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Affaire du pétrole et du gaz au Sénégal : Vice-président de BP, Jonathan Evans revient à la charge

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XALIMANEWS : Le pavé que la chaîne Britannique BBC a jeté dans la mare du pétrole et du gaz au Sénégal autour du scandale à milliards devenu «Affaire Aliou Sall-Frank Timis» n’a pas fini de faire du bruit. Mise en cause dans ce dossier comme étant au cœur du scandale, la multinational British Petrolium (BP), qui a racheté les parts de l’Américain Kosmos Energy en décembre 2016, n’a pas encore fini se chercher à se sortir de ce guêpier qui a fait mauvais effet sur son image et son chiffre d’affaires. C’est ainsi que dans une sortie, ce lundi, dans «JeuneAfrique», Jonathan Evans, vice-président de BP Exploration, chargé des nouveaux projets en Afrique, a encore démenti tout fait de corruption ou de paiement d’argent. Selon lui, les éléments avancés par l’enquête de la BBC ne sont pas fondés et sont erronés. «BP réfute toute malversation liée à la transaction avec la société de Frank Timis Corporation ou avec des responsables Sénégalais. Avant de valider l’opération, avec cette société, nous avons mené scrupuleusement toutes les opérations et diligences nécessaires pour lever les risques sur les plans légal, financier et éthique. Et nos critères de validation ont tous été respectés», a déclaré Jonathan Evans

«La somme de royalties potentiellement payées à Timis correspond à moins de 1% des revenus que l’État Sénégalais »

Le vice-président de BP d’ajouter qu’ils ont été «très surpris de la diffusion d’une enquête de la BBC (qu’ils estiment) biaisée. Car, elle met en avant des chiffres erronés, montrant à l’évidence une mauvaise compréhension de la manière dont fonctionne notre industrie». Le responsable de BP en Afrique dément ainsi que la firme Britannique ait versée une quelconque sommes d’argent à Aliou Sall et Frank Timis pour bénéficier de passes droits afin d’entrer dans l’exploitation du pétrole et du gaz au Sénégal. Cette affaire de corruption du frère du Président Macky Sall pollue l’atmosphère politique au Sénégal depuis des mois. Et il semble que BP ne veut plus voir son nom y être associé. Evans a d’ailleurs tenu à le dire en démentant aussi les royalties que Timis aurait empochées. «Contrairement à ce qui a été affirmé, la somme de royalties potentiellement payées à Frank Timis Corporation correspond à moins de 1% des revenus que l’État Sénégalais va percevoir de l’exploitation du champ de Grand-Tortue. BP serait d’ailleurs seul à devoir payer ces royalties», a défendu Jonathan Evans qui a révélé que depuis cette affaire a monté en épingle, BP travaille mieux avec le gouvernement du Sénégal sur cette question de l’exploitation pétrolière.

«Le projet, qui entrera en exploitation en 2022, n’a pas été entamé par cette bronca médiatique» »

«En fait, elle (l’affaire Aliou Sall Frank Timis) a encouragé le dialogue avec les autorités dans la mesure où nous avons rapidement et vigoureusement démenti toute malversation en faisant œuvre de transparence sur cette transaction. Le gouvernement a pu, par ailleurs, apprécier le fait que notre détermination à faire avancer le projet, qui entrera en exploitation en 2022, n’a pas été entamée par cette bronca médiatique», s’est réjoui Jonathan Evans. Ingénieur-géologue diplômé de l’université Cambridge, Evans, révèle JA, est impliqué dans le projet Grand Tortue, depuis le début. Il a, en effet, participé aux premières discussions avec Kosmos Energy, dans les années 2010, bien avant la découverte du potentiel des gisements. Suite aux découvertes de pétrole et de gaz entre le Sénégal et la Mauritanie, BP y a mis le paquet. M. Evans explique : «Cette région est amenée à devenir une nouvelle base pour BP. D’ici à une dizaine d’années, sa production dépassera celles de nos deux bases africaines historiques: l’Égypte, où nous avons une production importante depuis cinquante-cinq ans, essentiellement gazière aujourd’hui; et l’Angola, où nous nous sommes installés voici trente ans, mais dont la production d’huiles décline, car issue de champs vieillissants». «Quand nous avons repris le projet de Grand-Tortue, en décembre 2016, nous étions à la recherche de nouveaux réservoirs de gaz. BP a pour objectif de parvenir d’ici à cinq ans à une répartition de sa production à 60% gazière et à 40% pétrolière. Nous sommes actuellement au milieu du chemin, avec une production à peu près équivalente en gaz et en pétrole», a-t-il annoncé.

avec Vox populi

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