Le chef de l’État, promet l’adoption « sous peu » du nouveau code de la presse. Macky Sall répondait à une interpellation du Secrétaire général du Synpics, hier, lors de la cérémonie de remise des cahiers de doléances au Palais de la République.
C’est le Secrétaire général du Synpcis qui a ouvert le bal des syndicalistes lors de la cérémonie solennelle de remise des cahiers de doléances au chef de l’Etat. Ibrahima Khaliloulah Ndiaye a commencé, d’abord, son discours par la marche nationale dont les acteurs des médias comptent organiser, à partir de demain. La date du 3 mai, selon le Secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) coïncide avec la journée mondiale de la liberté de la presse.
Mais, cette année, les journalistes, les techniciens, les patrons de presse, ensemble, veulent se faire attendre pour demander un ‘’environnement des médias qui soit digne d’une démocratie comme la nôtre’’. Donc demain, dit-il, la Coordination des associations de presse (CAP) qui regroupe les grands ensembles des organisations de médias au Sénégal va marcher pour ‘’réclamer de meilleures conditions’’. Ensuite, le journaliste a évoqué la lenteur notée sur le projet du code de la presse.
D’après Ibrahima Khaliloulah Ndiaye, le ‘’code est toujours en l’état de projet’’. Toutefois, il espère que le chef de l’Etat va prendre les dispositions idoines pour qu’il soit adopté avant la fin de ce mois de mai.
Dans sa réponse, le chef de l’Etat a tenu à rassurer le Secrétaire général du Synpics. D’après Macky Sall, le code de la presse a été examiné mercredi dernier lors du Conseil des ministres. À l’issu de cet examen, informe le Président Sall, ‘’des amendements ont été faits sur certains concepts qui sont en contradiction avec la loi’’. Aux yeux du président Sall, ‘’on ne peut pas donner à la presse un droit qui remet en cause une autre loi’’. Ce qui fait que, ajoute-t-il, il y a de choses à revoir avant que le code ne soit envoyé à l’Assemblée nationale pour son vote.
Attribution « sauvage » de fréquences
En outre, après le code de la presse et la marche de demain, le Secrétaire général du Synpics a mis sur la table du président de la République la question de l’attribution ‘’sauvage’’ des fréquences de radio et de télévision. Pour le Sg du Synpics, il y a une ‘’attribution facile’’ de ces fréquences. Un avis que ne partage pas le chef de l’Etat pour qui, depuis qu’il a accédé à la magistrature suprême, une seule fréquence a été attribuée.
Pour la liberté de la presse, Macky Sall estime que la question ne se pose plus au Sénégal parce que depuis qu’il est là, ‘’il n’y a pas un seul journaliste qui a été mis en prison’’. Pourtant, il reconnaît que les journalistes commettent beaucoup d’erreurs dans l’exercice de leur profession mais il renonce même à mettre un journaliste en prison parce qu’il y a tout un bruit autour. Toutefois, il attend que le Tribunal des pairs puisse se saisir de toutes ces questions et sanctionner, s’il le faut si un journaliste commet des fautes dans son travail. Ibrahima Khaliloulah Ndiaye a aussi signifié au chef de l’Etat que la gestion de la maison de la presse ne convient pas aux acteurs. Sur ce point, Macky Sall a promis que des professionnels des médias seront associés.
Par ailleurs, le chef de l’Etat a profité de la réponse aux différentes interpellations du Secrétaire général du Synpics pour annoncer que l’aide à la presse est en train d’être distribuée aux organes bénéficiaires. Pour l’année 2017, souligne-t-il, c’est une enveloppe de 700 millions de F CFA qui a été accordée à l’ensemble des organes de la place.
Source: Enqueteplus.com