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Affaire des deux manifestants tues a Podor lors des manifestations du M23 quatre gendarmes sous mandat de dépôt

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Le dossier des deux personnes tuées à Podor lors des manifestations du mouvement des forces vives du 23 juin (M23) refait surface. Quatre (5) gendarmes ont été inculpés et écroués par le juge d’instruction, a confié une source. Ces pandores de la Brigade de Podor ont été accusés d’avoir tiré sur les manifestants lors de manifestations contre la candidature de Me Abdoulaye Wade validé par les cinq Sages du Conseil constitutionnel. Ils risquent la cour d’Assises s’ils sont reconnus coupables des faits graves qui leur sont reprochés. Jointe au téléphone, Me Aminata Tall Sall, avocate de la partie civile, n’a ni infirmé ni confirmé cette information. Toutefois, elle a fait savoir que cette inculpation était dans l’ordre du possible. «Dès l’instant que le juge d’instruction s’est saisi du dossier, les présumés peuvent être inculpés et mis sous mandat de dépôt sans que la partie civile ne soit au courant», a dit l’avocate des familles de Mouhamadou Sy et Bana Ndiaye.
Au total, il y avait six blessés et deux morts, tous atteints par balle le 30 janvier 2012 dans cette localité. Les morts sont Mouhamadou Sy, 17 ans, atteint par balle à la clavicule droite, et Banna Ndiaye, 60 ans, atteinte au dos, a précisé la même source.
Tout avait commencé quand des échauffourées ont opposé des partisans du Mouvement du 23 juin (M23, opposition politique et société civile), qui protestaient contre la candidature de M. Wade, et des forces de l’ordre, qui sont intervenues pour les disperser. Pour ramener la sérénité, la hiérarchie avait ouvert une enquête dont le doyen des juges s’était chargé. Le commandant de la Brigade de gendarmerie, Madior Cissé avait été relevé de son poste. Par ailleurs, ces manifestations qui avaient touché tout le Sénégal, ont causé la mort d’autres personnes. Les violences ont fait entre six et quinze morts, selon différents rapports. La Croix-Rouge sénégalaise a affirmé avoir secouru 153 blessés en moins d’un mois, le M23 a de son côté évoqué «539 blessés». Le M23 a exigé pendant plusieurs mois, en vain, le retrait de la candidature d’Abdoulaye Wade, la jugeant illégale après deux mandats consécutifs. Les partisans d’Abdoulaye Wade affirment, eux, que le président sortant peut briguer un nouveau mandat de sept ans en raison de modifications de la Constitution.
Source : La Tribune

1 COMMENTAIRE

  1. Regarding the Casamance issue, El’O states:
    La Casamance vaut-elle tous les sacrifices? C’est la question que je me pose tant cette «drôle» de guerre perdure et devient presque lassante. Combien de pertes en vies humaines? Que d’argent dépensé qui aurait pu régler des préoccupations Oh combien plus vitales! Quel gâchis pour cette région même si sa prétendue «richesse» est, me semble-t-il, largement surfaite! Ce qui me gêne lorsque les cadres casaçais parlent de ce conflit, c’est ce besoin insatiable de reconnaissance. Qui, dans ce pays est autant insulté que le baol baol? Quid des préjugés contre les Séréres? Que de clichés puants et nauséabonds le saint-louisien que je suis doit entendre même de la part de gens qui me sont relativement proches si bien que je dus un jour dire à l’un d’eux que j’avais l’impression qu’il prenait le malin plaisir de m’insulter cordialement chaque fois que l’occasion se présentait. Et si on préparait, sans (auto) censure un glossaire des noms d’oiseaux que le «Lak» kat sénégalais ont pour les Wolofs? Certains s’étrangleraient de rage, je crois. C’est dire que les casaçais n’ont pas, heureusement, le monopole des clichés et autres lieux communs. Mais eux, me semble-t-il le vivent différemment. Peut-être un effet de leur relatif enclavement par rapport aux autres régions du Sénégal. Une constante est que si cette guerre dure depuis 30 ans, c’est qu’elle bénéficie de la part des populations d’un soutien beaucoup plus actif qu’on ne veut l’accepter. En atteste le renouvellement constant de l’effectif des rebelles.
    Tenant comte de cette réalité, il me semble que L’Assemblée Nationale devrait mettre sur pied une Commission d’Enquête afin d’évaluer scrupuleusement le coût de cette guerre (finances, pertes en vies humaines, opportunités ratées, retard d’investissment, etc…) et d’en cerner les impacts sur la vie nationale. Au terme de cette étude, il devrait être envisageable d’organiser un référendum afin de savoir si la majorité de la partie de la Casamance qui s’est rebellée a envie de rester oui ou non dans le Sénégal. Si le Non l’emporte, le Sénégal devrait accorder l’Indépendance totale à la partie rebelle: ni semi-autonomie, ni statut spécial.
    Pour le plus grand bien de toutes les deux parties, le Sénégal se «débarrasserait» de ce «boulet» qu’il traîne depuis si longtemps. Je sais que le terme «boulet» pour désigner cette région va choquer certains mais, une question: du boulet et de celui qui le traîne, qui c’est qui souffre le plus surtout si ce boulet est constitué d’une masse humaine faite de chair et d’os!

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