La gravité des faits qui se sont produits au service de néonatologie de l’hôpital Abass Ndao ont poussé Le Quotidien à rencontrer certaines familles éplorées, qui crèchent dans le populeux quartier de Guédiawaye, en banlieue dakaroise. Une mère encore sous le choc et ahurie par les démentis du directeur de l’établissement sanitaire et son mari ont eux, tenu à nous conter les mésaventures qu’ils ont vécues à Abass Ndao, entre le 27 février, jour de l’hospitalisation de leur bébé et le samedi 12 mars, jour où on leur a annoncé la mort, la veille, de celui-ci. [Xalimasn.com] Pour un devoir de vérité, ils nous ont joints afin de confirmer le journal avec des documents à l’appui. Même s’ils n’ont pas voulu, pour le moment, se faire photographier, ils confirment tous les propos soulevés dans la parution de lundi dernier, avec des confidences poignantes…
«Je m’appelle Salimata Fall, j’ai perdu mon fils le vendredi 11 mars 2011 à 22h 37mn (ce qui est mentionné dans le certificat de décès). Mais c’est seulement le samedi 12 mars qu’on a informé mon mari, du décès de notre bébé alors âgé de 12 jours seulement. C’est vrai que quand j’ai appris la triste nouvelle, ça m’a étonnée dans la mesure où le responsable de la crèche m’avait remis un bon de sortie concernant mon enfant (lire par ailleurs), qui était en parfait état de santé, selon son propre propos. L’enfant devait sortir le 8 mars exactement, mais ce jour-là, je n’ai pas pu le voir, alors que je devais rentrer avec lui. Toutes les mamans avec qui j’étais dans le service, se sont même inquiétées de voir la crèche fermée. C’est par la suite qu’on nous a appris qu’ils étaient transférés à la pédiatrie, juste derrière la crèche.»
«Un agent de santé m’a alors dit que mon bébé avait rechuté de sa maladie et qu’il est en train d’être oxygéné. D’ailleurs, toutes les mamans avec qui j’étais n’ont pas pu allaiter leur bébé, alors qu’elles le faisaient au quotidien. Quand elles en ont demandé les raisons, on leur a assuré qu’ils étaient en train d’être allaités par sonde. Mais ce qui nous a frappées, c’est qu’on a vu des agents eux-mêmes, avec leur blouse blanche, en train de nettoyer un peu partout, alors qu’il y a un personnel pour ça. Personne ne voulait qu’on s’approche de la crèche.»
«Pendant 72h, le personnel dudit service nous a tenu le même langage en jurant que les bébés sont sous surveillance et qu’ils sont alimentés à partir d’une sonde. Mais en réalité, il nous cachait la vérité. Moi, je suis convaincue que mon enfant était déjà mort, mais qu’il ne voulait rien me dire pour des raisons qu’eux seuls savent. Quand ils ont appris à mon mari la mort de l’enfant, ils l’ont ensuite dit que l’enfant était «mort à cause de sa maladie». Ce qui est totalement faux ! Tout ce que je dis est attesté par des documents. Mon mari détient tous les documents qui lui ont été délivrés par la morgue de l’hôpital et le bureau d’Etat civil.»
«Mais moi, je me demande : comment en l’espace de trois jours seulement, mon fils peut-il aller mieux comme l’atteste le billet de sortie daté du 8 mars 2011 jusqu’à s’apprêter à sortir et subitement mourir pour des raisons liées à sa maladie. Encore une fois, je crois qu’il y a anguille sous roche et qu’il s’est passé quelque chose à la crèche de la maternité, entre le 7 et le 11 mars dernier. Par devoir de vérité, je souhaite que l’enquête ouverte aille jusqu’au bout. Je veux être informée des vraies raisons de la mort de mon bébé (elle marque une pause et fond en larme).»
Ces documents indiquent clairement la date d’hospitalisation du bébé Moussa Fall, identifié sous le nom de sa mère, Salimata Fall (le 27 février 2011) et celle pendant laquelle, il devait quitter son lit (le 8 mars 2011) pour renter avec sa maman. Mais cette date de sortie est renvoyée jusqu’au 12 mars, parce qu’il était atteint par la bactérie. Et malheureusement, à cette date, ses parents sont sortis avec son corps, sans âme. |
La famille du bébé Maïmouna Faye encore sous le choc
Contrairement à la dame Salimata Fall et son époux, qui ont bien voulu témoigner à visage découvert, les parents du bébé identifié sous le nom de sa mère, Maïmouna Faye, n’ont pas été très bavards. Le Quotidien qui s’est rendu au domicile du grand-père, toujours à Guédiawaye, n’a pu arracher les confidences d’un père résigné et d’une maman complètement abattue. Par le téléphone du grand-père, on a pu nous entretenir avec les parents éplorés, à défaut de les voir. Certes, la maman était disposée à conter sa mésaventure à la crèche de la maternité de l’hôpital Abass Ndao, mais le papa n’en a pas voulu. Il dit s’en remettre à Dieu même si les conditions de la mort de sa «fille chérie» demeurent un mystère pour lui. «Même avec des milliards de francs, mon bébé ne sera pas ressuscitée, alors je préfère m’en remettre à Dieu et espérer que la vérité s’éclate dans l’au-delà», geint-il, la voix à peine audible. Pour cet homme habitant à Pikine, s’il y a mal, il est déjà fait et il n’est pas question pour lui d’intenter un quelconque procès contre le personnel, même s’il s’avère qu’il est responsable de la mort de son enfant.
POUR LES BESOINS DE L’ENQUÊTE : Des noms en attendant les… autres
Dans les registres du service de néonatologie de l’hôpital Abass Ndao de Dakar, Le Quotidien a pu identifier les noms collés au poignet des autres enfants morts des causes d’une infection nosocomiale. Mais à part les nommés Moussa Fall, fils de Salimata Fall et Maïmouna Faye, Le Quotidien choisit, pour le moment, de citer Dior Sarr et Madoune Fofana. Trois autres noms identifiés à des bébés, sont contenus dans une liste, dont nous avons obtenue copie.
Nos sources sont ainsi formelles : ces enfants en plus des autres sont tous victimes de la salmonella. Après leur évacuation à la crèche, pour cause de diarrhées persistantes, ils ont tous rendu l’âme, le même jour. Seule la nommée Mariama Sow a pu être sauvée, après plusieurs interventions.
Nos interlocuteurs, bien au fait de l’affaire des 7 bébés, confirment par ailleurs les propos de Salimata Fall. Il y a eu un «lavage à grande eau» opéré dans la crèche, au lendemain de l’infection qui avait fini de contaminer les bébés. Et demeurent convaincus que le ver était dans le…personnel. Forcément, il y avait un agent contaminé et qui a dû répandre la bactérie chez les bébés qui ne peuvent pas survivre avec le germe dans l’organisme, au bout de 36h (lire par ailleurs).
Pour les besoins de l’enquête, les registres brandis devant la presse, ne peuvent pas servir d’indications fiables. La preuve par le certificat de décès du bébé Moussa Fall, âgé de 13 jours et qui est bel et bien mort le vendredi 11 mars à 22h 37mn. Des propos qui contredisent ceux tenus par le Directeur général de l’hôpital, qui n’est manifestement pas très au fait de ce qui s’est passé dans le service de néonatologie entre le 7 et le 12 mars dernier.
qui commet des erreurs va repondre de ses actes.On n’est pas medecin x negligeance.
Je suis vraiment sidérée car je crois que c’est de la pure négligence, du n’importe quoi, et ce n’est que la partie visible de tt ce qui se passe dans cet hopital, je me rappelle encore de la mort de mon neveu (bb )dans cet fichu hopital il y a quelques mois faute de négligence et vraiment s’en est trop,
vu que l’Etat ne prend pas ses responsabilités, mes soeurs n’allez plus accoucher las bas trouver un autre endroit (un autre hopital, clinique, wala ak poste de sante ) mo guen, ils sacrifient les bébés sans scrupule et se permettent de le démentir devant tous les sénégalais
thipri!!!!!!!!!!!