Affaire Hissène Habré – La défense qualifie le procureur Mbacké Fall d’être l’avocat de Déby et de l’Etat du Tchad

XALIMA NEWS – A quelques jours de la réouverture du procès de leur client, pour les plaidoiries, les avocats de l’ancien homme forts de Ndjamena commence leurs plaidoiries. C’est pour encore dénoncer la procédure judiciaire entamée par les chambres africaines extraordinaires. Face à la presse ce matin, les deux avocats ont tiré sur le procureur Mbacké Fall qui selon eux a raté sa mission de magistrat. En claire, les conseils le considèrent comme « un avocat d’Idriss Déby Itno et de l’Etat Tchadien ». Dans ses explications Me François Serres, l’un des avocats du mis en cause, ce face à face avec la presse « est l’ouverture des plaidoiries devant l’opinion internationale » qui doit être informée de la « mascarade judiciaire » qui ne vise qu’à éliminer Habré. Pour étayer encore une fois ses propos, l’avocat rappelle que le refus d’extradition au Sénégal de certains prévenus Tchadiens dont Idris Déby, cités par l’ordonnance de renvoi des chambres de Gustave Cam. Le principal responsable de cette forfaiture judiciaire reste sans doute Mbacké Fall selon l’avocat français qui rajoute que ce dernier n’a depuis l’enclenchement de la procédure, cessé de piétiner les droits de son client. De plus, Me François serres affirme qu’il est évident de comprendre pourquoi la juridiction de Cam n’a pas attrait Déby à la barre. Sur ce point, il précise que Idris Déby finance non seulement le procès mais rémunère individuellement Mbacké Fall et Cie d’où le mutisme des magistrats su le cas Déby qui ne « peut pas être omis dans cette affaire car étant le bras droit du présumé lors de commission des crimes qui lui sont reprochés. Complainte à la bouche, Me Ibrahima Diawara, l’autre avocat de la défense signale que l’existence de deux procédures, l’un au Sénégal et l’autre au Tchad témoigne de l’irrégularité des poursuites contre son client. En effet, Me Diawara renseigne que tous les gros poissons emprisonnés par le tribunal du Tchad ont été libérés sous l’injonction de l’Etat Tchadien alors que Habré la sentence condamnant Habré à mort au Tchad est toujours maintenue. L’autre incohérence trouve son explication dans cette dualité dans la procédure contre Habré alors que les chambres africaines sont les seules mandatées par l’union africaine pour juger l’affaire. Autre chose à relever, Me Diawara pense que l’immixtion de la juridiction Tchadienne dans la présente affaire « vide les chambres de toute leurs substances ». L’avocat a tenu de mentionner par que les fichiers de la Direction de la Documentation et de la Sécurité (DDS) sont falsifiés dans le seul but de faire couler Habré.