Le Sénégal sous la gouvernance calamiteuse de Macky Sall est en train de vivre les pires reculs à tous points de vue que puisse connaitre un pays qui aspire au développement.
Les institutions de la république du Sénégal comptent désormais parmi les pires au monde, avec à leurs têtes un exécutif qui gouverne exclusivement par des actes destinés à ouvrir la voie à la prédation des ressources nationales et par des actes de tripatouillages qui travestissent la volonté populaire.
Le Pouvoir Judiciaire, censé être le premier protecteur de ces ressources, censé être le gardien des droits et libertés définis par la Constitution et la loi, est désormais l’institution la plus nocive de la république. Comme nous le constatons tous :
** Elle est nettoyée progressivement de tout ce qu’elle compte de magistrat vertueux, incorruptibles, indépendants,
** Elle s’attèle à garantir la quiétude des grands criminels économiques, des narcotrafiquants, des ripoux, des grands prédateurs, au détriment de la nation et des populations
** Elle s’est fixée comme mission principale la chasse aux opposants politiques, aux activistes, aux lanceurs d’alertes, aux patriotes lambdas, aux bloggeurs, aux facebookeurs, aux youtubeurs, aux whatsappeurs, aux chroniqueurs, aux citoyens sans moyens ni défense
Les parodies de justice sont désormais la règle. Les auteurs et les commanditaires desdites parodies ne se préoccupent même plus d’y mettre les formes, tout est fait de façon grossière, avec arrogance et je-m’en-foutisme.
Alors que les scandales financiers et fonciers se comptent désormais par centaines, alors que des milliers de milliards du pauvre contribuable ont été dérobés, alors que le narcotrafic est devenu une activité banale, alors que des sénégalais d’un bord sont blessés par milliers ou tués par dizaines pendant qu’ils exercent des droits constitutionnels, ce pan hautement nocif du pouvoir judiciaire a trouvé en 9 années ZERO coupable à tout cela, on dit bien ZERO coupable, en tout cas ZERO parmi les membres du gang prénommé APR (Alliance des Prédateurs de la République), gang composé de plusieurs partis politiques, de mouvements, de fonctionnaires, de journalistes, d’avocats, de patrons de presse, …..
Ce gang qui s’attaque aux maigres ressources des pauvres, des malades, des démunis, des mendiants, des gorgorlous, des hôpitaux, des paysans, des étudiants, est pire que le Cartel de Medellin, le Cartel de Sinaloa ou de Guadalajara, la mafia calabraise, le Clan des Yamagouchis, et autres. Ces derniers ont au moins un code d’honneur qui leur interdit de voler le pot d’un mendiant ou la pochette d’un aveugle.
Le seul acteur au sein du gang qui a failli être inquiété en 9 années, mais vraiment le seul, est le sieur Bougazelli, membre fondateur du parti APR. Vu la flagrance du délit dont il s’est rendu coupable, et l’ampleur des preuves à charge, il fallait à ce pouvoir judiciaire jouer un peu de comédie, en installant d’abord le monsieur dans une cellule VIP pour un laps de temps, et au bout de quelques semaines l’en extraire par une parodie de justice, ensuite installer son dossier sous le coude du patron à côté des nombreux autres concernant le gang.
Pendant que le Pouvoir Judiciaire sous Macky Sall retient des milliers de sénégalais en mandats de dépôt durant 1 à 10 ans, pour des accusations portant sur des valeurs dépassant rarement les 100 000 cfa, ou pour des délits méritants tout au plus une amende, ou simplement pour avoir mécontenté un « bras long », ou encore pour des délits inexistants, ce même Pouvoir Judiciaire considère par contre que le sieur Bougazelli n’a absolument rien fait qui mérite de le garder en prison en attendant un jugement. Le monsieur n’a été pris qu’en flagrant délit de faux monnayage et de tentative de corruption d’agents de la force publique.
Pourtant dans les pays du monde entier, le faux monnayage est classé parmi les crimes majeurs. C’est considéré comme une attaque directe contre toute l’économie de la nation. Même au pays où notre cher président prend les consignes, la France, les peines encourues sont les suivantes :
** Fabrication : 30 ans de réclusion criminelle (C’était la peine de mort jusqu’en 1832)
** Transport, Mise en Circulation, Détention. 10 ans d’emprisonnement
** Transport, Mise en Circulation, Détention en Bande Organisée. 30 ans de réclusion criminelle
** Peines complémentaires : Interdiction de droits civiques – Interdiction d’exercer une fonction publique ou une activité professionnelle
** L’utilisation d’enregistrements vidéo et sonores est autorisée
Au Sénégal, comme on le constate presque tous les jours sous la gouvernance de Macky Sall, l’hyper-délinquance, y compris le faux monnayage et la corruption d’enquêteurs, semble avoir été décriminalisée pour les membres du gang APR. Il est évident que Bougazelli aurait été surpris dans une piscine remplie de faux billet, construite à l’intérieur d’une usine de fabrication de faux CFA, avec une centaine de vidéos explosives trouvées, avec des milliers d’audios révélant les clients et commanditaires, ces magistrats à la solde du gang le feront libérer illico tant qu’il clame son appartenance au gang, clame sa soumission à la famille Faye – Sall, défend la prétention à un 3ème mandat ou autres forfaitures contre la constitution, le Sénégal et les sénégalais.
Comme on le voit dans la vidéo de son interpellation, Bougazelli a même cru un moment qu’il était foutu parce que pris les mains et les pieds dans le sac, les preuves de trafic à foison, les pièces à conviction interminables. Il s’est alors laissé aller à des « Euy way man Yakhouna way, man Yakhounaaa. Na gnou ko gèré légui nguir Yalla ». Il avait juste sous-estimé les capacités de forfaiture d’un Pouvoir Judiciaire soumis à un gang. La gendarmerie peut bétonner son dossier contre Bougazelli comme elle veut, la magistrature couchée s’en moque.
Si des vidéos à charge, des rapports d’enquête, des rapports d’audit ou d’inspection, des dossiers confidentiels, etc.. à charge contre le gang sortent pour être partagées avec l’opinion, c’est parce qu’au sein de ce pouvoir judiciaire, tout n’est pas pourri. Certains qui sont patriotes, professionnels, qui croient encore au jugement dernier sont scandalisés par ces parodies ou forfaitures qui se déroulent au quotidien et ne veulent pas se rendre complices du rangement sous le coude du parrain de tous ces dossiers à scandale.
La sortie de la vidéo sur Bougazelli a coïncidé avec la participation de Macky Sall au forum virtuel sur le lancement de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC 2020-2024) au cours duquel il a déclaré ceci : « L’ambition est de gouverner autrement en bannissant le passe-droit, le favoritisme et en traitant tous les citoyens avec les mêmes droits et respect »
Considérons cette déclaration comme de l’ironie tout simplement, à l’image des nombreux slogans qu’il lance pendant qu’il promeut les pratiques contraires et couvre les auteurs par son coude.
La fin de sa gouvernance est proche. Que la lutte se poursuive pour qu’en 2024 tous les membres du gang de l’APR (Alliance des Prédateurs de la République) soient capturés, que les milliards planqués dans leurs maisons soient récupérés, que les biens mal acquis (sous des prête-noms en majorité) soient confisqués. Chez bon nombre d’entre ces gangsters économiques, on trouvera probablement bien plus que le trésor qui a été saisi chez l’ancien ministre de la défense de la Guinée Mohamed Diane
MARVEL NDOYE
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Salam salam
Tres bezu texte, complet, percutant, collant parfaitement à la réalité.
Le principal maillon faible de ce pays, c’est cette justice corrompue jusqu’à l’os.
OBSERVATEUR
Ce pays marche vraiment sur la tête, les scandales qui se multiplient au sein de l’état, semblent devenir une banalité. La mal gouvernance consacre une désacralisation des institutions, une dévalorisation des pouvoirs judiciaires et législatives par le pouvoir exécutif.
Ce dernier incarné par le Président de la république, accapare pratiquement l’essentiel des pouvoirs et prérogatives étatiques. Un pouvoir surdimensionné, surréaliste en violation manifeste de la séparation des pouvoirs, légiférée par la constitution.
C’est là où commence le système de gouvernance tortueuse du régime. Des pouvoirs exorbitants mis entre les mains d’un seul homme, fut-il le Président de la république me parait inadmissible, infructif pour le peuple. Il faudrait revenir aux normes telles que inscrites dans la constitution, le principe de la séparation des pouvoirs.
Un tel principe appliqué dans sa réalité permet de réaliser un équilibre institutionnel, nécessaire à la bonne marche de l’état. Mais en l’état actuel des choses, on assiste à une sorte de monarchisation, traduisant la suprématie d’un homme aux pouvoirs surdimensionnés.
La république reste alors accrochée à sa seule volonté et à ses humeurs qui sou tendent ses intérêts politiciens. Des intérêts crypto personnels qui inhibent la possibilité de bâtir un état républicain, composé d’institutions fortes. Chacune de ces institutions remplissant pleinement ses prérogatives régaliennes, alléguées par la constitution.
Tant que le Sénégal en particulier et les états africains ne souscriront pas à un état bâti sur des institutions fortes, ils seront toujours réduits à des situations chaotiques.
Il est évident qu’avant d’envisager une émergence utopique, il faudrait songer asseoir de véritables républiques viables, fonctionnant grâce à des institutions solides. En lieu et place d’hommes d’état forts, nous avons surtout besoin d’institutions fortes. Car il est clairement admis qu’en vérité; les hommes passent, mais les institutions demeurent.