C’est devenu officiel. La Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) s’est constituée partie civile dans le dossier Thione Seck et autres.
Le 18 juin dernier, renseigne L’Obs, les responsables de l’institution financière ont saisi le Cabinet de Mame Adama Guèye et Associé, leur conseil habituel, d’une correspondance afin de l’instruire pour qu’il dépose auprès du juge Samba Fall, en charge du dossier, une lettre de constitution de partie civile. Les avocats ont donné suite à cette demande le même jour en déposant cette lettre au niveau du greffe du 2e cabinet.
Ainsi, relève le journal, la BCEAO sera désormais associée à tous les actes de procédure dans le cadre de l’instruction de l’affaire Thione Seck.
En effet, la BCEAO a estimé, selon une source proche du dossier, que cette masse monétaire importante et frauduleuse (plus de 40 millions en faux euros et dollars) risque de perturber l’économie des pays ouest africains. Et comme toute personne physique ou morale peut se constituer partie civile sur une affaire si elle se sent lésée, la BCEAO a officiellement déposé une lettre avec constitution de partie civile. Ce qui risque forcément de corser ce dossier très médiatisé du fait de la situation de l’un des inculpés, Thione Seck.
Le chanteur et lead vocal du groupe « Ram Daan » a été inculpé pour les chefs de détention de signes monétaires falsifiés, tentative d’escroquerie, association de malfaiteurs et blanchiment d’argent. Il a été placé sous mandat de dépôt le 2 juin dernier, en même temps que l’un de ses présumés faussaires, le Malien Alaye Djitèye, inculpé pour les mêmes chefs d’accusation.
L(Observateur via Leral