Oumy Ndiath, celle dont l’appartement aurait été saccagé par la comédienne Haby Diagne, a du mal à comprendre les agissements de son amie. Jointe au téléphone dans la soirée d’hier, elle jure sur le Saint Coran que si elle savait qu’en portant plainte contre X Haby serait arrêtée, elle n’allait pas le faire.
«Haby Diagne est mon amie. Je n’ai rien contre elle. Elle venait passer des jours chez moi. J’en faisais autant. Il y avait quatre clés pour ouvrir la porte d’entrée de mon appartenant (sis à Nord-Foire : Ndlr). Je garde l’une, l’autre est avec ma domestique avec qui je travaille depuis des années, la troisième est gardée par mon frère et la quatrième par Haby. Elle pouvait donc accéder chez moi quand elle voulait. Je ne pouvais jamais la soupçonner de quoi que ce soit.
Le jour du cambriolage, j’étais partie à Thiès avec elle. C’était un samedi. Il n’y avait personne dans mon appartement. A un moment donné, elle a pris congé de moi, alors qu’on était à Thiès ensemble. Elle est revenue plus tard et nous sommes restées ensemble jusqu’à une (1) heure du matin.
Le lendemain, dimanche, ma domestique qui était retournée à Dakar m’a appelée pour m’informer que l’appartement est mis sens dessus dessous. J’ai rappliqué à Dakar. Les éléments de la brigade de gendarmerie de la Foire et de la Section de recherches de Colobane ainsi que les policiers du commissariat du Plateau sont venus et ont procédé aux constats d’usage. Ils se sont rendu compte qu’il n’y a pas effraction. La porte a été ouverte à clé. Cette nuit, c’est Haby Diagne qui m’a hébergée chez elle. Le lendemain, on est parties ensemble à la gendarmerie et j’ai déposé une plainte contre X. J’étais loin de me douter que c’était elle qui a écrit des insanités sur le mur de l’appartement, saccagé la maison et volé le million de francs que je gardais chez moi. La gendarmerie a fait une réquisition à la Sonatel et a pu retracer le parcours de toutes les personnes détentrices de la clé de l’appartement. Les gendarmes ont ensuite entendu tous les suspects. Lorsque Haby a soutenu que le jour des faits, elle n’a pas quitté Thiès, le gendarme enquêteur lui a montré la réquisition de la Sonatel qui a retracé ses mouvements et qui prouve que, contrairement à ce qu’elle avançait, elle est revenue à Dakar au moment où nous étions, ma domestique et moi, à Thiès. Dès lors, Haby a su qu’elle est démasquée. Elle a alors reconnu avoir saccagé l’appartement, mais a réfuté avoir volé l’argent. Mais l’étau s’est resserré autour d’elle et elle a été arrêtée sur décision de la gendarmerie. Je n’ai jamais déposé une plainte contre Haby Diagne. Si je savais qu’en portant plainte contre X, on allait l’arrêter, je n’allais pas le faire. J’ai vraiment du mal à comprendre les raisons qui l’ont poussée à agir de la sorte, car on n’a jamais eu de problème.»
D. MINE
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