l’appel….

D’autres savants en islamologie, de grande réputation s’étaient soumis à l’homme illettré, parmi eux :

– Tafsir Ndialanda Gueye de Rufisque, il fût Imam de Rufisque

– Tafsir Abdou Gaye, éminent grammairien et exégète du Coran, qui deviendra le secrétaire de Limamou, rédigeant en arabe ses sermons et sa correspondance qu’il exprimait en langue Wolof.

– Cheikh Matar Lô, auteur d’un ouvrage rédigé en arabe sur la vie et l’oeuvre de Seydina Limamou (La traduction française de cet ouvrage se trouve dans le bulletin de l’IFAN, n° 3 série B de Juillet 1972, et dans l’ouvrage Le Mahdi Seydina Mouhamadou Limamou Lahi… du Professeur Assane Sylla).

– Tafsir Abdoulaye Diallo, exégète du Coran, qui exerça les fonctions d’interprète dans l’administration coloniale française. Il sera arrêté et interné à l’île de Gorée, en même temps que Seydina Limamou.

– Tafsir Djibril Gaye, exégète du Coran père de l’Imam Sakhir Gaye grand érudit… (On trouve une longue liste d’autres personnalités converties à la doctrine de Limamou dans l’ouvrage de Cheikh Mamadou Mboup intitulé le Diwan des laines, (texte en arabe, déposé au Département de l’islam de l’IFAN))

A mesure que les conversions se multipliaient, accélérées par la réputation d’homme d’une grande sainteté de Limamou, des réactions franchement hostiles surgissaient de partout. Ses beaux-parents lui arrachèrent ses deux épouses, Faty Mbengue et Farma Diop.

La première brisa toutes les contraintes que ses parents lui imposèrent et rejoignit son foyer.

Le succès grandissant de Limamou ne pouvait laisser indifférents les maîtres et maîtresses du culte des « Rab ». Non seulement il condamnait les pratiques de ce culte, mais encore, des malades qu’ils ne parvenaient pas à soigner avec succès, guérissaient lorsque Limamou leur imposait ses saintes mains. Informés de ces faits, les Français diront dans leurs correspondances qu’il était doué de magnétisme (Lettre du 4 Septembre 1887, adressé par Cléret au directeur de l’intérieur.).

En plus de la guérison des malades, Limamou chassait les démons qui subjuguaient les possédés. Selon Cheikh Mahtar Lô, on entendait les démons s’éloigner en déclinant leur identité.

L’inquiétude grandissait chez les officiants du culte des « Rab », puisqu’on constata que Limamou ne se contentait pas de combattre par la parole et par sa puissance spirituelle ce culte et ses serviteurs. Il alla plus loin, en faisant agir ses adeptes, qui détruisirent la « pierre fétiche » de Mpal (Mpal est un village situé dans le Nord du Sénégal à 200 Km environ de Dakar). Cette pierre fétiche s’appelait Mame Kantar, objet d’un culte païen. Sa destruction est mentionnée par le Français qui était directeur des affaires politiques à Saint Louis dans une correspondance adressée le 21 Juillet 1890 à l’Administrateur principal des Cercles de Dakar et Thiès. Il dit en substance : « Limamou, marabout de Yoff, a dans Cercle de Saint Louis, un certain nombre de partisans qui font parler d’eux. Récemment ils enlevaient, la pierre fétiche de Mpal au grand émoi de la population… ».

En peu de temps, Yoff connut une grande affluence d’hommes, de femmes, d’enfants, attirés, les uns par la curiosité, les autres par la piété. Chacun voulait voir, entendre approcher le Saint Maître. Peu nombreux sont ceux parmi eux qui rentraient chez eux, les autres décidaient de rester auprès de lui. Sa maison devin étroite pour contenir ces hommes et femmes épris de Dieu.

L’étroitesse des lieux se fit sentir avec acuité, lorsqu’une nuit les vagues furieuses de la mer, propulsées par une marée haute pénétrèrent brusquement dans les chambres, inondant toute la maison.

Les plaintes de ses hôtes furent entendues, puisque le lendemain, Limamou se rendit au bord de la mer, accompagné de plusieurs adeptes. Il traça une ligne sur la plage, y fit planter des bouts de branches d’arbres, puis s’adressant à la mer, il lui intima l’ordre de ne plus franchir cette barrière. A ses adeptes émerveillés, il dit: « La mer ne me désobéira pas, car elle me connaît, elle connaît mon grade auprès de Dieu; d’ailleurs elle n’était entrée dans la maison que pour en nettoyer les souillures… « .

Occasion ne fut pas plus belle pour les contestataires, de trouver dans ce dialogue avec l’océan, une preuve supplémentaire de la folie de Limamou. Par contre, pour ses adeptes qui venaient de gagner sur la nier, un nouvel espace habitable, ce fut plutôt un regain de confiance et de foi.

L’effervescence gagnait donc les esprits, chauffés d’un côté par un potentiel de sympathie pour le Prophète, et de l’autre, par l’intensité de l’hostilité à son égard. Cela ne pouvait laisser indifférents les colons français, qui vont intervenir intempestivement, d’abord par inquiétude pour la présence française, ensuite parce que des personnalités Lébous ont réussi à dresser la puissance française contre Limamou, pour satisfaire leurs propres ambitions. L’un d’eux sera nommément cité par les Français dans leurs correspondances.

Source: www.layene.sn

Sermon 1
Louanges à Dieu qui créa les créatures et mit parmi les hommes ses Envoyés, et qui, parmi ceux-ci, choisit Mohammed et le rendit supérieur à tous les Envoyés ; il est le meilleur des créatures. Et, de même, Dieu a fait de son peuple le meilleur des peuples. Que Dieu répande sur lui, sur sa famille et ses compagnons ses faveurs et la Paix.

Ce message est adressé par Limamou Laye à tous ses adeptes et à tous les musulmans, hommes et femmes, adultes et jeunes. Que la Paix soit avec vous et vos familles, ainsi que la miséricorde divine. Je vous salue et vous demande comment vont les affaires, comment vous portez-vous, comment va la maison, vivez-vous en Paix ?

Je vous recommande de multiplier vos efforts pour obéir davantage à Dieu et à son Envoyé et pour raffermir votre foi. Ne faites, les uns pour les autres que du Bien. Aimez-vous les uns les autres. La religion, c’est la disponibilité généreuse; c’est-à-dire, la disponibilité à l’égard de Dieu, de son Envoyé, de son Livre, des chefs religieux et de tous les musulmans.

Etre disponible à l’égard de Dieu, c’est reconnaître son unicité, exécuter ses commandements, s’éloigner de ce qu’Il interdit et conseiller aux hommes d’agir dans le même sens.

Etre disponible à l’égard de son Envoyé, c’est croire en sa Mission, l’attester, suivre ses commandements, abandonner ce qu’il interdit et pratiquer sa tradition.

Etre disponible à l’égard du Livre (le Coran), c’est le lire et le relire souvent, et pratiquer ce qu’il prescrit

Etre disponible, à l’égard des chefs religieux, c’est les aimer, suivre leurs conseils, les aider dans les activités qui concernent la religion, et conseiller aux hommes d’adopter la même attitude à leur égard.

Etre disponible vis-à-vis de tous les musulmans, c’est les aimer tous, car comme l’a dit l’Envoyé de Dieu (que Dieu répande sur lui sa bénédiction et la Paix) :  » le croyant doit aimer tous les croyants et ne doit en haïr aucun » et comme il l’a encore dit :  » le vrai croyant doit vouloir pour son frère croyant, ce qu’il veut pour lui-même ». L’Envoyé de Dieu (que Dieu répande sur lui sa bénédiction et la Paix) a dit :  » ne vous haïssez pas les uns les autres, déconseillez le Mal, tissez entre vous de bonnes relations ».

Je vous recommande de renforcer vos relations par l’Amour car les habitants du paradis s’aiment. Écartez l’inimité et la haine, car vous êtes des frères. Sachez que le croyant a pour frère le croyant. Comme Dieu le Très Haut l’a dit :  » les croyants sont tous des frères, arrangez donc les différends de vos frères et, craignez Dieu afin qu’Il ait pitié de vous » (Coran, chapitre 49, verset 10.). Sachez ô vous croyants que le croyant doit rester uni aux croyants, lesquels s’unissent à lui. Celui qui ne le fait pas ne reçoit pas l’aide de Dieu.

Ne cherchez pas à vous surpasser les uns les autres dans l’acquisition des richesses de ce bas monde. Cherchez plutôt la concurrence dans l’obtention des richesses de l’autre monde. C’est ça qui procure la fortune éternelle et des honneurs élevés. Ne soyez pas avides des biens de ce bas monde, car ce monde-ci est (comme) un cadavre (impropre à la consommation). Seuls les chiens et les vautours mangent un tel cadavre. Détachez-vous donc de ce bas monde ne le suivez pas, car c’est une demeure qui va vieillir et disparaître. Or sa disparition est proche.

Méfiez-vous des ouï-dire et des « on a dit que… », car bien souvent ce qu’on raconte et ce qu’on entend ne correspond pas à la réalité. Ne nourrissez à l’égard de vos frères que de bons soupçons. Évitez les mauvais soupçons. Dieu est à l’affût des soupçons de ses serviteurs.

Ne négligez pas d’évoquer le souvenir de Dieu partout où vous vous trouvez. Le rappel du souvenir de Dieu diminue les mauvaises actions et multiplie les bonnes. Or celui qui totalise beaucoup de bonnes actions et peu de mauvaises aura pour demeure le paradis, s’il plaît à Dieu. Dieu le Très Haut a dit : « pensez à Dieu que vous soyez debout, assis ou couchés » ( Coran, chapitre 4, verset 103.)

Méditez sur les prodiges de Dieu, comme la création des Cieux et de la Terre. Dieu a ordonné que l’on multiplie son souvenir, car Lui le Très Haut a dit : « répétez souvent le nom de Dieu et célébrez-Le matin et soir » ( Coran, chapitre 33, verset 41).

Pensez à Dieu, à tous les endroits, car ces lieux porteront témoignage en votre faveur le jour du jugement dernier.

Ne consommez et ne buvez que ce que vous avez honnêtement acquis, ne montez que sur ce qui est honnêtement acquis, ne portez que des vêtements honnêtement acquis. N’utilisez, sur l’ensemble de tout ce qui peut vous servir, que des choses proprement acquises.

Ce qui est proprement acquis, c’est ce que vous avez gagné honnêtement. Le bien mal acquis sera la première chose que l’on déchirera du ventre de l’homme, le jour du jugement dernier. Un bien mal acquis peut gâcher une grande richesse, comme une cuillerée de sang peut souiller une calebassée de lait.

C’est de cette manière qu’un petit bien mal acquis peut gâcher une grande richesse honnêtement gagnée. Le signe de la déchéance chez l’homme, c’est le fait de s’approprier tout ce qu’on a envie de posséder, sans se soucier de la manière honnête ou malhonnête, ou obscure, de l’acquérir.

Ô mes compagnons, hommes et femmes, je vous engage à vous laver (l’esprit et le corps) dans ce monde-ci, car il vaut mieux le faire ici que d’être soumis à ce lavage dans l’autre monde. Comme Dieu le dit :  » ils trouvèrent présent devant eux ce qu’ils avaient accompli »(Coran, chapitre 18, verset 49).

Ceux qui prennent note des actes et des paroles (des hommes) demeurent vigilants à tout instant et ne laissent rien passer. Soyez pleins de zèle dans l’obéissance à Dieu et à son Envoyé, et repentez-vous à chaque instant.

Regretter ce qui est déjà passé, réparez ce qui peut l’être, et prenez de bonnes résolutions. Servir Dieu est un devoir de toute créature, car Dieu le Très Haut a dit : « Je n’ai créé les hommes et les djinns qu’afin qu’ils m’adorent » (Coran, chapitre 51, verset 56).

Il a encore dit Lui le Très Haut « il ne leur a été demandé que d’adorer Dieu par un culte sincère » (Coran, chapitre 98, verset 5). Adorez Dieu et ne vous laissez pas aller comme si vous étiez à l’abri des stratagèmes de Dieu. Seuls les perdants se croient à l’abri des stratagèmes de Dieu. Persistez corps et âme dans la crainte sincère de Dieu, et l’humilité. Craignez Dieu, craignez ses châtiments et ses calamités, et espérez obtenir sa miséricorde par l’intercession de la sainteté de son Envoyé (Paix et bénédiction de Dieu sur lui). Ne vous fiez pas au seul mérite de vos actes. Partagez votre coeur entre l’espérance en Dieu et la crainte de Dieu. Soignez avec précaution cette crainte de Dieu, comme, en vérité, il se doit. Il a dit dans son livre : « la meilleure provision, c’est la crainte de Dieu, craignez-moi donc ô vous qui êtes doués d’intelligence »( Coran, chapitre 2, verset 1 97). Dieu le Très Haut a encore dit : « Adore ton Dieu jusqu’à ce que la mort vienne à toi » (Coran, chapitre 15, verset 99).

Moi, Limamou Lahi, qui vous parle, sachez que tout ce que je vous conseille pour l’accomplissement du bien par le corps et par la parole, tout cela, s’il plaît à Dieu, je le pratique à tel point que vous ne pourrez pas en faire autant. Prenez exemple sur moi et prenez exemple sur mes actes et mes paroles. Si vous le faites complètement, je vous conduirai dans la voie du salut.

Je vous recommande d’éviter la médisance, la calomnie, le mensonge, la trahison et le fait de raconter beaucoup de choses sur quelqu’un que vous n’aimez pas. Évitez la jalousie, la haine, l’orgueil, et l’ostentation. Purifiez vos oeuvres en les consacrant à Dieu. L’Envoyé de Dieu (bénédiction de Dieu et Paix sur lui) avait dit à ses compagnons : « ne vous haïssez pas, ne soyez pas jaloux les uns des autres, ne vous éloignez pas les uns des autres, ne vous provoquez pas et évitez de vous humilier les uns par les autres. Soyez frères, vous les serviteurs de Dieu ». Moi aussi, je ne vous recommande rien d’autre que cela.

Je vous recommande la pratique régulière de la prière. La première chose sur laquelle on questionnera l’homme, le jour du jugement dernier, c’est l’accomplissement de la prière, ainsi que le respect de ses règles et conditions d’exécution.

Je vous recommande de vous occuper de vos familles. Chacun de vous est un berger, or le berger est responsable de ce dont il est le gardien. Au chef d’un pays, on demandera des comptes sur la manière dont il a gouverné son pays. Au juge on demandera des comptes sur les affaires du village. Au père de famille, on demandera des comptes sur sa famille. Au possesseur d’une chambre, on demandera des comptes sur l’utilisation de cette chambre. A la femme, on demandera des comptes sur le respect de la chambre de son mari, et de son lit. On demandera au serviteur de rendre compte de la manière dont il s’est occupé des affaires de son maître. De même, les différentes parties du corps de l’homme donneront un témoignage sur ce qu’on a fait.

Je vous recommande donc le bon accomplissement de vos devoirs familiaux. Un père de famille défaillant sera accusé par les membres de sa famille devant Dieu le Très Haut. Ils diront « Ô notre Dieu, celui-là était notre chef, mais il ne nous a jamais conseillé d’adorer Dieu, prends donc sur lui les préjudices qu’il nous a ainsi causés ». On évaluera alors l’étendue des préjudices, et l’on déduira le tout de la somme des biens qu’il possède. S’il n’en possède pas, on puisera sur les péchés des membres de sa famille une quantité équivalant aux préjudices, pour l’ajouter à ses propres péchés. Si les membres de sa famille en arrivent à cela, c’est à cause de l’aveuglement et de la frayeur qui les frappent, à la vue de l’enfer, de ses supplices, de ses flammes et étincelles, tandis qu’ils ne savent pas comment en être sauvés. Voilà pourquoi, on prélève sur le père de famille les préjudices résultant du fait qu’il n’a pas conseillé ou éduqué les membres de sa famille. De même, des femmes diront « ô mon Dieu, celui-là était mon mari sur la Terre. Il me battait pour m’imposer le respect de son lit. Il ne m’a jamais battue pour manque d’obéissance à Dieu et à son Envoyé, ou pour manque de pratiquer les prières, le lavage rituel, les ablutions et le jeûne . il ne m’a jamais interdit la danse, les chansons frivoles, le bavardage et les injures . ô mon Dieu prends sur lui les préjudices qu’il m’a ainsi infligés ». Les fils diront aussi : « ô notre Dieu, prends sur notre père les préjudices qu’il nous doit : il ne nous avait pas donné un nom qui figure parmi les noms des saints, il ne nous a pas éduqués, il ne nous a rien fait savoir du Livre de Dieu ; il ne nous avait pas interdit ce que Dieu interdit; il ne nous avait pas conseillé la pratique des commandements de Dieu il nous avait abandonnés, et nous avait laissés l’entière liberté de faire le Mal, ô Dieu prends donc sur lui les préjudices qu’il nous a infligés ». Les esclaves, hommes et femmes diront, « ô notre Seigneur, celui-là fut notre maître sur Terre, il nous ordonnait de travailler, nous chargeait de commissions pour la satisfaction de ses propres besoins, et se montrait hautain à notre égard, mais il ne nous a jamais ordonné d’obéir à Dieu et à son Envoyé, et lorsque nous avions fini, de travailler pour lui,. il nous laissait l’entière liberté de faire ce que nous voulions : il ne nous a rien fait savoir sur les commandements de Dieu, il ne nous avait pas interdit ce que Dieu interdit, ô notre Seigneur prends sur lui les préjudices qu’il nous a infligés ».

Dieu est un Souverain juste. A chaque créature, il paiera ce qui lui est dû comme préjudice, le jour du jugement dernier, de sorte que nul ne devra plus rien à personne, il y aura, de même, le jour du jugement dernier, des préjudices qui peuvent résulter pour vous, de tout ce que vous possédez : moutons chèvres, chevaux, chameaux, volaille ou tout autre chose. Or chaque responsable d’un préjudice subira le prélèvement de la valeur du dommage qu’il a causé car Dieu s’est interdit à lui-même l’injustice et a décrété son interdiction parmi ses serviteurs or Dieu sait tout et n’oublie rien. Tout ce que vous avez fait se trouve, conservé dans le Livre de Dieu (Lawil Makhefous) jusqu’au jour du jugement dernier. C’est un jour à craindre, les secrets seront divulgués, celui qui possède à son actif une bonne action en aura jouissance, par contre celui qui possède à son passif une mauvaise action en pâtira.

Soyez prompts à vous repentir ; n’hésitez pas trop lorsqu’il s’agit d’accomplir le Bien. Que celui qui a l’intention de faire du Bien fasse vite avant que l’occasion n’échappe. Par contre, que celui qui est sur le point de faire du mal se donne des délais, afin qu’il puisse entre-temps abandonner son projet. Dieu inspire la pratique des bonnes ouvres à celui qu’il veut combler de ses faveurs. Soyez patients, et supportez-vous, les uns les autres, avec patience. Unissez-vous, craignez Dieu afin que vous fassiez partie des bienheureux, et que vous soyez sauvés des supplices douloureux et violents de Dieu.

Je vous recommande de circoncire les jeunes garçons et de marier les jeunes filles, car la mort vous cherche à chaque instant. Or la mort est un lot réservé à tout vivant. Dieu le Très Haut a dit : « Toute âme goûtera la mort » (Coran, chapitre 55, verset 24). Or la mort ne vient que par surprise, elle interrompt les projets d’avenir, rend orphelins les enfants ; elle finit par disperser les groupes (d’amis, de parents ou autres). Or la mort est un breuvage de regret que boira toute âme. Après l’avoir bu, celui qui pratiquait de bonnes oeuvres regrettera de n’avoir pas fait davantage de Bien. Celui qui faisait le Mal regrettera aussi, là où les regrets n’ont aucune utilité. La mort séparera ceux qui s’aiment deux époux, la mère et son- enfant, deux amis, deux intimes. Elle réduira toute maison en ruine. Nombreux sont les pays ou grandes villes et villages qui ont fini par être un lieu désert. Nombreux sont ces lieux abandonnés qui furent avant leur décadence remplis de monde, de beaux bâtiments et maisons que la mort a fini par anéantir.

Rappelez-vous le jour où Dieu ordonnera à Asrafil de souffler dans la trompette. Ce jour-là, dès qu’il aura soufflé, nul ne manquera à l’appel ; les anges, les hommes, les djinns et les autres créatures, tous se réveilleront et se tiendront debout. C’est le jour où l’on verra les cheveux d’un enfant blanchir à cause de la frayeur. Craignez donc ce jour et faites de bonnes oeuvres pour ce jour. Celui qui aura devant lui ses bonnes ouvres en sera plein de joie.

Tous les Envoyés de Dieu, tous les saints et tous les connaisseurs de Dieu craignent ce jour-là. Ce jour, une femme qui allaiterait un enfant serait aveuglée au point de ne plus reconnaître cet enfant, une femme enceinte subirait un avortement, à cause de la frayeur. On verra des gens agités par une ivresse due non pas à la boisson, mais à l’intensité en eux des supplices de Dieu.

Sachez qu’il est du devoir de tout chef religieux de pratiquer avec ferveur les commandements de Dieu et de son Envoyé, et de conseiller à ses adeptes d’en faire autant. Il doit leur inspirer la crainte des supplices de Dieu, leur rappeler constamment Dieu, les avertir, les exhorter à s’éloigner du Mal. Il ne doit pas chercher à obtenir de ses adeptes des avantages qui lui importent plus que leur pratique des commandements de Dieu et de son Envoyé.

Celui qui appelle les hommes vers Dieu, qui prétend détenir une voie droite, qui cherche à avoir des adeptes et qui se soucie surtout de s’enrichir auprès d’eux, ou le chef religieux qui laisse ses adeptes se conduire selon leur bon plaisir, sans qu’il les avertisse, ou qui leur promet le salut dans l’autre monde sans que cela soit par leur pratique des commandements de Dieu et de son Envoyé, est un homme qui s’est précipité lui-même dans la colère de Dieu. Et il a en outre égaré et condamné ses adeptes. Ceux-ci réclameront le jour du jugement dernier le prélèvement sur leur chef religieux du montant des préjudices qu’ils ont subis. Mais ils ne pourraient le faire que s’ils ignoraient les mensonges de leur guide. En effet s’ils avaient suivi ce guide, connaissant ses mensonges, ou s’ils l’ont suivi parce qu’ils appréciaient la légèreté de ses principes et son indulgence à l’égard de leurs péchés, alors il ne leur servirait à rien de réclamer un dédommagement car ils sont comme leur chef des chacals destructeurs.

Ô vous Croyants, craignez Dieu, craignez la mort et l’ivresse de l’agonie ainsi que la violence de l’extraction de l’âme (du corps du mourant). Craignez l’obscurité de la tombe, l’interrogation faite par les anges, les supplices à l’intérieur de la tombe, la pression qu’exerce la Terre ainsi que la longue durée du séjour dans la tombe jusqu’au jour du jugement dernier.

Craignez le moment où l’on ressuscitera, la terreur du jour du jugement dernier, le pont Sirât, ainsi que l’enfer et les supplices réservés aux mécréants et aux hypocrites. Voilà des paroles qui suffisent pour convaincre.

Nul n’échappera à la mort. La Terre avalera tout ce que vous enfanterez.

Tout ce que vous amasserez comme richesse reviendra à vos héritiers. Blanchissez, lavez-vous et devenez propres ; il y a, en ce monde-ci, de l’eau et du savon (L’eau et le savon, c’est se repentir, demander le pardon de Dieu et exécuter correctement ses commandements). Si vous suivez ce que je vous dis, vous en verrez 1’utilité demain à l’autre monde. Si vous ne le suivez pas, vous ne nuirez qu’à vous-mêmes. Vous ne pouvez en aucune façon nuire à Dieu. Moi je suis un donneur de directives, or Dieu le Très Haut a dit dans son livre : « Celui qui est un Envoyé n’a d’autre devoir que de transmettre. Or moi j’ai transmis. Celui qui sera rebelle et aura préféré la vie présente aura pour demeure l’enfer appelé Jahîm. Celui qui aura redouté le moment de sa présence devant Dieu, et éloigné son âme des jouissances, aura le paradis pour demeure » (Coran, chapitre 79, versets 37, 38, 39, 40).

Sachez que notre temps est agité, cela signifie la fin des temps. Prenez comme exemple une eau qui s’épuise, ce qui reste au fond du récipient est toujours trouble.

Donnez fréquemment l’aumône, car l’aumône écarte les calamités et les accidents malheureux. Elle attire la fortune, et le jour du jugement dernier, elle constituera une ombre pour abriter celui-là donnait l’aumône. Il est écrit dans le Livre de Dieu « l’homme ne récoltera que le fruit de son action » (Coran, chapitre 53, verset 39).

Votre richesse ne peut vous être utile que par la portion qui a servi à vous nourrir, la portion qui a servi à vous habiller et la portion que vous avez investie pour demain dans une ouvre consacrée au service de Dieu.

Fatiguez votre corps par la pratique de la prière et du jeûne. Purifiez vos richesses par le paiement de l’impôt (la Zakat). Dieu a dit : « accomplissez la prière et payez l’impôt » (Coran, chapitre 2, verset 4). La prière est le pilier de la religion. Celui qui l’accomplit régulièrement en respectant ses conditions d’exécution et ses modalités comme ses stations debout, ses génuflexions, ses prosternations et ses invocations, celui-là a consolidé la religion de Dieu. Par contre, celui qui sous-estime la prière est un destructeur de la religion de Dieu.

Cependant les prières de celui qui ne paie pas la Zakat de sa fortune ne seront pas agréées.

Tâchez de conseiller constamment la pratique de bonnes ouvres et de déconseiller les actions mauvaises, car comme l’a dit l’Envoyé (bénédiction de Dieu et Paix sur lui) : « Ceux qui conseillent la pratique du Bien et déconseillent le Mal sont ceux qui seront le jour du jugement dernier assis sur des fauteuils moelleux, à l’ombre du Trône de Dieu ».

Entraidez-vous, soyez patiemment indulgents les uns à l’égard des autres, instaurez la Paix entre vous, soyez cléments les uns envers les autres et soyez généreux les uns pour les autres. Dieu est à l’égard des Croyants très clément.

« Celui qui aura fait le Bien du poids d’un atome le verra et celui qui aura commis le Mal du poids d’un atome le verra aussi » (Coran, chapitre 99, versets 7 et 8).

Que Dieu ait pitié de vous, qu’il vous accorde le salut et la Paix et qu’il vous dirige dans le droit chemin. — Amen.

Que la bénédiction de Dieu et le salut soient sur Muhammad, sur sa famille et ses compagnons.

Source: http://www.layene.sn/

1 COMMENTAIRE

  1. QUELQUES HADITHS A PROPOS DU MAHDI – UNE REFUTATION DÉCISIVE DE LA REINCARNATION (RETOUR) DU PROPHETE (PSL) !!!
    En vérité, seul le Prophète (PSL) peut éclairer la lanterne des musulmans sur la problématique du Mahdi ; et il (PSL) l’a fait en élucidant la mission du ‘’Christ de la Parousie’’ (Jésus fils de Marie revenu) dont il est seulement question dans le Coran (43. L’Ornement : 57-61 – Az-Zukhruf).
    Oui, le Prophète (PSL) est envoyé à toute l’Humanité – aussi bien aux arabes qu’à d’autres peuples qui rejoindront l’Islam plus tard (Sourate ‘’Le Vendredi). En clair, la mission du Prophète continue, après son rappel à Dieu, jusqu’à la fin du monde. Et c’est dire que la mission de Jésus fils de Marie et celle du Mahdi (son substitut) ne peuvent se concevoir que dans la mission du Prophète Mouhammad (PSL) qui a étayé tout cela dans des hadiths explicites réfutant de façon décisive sa réincarnation physique ; il (PSL) a dit entre autres : ‘’Nul n’est plus en droit de se réclamer de Jésus, fils de Marie que moi-même, car entre lui et moi il n’y a aucun prophète. Si vous le voyez (à son retour, à la fin des temps) sachez le reconnaître : il est trapu, le teint rose clair (Arabe), vêtu de deux pagnes teints en jaune [révélé par deux personnes (le Mahdi et son confirmateur)] … il (Jésus) tuera le porc [implicitement interdit au chrétiens (Lévitique 11 : 7-8)], brisera la croix, répandra l’argent [prospérité miraculeuse] et Dieu fera périr en son temps toutes les religions à l’exclusion de l’Islam. Il [Jésus] tuera le ‘’Messie de l’égarement’’, le ‘’borgne menteur’’ [l’Antéchrist], et la paix se répandra sur terre [Trêve universelle miraculeuse] [Trêve universelle miraculeuse] … . Puis, il [Jésus] mourra et les musulmans feront pour lui la prière mortuaire et l’enterreront’’. Et d’après un long hadith de Mu’âwiya b. Abî-Sufiân « … les gens du Maghreb (Afrique) connaîtront des troubles … C’est en ce moment qu’apparaîtra à l’extrême du Maghreb (Afrique) un descendant de Fatima – fille de l’Envoyé de Dieu – qui n’est autre que le Mahdi devant apparaître à la fin des temps : il sera la première condition de l’Heure (fin du monde) … Suivant Abû Hurayra et Umm Salama, le Mahdi recevra à la Mecque un pacte d’allégeance entre l’Angle de la Pierre Noire et la Station d’Abraham (PL) … Et selon un hadith rapporté par Ibn Mas’ûd et par d’autres compagnons, il (le Mahdi) apparaîtra à la fin des temps au Maghreb extrême, et il portera la victoire devant lui sur une distance de quarante milles. Sur ses étendards blancs et jaunes seront inscrits des  »chiffres » et le Nom Suprême de Dieu. Aucun de ses étendards ne sera mis en déroute : ils se dresseront pour partir en campagne à partir d’une montagne du Maghreb (Afrique) connue sous le nom de  »Mâsna », et seront confiés à un groupe auquel Dieu a promis le soutien et la victoire : ceux-là constituent le  »Parti de Dieu » (hizbou’llah). Le  »Parti de Dieu n’est-il pas assuré du succès ? (D’après Al-Qurtubi) … Abû Sa’îd rapporte ces propos du Prophète (PSL) : « Le Mahdi est un de mes descendants ; il a le front large, le nez aquilin ; il emplira la terre d’équité et de justice, tout comme elle avait été le théâtre de l’iniquité et de la tyrannie. Il régnera sept années » (Abû Dawûd) … Abû Na’îm Al-Hâfiz, dans un hadith remontant à ‘Alî par l’intermédiaire de son fils, Mhammad b. Al-Hanafiya rapporte ces propos du Prophète (PSL) : « Le Mahdi est un des nôtres, gens de la famille [du Prophète]. Dieu – Exalté soit-Il – le transformera en une  »nuit » ou en deux  »jours » [C’est à dire que le Mahdi sera d’abord caché (une ‘’nuit’’), puis sera révélé par son confirmateur et ils constitueront deux pôles visibles (deux ‘’jours’’)]. Et à la lecture de ces hadiths, les musulmans doivent, au moins, s’entendre sur le fait que Jésus fils de Marie sera un arabe à son retour ; et que le Mahdi sera un Noir Africain, descendant de Fatima (fille de l’Envoyé de Dieu), et qui fera obligatoirement le pèlerinage à la Mecque (pour recevoir un pacte d’allégeance). Et indéniablement, tout réfute une réincarnation (retour) du Prophète (PSL) !!! Comment le Mahdi pourrait-il être en même temps un descendant du Prophète (PSL) et le Prophète lui-même ? Et certes Cheikh Limamoulaye est un Homme de Dieu, mais il n’est pas le Mahdi ; et à l’évidence, son fils (un non-arabe) ne pouvait pas être le ‘’Christ de la Parousie’’ (Jésus fils de Marie revenu). Et comment le monde pourrait-il survivre près de 130 ans après sa proclamation comme le Mahdi, alors que ce dernier est la première condition de l’Heure (fin du monde) ? [Tous ces hadiths sont consultables dans « Les signes de la fin des temps dans la Tradition Islamique. Alif-Edition. Paris, 1992].
    https://docs.google.com/document/d/1C9pIfrdNKuujYAV-JejjrZE_h4a0Lv2c-Zl0fOcyyoM/edit?usp=sharing

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