Nous reproduisons in extenso la déposition de la belle sœur du présumé complice de Karim Wade face à la commission d’instruction de la Crei. En effet, Mme Coumba Diagne, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, a été « cuisinée » le 21 février 2014 à 11 h 15′.
Q : Quelle est votre profession et quelles sont vos activités actuelles ?
R : j’ai fait une formation en informatique avant d’aller aux Etats-Unis. Actuellement, je gère un salon de coiffure.
Q : Connaissez-vous les nommés Karim Meïssa Wade, Ibrahim Aboukhalil, Karim Aboukhalil, Albert Paye, Mamadou Pouye, Alioune Samba Diassé, Lothar Elbel et Wolfgang Plutniok ? Si oui, dans quelles circonstances les avez-vous connus ?
R : je ne connais ni Karim Wade, ni Karim Aboukhalil, ni Mamadou Pouye, ni Lothar Elbel. Quant à Alioune Samba Diassé, il est le mari de ma sœur. S’agissant de Wolfgang Plutniok, on m’avait juste remis son passeport pour le déposer à l’Etude de Me Tamaro Seydi, notaire.
Par contre, je connais Albert Paye qui m’est apparu à la gendarmerie sous le nom de Mamadou Pouye.
Q : Connaissez-vous les sociétés AFRIPORT SA et DAPORT SA ? Si oui, pouvez-vous nous édifier sur le processus de constitution et la structuration du capital social de chacune d’elles ?
R : je connais ces sociétés, mais je n’ai aucune idée de leur processus de constitution. Si mes souvenirs sont bons, au départ j’ai reçu des instructions de Albert Paye qui m’a mis en contact avec Florient Malher de FRAPORT. Mr Paye m’a demandé d’accompagner M. Malher à l’étude de Me Tamaro Seydi que je ne connaissais pas à l’époque. Mr Malher m’a remis des documents et je n’ai servi que d’accompagnatrice.
Par la suite, j’ai reçu des documents via le chauffeur de Malher que je devais remettre à Me Seydi. Pour tout ce qui est du processus de constitution, je n’en ai aucune idée. Malher ne me donnait pas d’instructions, c’était plutôt Paye qui m’en donnait.
Q : Comment et dans quelles circonstances avez-vous connu Albert Paye ?
R : j’étais en vacances à Dakar et Alioune Samba Diassé m’a appelée pour me demander si j’étais intéressée pour servir d’interprète pour trois jours. Je lui ai répondu oui et il m’a demandé d’appeler à un numéro de téléphone, ce que j’ai fait et j’ai eu au bout du fil Mr Albert Paye.
Q : Vous rappelez-vous du numéro de téléphone par lequel vous êtes entrée en contact avec M. Paye ?
R : non. Il m’appelait à partir d’un précédent numéro et un jour dont je ne me rappelle plus de la date, il m’a envoyé un mail pour m’indiquer un numéro sur lequel je devais désormais l’appeler.
Q : Quels sont les différents moyens par lesquels vous communiquiez avec Mr Albert Paye ?
R : je communiquais avec lui par mails et par téléphone.
Mention : Présentons au témoin copies des mails qu’elle avait déposées lors de son audition à la section de la gendarmerie.
S.I.R : après avoir relu ces mails, je confirme que le numéro que m’avait indiqué Mr Paye est le +221 77 644 23 82.
S.I.R : Il y a eu beaucoup de mails. Il y a eu des mails qui concernaient les statuts de la compagnie. Je les recevais et j’enlevais la mention de la provenance et je les transmettais ensuite à Me Tamaro Seydi. Et quand Me Seydi m’envoyait des mails, je les faisais suivre aussitôt à Albert Paye puis je les supprimais.
S.I.R : quand ils ont gagné le marché, Mr Malher m’a demandé si je voulais travailler avec eux, je lui ai répondu que s’il m’offrait quelque chose d’intéressant, je serai prête à le faire. Par la suite, dans les conversations par mails avec Albert Paye, on parlait de ça.
Je me disais que Mr Paye et Mr Malher travaillaient ensemble et qu’en cas de contrat d’embauche, j’allais travailler pour les deux. Mr Paye m’a une fois proposé d’être administratrice de l’une des compagnies et un salaire.
J’ai signé le document à l’étude de Me Tamaro Seydi et j’avais bien vu mon nom dans ledit document. Par la suite, Albert Paye m’a appelé et m’a envoyé son chauffeur qui m’a déposé dans un immeuble en ville, là où je devais le rencontrer. Sur place, il m’a fait comprendre qu’il allait enlever pour l’instant mon nom des statuts en tant qu’administratrice parce que ce serait suspect qu’il y ait une sénégalaise avec des allemands. Il m’avait dit qu’il allait remettre mon nom quand les choses démarreraient. Je suis rentrée aux USA et j’ai attendu. Par la suite, j’ai remarqué que les travaux de l’Aéroport International Blaise Diagne tardaient. J’ai échangé des mails avec Paye pour lui demander des nouvelles. Il m’a dit qu’ils étaient dans la phase technique. Dans les mails échangés, il m’a dit qu’il y avait un peu de perturbations qui retardaient le processus et que Farba Senghor a été démis du poste de ministre des transports et qu’il fallait du temps au nouveau ministre pour réorganiser les problèmes de l’aéroport.
S.I.R : nous avons rompu définitivement le contrat en 2009. Il m’avait contactée pour m’apprendre qu’il y avait une équipe d’allemands qui travaillait à l’aéroport LSS et que je devais venir à Dakar pour une interview. Une fois à Dakar, il m’a dit que l’allemand en question était retourné en Allemagne pour des vacances. Au bout de trois (03) jours, je lui ai demandé de m’envoyer le contrat et je suis rentrée aux USA. Par la suite, il m’a envoyé un mail pour me dire qu’il allait m’envoyer le contrat dans une semaine, ce qu’il n’a pas fait. Après, il m’a fait comprendre que puisqu’on a déjà eu à travailler ensemble et que c’est mon beau-frère qui m’a mis en rapport avec lui, on n’avait pas besoin de contrat. Depuis lors, j’ai compris que ce n’était pas une affaire sérieuse et j’ai rompu le contact jusqu’au moment où j’ai appris par la presse que j’ai été utilisée comme prête-nom dans la constitution d’une société.
Q : Qui vous a envoyé la photocopie du passeport de Plutniok pour le présenter en tant qu’administrateur de DAPORT SA ?
R : C’est Albert Paye qui m’a fait parvenir ledit document.
Q : Pouvez-vous nous expliquer comment êtes-vous devenue représente d’AFRIPORT SA pour la constitution de DAPORT SA ?
R : je n’en sais rien. Tout ce que je sais c’est que je ne faisais que suivre les instructions de Paye qui me faisait remettre les documents par un chauffeur qui lui me conduisait par la suite au cabinet du notaire Tamaro Seydi.
S.I.R : je ne me souviens plus du nom du chauffeur.
Q : Qui payait vos frais de déplacements ?
R : c’est moi-même qui les prenais en charge parce qu’à l’époque, mon ex-mari travaillait à Air France et je ne payais quasiment rien.
Q : Savez-vous qui sont les dirigeants de ces sociétés ?
R : je ne sais pas.
Q : Connaissez-vous les sociétés GENERAL AIR SERVICE SA et CONTRACT COBUS FLUGHAFEN KONZESSION GMBH ? Si oui, dans quelles circonstances ?
R : non.
S.I.R : S’il est vrai que c’est mon beau-frère, Alioune Samba Diassé, qui m’a mise en rapport avec Mr Paye, c’est plus les rapports que j’ai eus avec Paye et Malher qui m’ont rendu confiante au point que j’ai posé des actes dans le cadre de la constitution de ces sociétés, sans avoir pris la précaution de faire des vérifications.
S.I.R : Alioune Samba Diassé m’a mis en contact avec Albert Paye sous
le nom d’Albert.
Q : Pouvez-vous nous traduire le contenu des mails que vous avez eu à
échanger avec Albert Paye ?
R : oui.
· Mon mail du 10/09/2008 : «Bonjour Mr Paye, j’espère que vous allez bien. Je suis venue à Dakar deux fois et on m’a dit que vous n’étiez pas là. Comment ça va ? J’étais à Dakar au mois d’avril et j’étais avec Malher mais depuis lors je n’ai plus de nouvelles. Je suis les informations du pays mais je ne sais pas vraiment ce qui se passe».
· Mail réponse d’Albert Paye du 15/09/2008 : «Bonjour Coumba, ça fait plaisir de vous lire, c’est vrai que j’ai beaucoup voyagé ces temps-ci mais n’hésitez pas à m’appeler quand vous serez à Dakar. Pour l’instant, il n’y a rien de spécial qui se passe. Nous pensions qu’après que l’ASECNA a été écartée, ADS allait nous prendre comme partenaires techniques pour que nous puissions les aider à gérer l’aéroport pour préparer le déménagement à Diass. Malheureusement, rien ne s’est passé. La nouvelle agence ADS est très occupée à réorganiser son équipe et en plus Farba Senghor n’est plus ministre, ce qui signifie que le nouveau ministre risque de prendre un peu de temps pour gérer les problèmes de l’aéroport. En dépit de tout cela, nous avons la foi que les choses vont bien se passer. C’est juste une question de temps. Je sais que ça fait des mois que vous attendez mais croyez-moi je suis plus pressé que vous. De toute façon, dès que les choses démarreront, nous vous inviterons à nous joindre. Vous avez ma parole. J’espère que tout se passe bien pour vous aux USA».
· Mon mail du 31/08/2009 : «Bonjour Mr Paye, j’espère que tout va bien. J’attends toujours votre mail avec le contrat et, comme je vous l’ai dit au téléphone, je dois m’organiser pour pouvoir venir à Dakar pour six (06) mois parce que j’ai une famille. J’attends que vous me contactiez avec des informations».
· Mail/réponse de Paye du 01/09/2009 : «je suis désolé de n’avoir pu vous contacter un peu plus tôt. Je vous enverrai le contrat au plus tard en fin de semaine. Concernant cet emploi, je ne sais pas si j’ai été bien clair avec vous. Votre contrat commence le 01/09/2009. Vous devez être à Dakar le 14/09/2009 et l’équipe de FRAPORT devrait être à Dakar à cette période. Vous pouvez me contacter si vous avez d’autres questions».
· Mon mail du même jour : «Oui Albert je pense qu’il me manque déjà des informations concernant l’emploi puisqu’il n’y a pas eu d’entretien. Je ne sais pas si Diassé vous a dit que j’ai un business à Chicago et une famille et je ne peux pas quitter pour six (06) mois sans le contrat. J’attendais le contrat pour pouvoir m’organiser parce que jusqu’ici tout est verbal. Est-ce que je dois être à Dakar à temps plein pour six (06) mois ?».
· Mail/réponse de Paye du 01/09/2009 : «Puis-je avoir votre numéro de téléphone pour que nous puissions en parler ?».
Le témoin précise qu’elle lui a envoyé, le même jour, par mail son numéro de téléphone portable : «630 523 30 ..».
· Mail/réponse de Paye du 01/09/2009 : «j’ai essayé de vous rappeler en vain, j’essaierai encore ou demain».
· Mail/réponse d’Albert Paye du 02/09/2009 : «je voyage aujourd’hui. Le numéro sur lequel vous avez tenté de me joindre hier n’a pas de roaming. Ce serait mieux de me contacter sur ce nouveau numéro : le 221 77 644 23 … Gardez-le pour tout contact à partir de maintenant.»
· Mail de Albert Paye du 02/09/2009 : «Coumba juste pour revenir sur quelques emails et notre conversation d’hier, je sens que vous avez des doutes concernant cet emploi et je ne voudrais pas vous faire perdre votre temps, ni le mien. Je pense que c’est important qu’on puisse clarifier certaines choses avant d’avancer. C’est vrai que jusqu’ici tout était verbal comme l’engagement que j’ai pris de vous assurer une place dans notre société et jusqu’ici cet engagement a été respecté. C’est précisément à cause de cet engagement verbal que nous sommes en train de discuter de ce poste. Je ne suis pas ici pour «m’amuser» ou pour jouer avec la vie des gens et en plus ce n’est pas par hasard qu’on s’est connu. Pape Diassé nous a présentés et je pense qu’il ne l’aurait pas fait s’il n’avait pas confiance en moi. Comme je vous l’ai dit au téléphone, un contrat est une formalité tant que les choses sont claires et acceptées dans leur principe. Concernant l’emploi à plein temps, je pense que tout est clair dans la demande que vous avez faite à l’époque pour un emploi à plein temps qui demande une présence à Dakar à plein temps. Vous avez dit qu’il n’y a pas eu d’entretien mais je crois que du moment où vous avez déjà travaillé avec l’équipe et que vous avez confirmé votre intérêt à joindre l’équipe, tout ce dont on devrait parler c’est l’emploi et les conditions matérielles de travail. De mon côté, je suis un peu confus quand vous dites qu’il n’y a pas eu d’entretien. Comme je vous l’ai déjà dit, avant que je n’aille plus loin, j’ai besoin d’une réponse aux questions suivantes :
1. Etes-vous toujours intéressée par cet emploi ?
2. Est-ce que c’est clair que cet emploi est à plein temps ?
3. Avez-vous accepté les conditions matérielles de travail que je vous ai expliquées au téléphone ?
Notez aussi qu’un véhicule n’est pas compris dans les avantages.
4. Pourriez-vous être à Dakar le 14 ou le 15/09/2009 au plus tard ?
J’attends votre réponse.
Mention : sans désemparer, faisons entrer à 13 heures 54 mn, l’inculpé Mamadou Pouye, aux fins de confrontation avec Coumba Diagne.
Mention : l’inculpé est confronté avec le témoins en présence de ses conseils Me Ibrahima Gueye, Mes Pape Leïty Ndiaye et Moïse Mamadou Ndior de la SCP Guédel Ndiaye et associés, Me Baboucar Cissé, régulièrement convoqué, ayant fait défaut ;
Mention : l’inculpé consent à être confronté avec le témoin sans la présence de Me Baboucar Cissé et renonce à se prévaloir des nullités prévues par l’inobservation de la formalité prévue par l’article 105 du code de procédure pénale ;
Mention : Mr le juge El hadji Abdou Aziz Seck a donné lecture à Mamadou Pouye de l’intégralité des déclarations faites par le témoin ;
Q à Coumba Diagne : la personne, ici présente, est-elle celle qui vous a été présentée sous le nom d’Albert Paye ?
R : oui.
Q à Mamadou Pouye : que répondez-vous aux déclarations de Coumba Diagne ?
R : je n’arrive pas à comprendre le lien entre les déclarations de Mme Coumba Diagne et le dossier d’enrichissement illicite de Karim Wade où je suis inculpé pour complicité.
Q à Mamadou Pouye : reconnaissez-vous avoir été en contact avec la dame Coumba Diagne, ici présente, par téléphone et par mails relativement à la constitution des sociétés DAPORT SA et AFRIPORT SA ?
R : je vous demande de vous référer à la confrontation qui a eu lieu avec Mme Diagne le 25/03/2013. Je tiens à préciser que quand j’ai contacté Mme Diagne, c’était pour un rôle de traductrice mais pas pour constituer des sociétés.
SI/Réponse de Mamadou Pouye : je ne me souviens pas avoir mis encontact Florient Malher avec Coumba Diagne.
Q à Mamadou Pouye : avez-vous eu à jouer un rôle dans la constitutionde DAPORT SA ?
R : non.
Q à Mamadou Pouye : est-ce vous qui avez remis à Mme Coumba Diagne la copie du passeport de Plutniok qui devait être administrateur de DAPORT SA en même temps que vous l’avez désigné comme représentant de la société AFRIPORT SA ?
R : je ne vois pas comment j’aurais pu le faire. De toute façon, je m’en souviens pas.
Q à Coumba Diagne : est-ce que Mamadou Pouye, ici présent, a joué un rôle dans la constitution de ces sociétés ?
R de Coumba Diagne : c’est lui qui m’a mis en rapport avec Mr Malher de FRAPORT. C’est lui qui me donnait des instructions au téléphone et il m’envoyait un chauffeur qui me conduisait chez la notaire à qui je remettais des documents. Par ailleurs, c’est lui-même qui m’a remis la copie du passeport de Plutniok. Il me contactait au téléphone.
SI/Réponse de Coumba Diagne : je ne me souviens plus du numéro de téléphone duquel il m’appelait.
Q à Mamadou Pouye : comme je l’ai indiqué lors de la confrontation à l’enquête préliminaire, le prénom Albert est un prénom qui me suit depuis mes études en France mais ça s’arrête à Albert tout court.
Q à Coumba Diagne : Confirmez-vous l’avoir contacté sur le numéro 77 644 23 ..?
R : je l’ai appelé sur ce numéro pendant la période où je l’appelais pour avoir l’emploi avec les allemands.
Q à Mamadou Pouye : Confirmez-vous avoir utilisé le numéro de téléphone 77 644 23 .. dans vos contacts avec Coumba Diagne ?
R de Mamadou Pouye : comme cela avait été discuté lors de l’enquête préliminaire, j’ai eu à appeler Mme Diagne à partir d’un téléphone qui se trouvait dans le bureau que je partageais avec Ibrahim Aboukhalil, téléphone qu’il laissait au bureau. Je ne connais pas ce numéro.
Q à Coumba Diagne : Confirmez-vous que c’est Diassé qui vous a mise en relation avec Albert ?
R : oui. Je confirme.
Q à Mamadou Pouye : confirmez-vous les déclarations de Mme Coumba Diagne ? Si oui, quelles circonstances avez-vous connu Mr Diassé ?
R : il me semble que c’est Ibrahim Aboukhalil qui s’est rapproché d’Alioune Samba Diassé à qui il a demandé de l’aider à trouver une traductrice pour le compte d’une société allemande. Il me semble que c’est mon associé Ibrahim Aboukhalil qui m’a présenté Alioune Samba Diassé.
Q à Coumba Diagne : confirmez-vous avoir échangé avec Mamadou Pouye ces mails ?
R : oui.
Mention : présentons à l’inculpé lesdits mails traduits par Coumba Diagne.
L’inculpé déclare : non. Je ne reconnais pas les mails que vous m’avez présentés et qui ont été imprimés le 28/01/2014. On a plus parlé au téléphone Coumba Diagne et moi et je ne me souviens pas avoir échangé avec elle des mails. Concernant les mails que vous m’avez présentés, je relève que ce sont des mails qui ont été envoyés par Mme Diagne directement à la boite email : ….
Q à Mme Diagne : confirmez-vous que c’est Albert Paye dit Mamadou Pouye qui vous a mis en relation avec le nommé Florient Malher ?
R : oui. Quand Mr Samba Diassé m’a remis le numéro d’Albert Paye, je l’ai eu au téléphone et il m’a demandé de me rendre à l’hôtel Téranga, de demander après Florient Malher et de l’accompagner à une réunion en ville.
Q à Mamadou Pouye : que répondez-vous à la déclaration de Coumba Diagne à propos de Florient Malher ?
R : cette déclaration est inexacte.
Q de Mr le Substitut du Procureur Spécial à Mr Pouye : il ressort desdéclarations de Mamadou Pouye que c’est son associé Ibrahim Aboukhalil qui l’a présenté à Alioune Samba Diassé. Avez-vous une fois rencontré Mr Alioune Samba Diassé ?
R : il me semble que oui j’ai pu le rencontrer mais je ne m’en souviens plus.
Q de Mr le Substitut du Procureur Spécial à Mr Pouye : il ressort des déclarations que vous avez faites à l’enquête préliminaire qu’à la question de savoir si vous connaissiez Alioune Samba Diassé, vous avez répondu ceci : «je le connais de nom». C’est mon associé Ibrahim Aboukhalil qui le connaît personnellement.» Or, dans votre déposition tout à l’heure, vous avez déclaré avoir été présenté à Alioune Samba Diassé par Ibrahima Aboukhalil et qu’il vous semble l’avoir rencontré.
Comment expliquez-vous ces contradictions dans vos déclarations ?
R : il n’y aucune contradiction dans ces déclarations. J’ai bien indiqué que je le connaissais de nom. Et connaître quelqu’un de nom peut être fait dans un cadre où vous êtes présenté physiquement à la personne.
Q de Mr le Substitut du Procureur Spécial à Mr Pouye : êtes-vous titulaire de l’adresse électronique:… ?
R : lors de l’enquête préliminaire, j’avais déjà indiqué que je ne reconnaissais pas cette adresse et je confirme cette déclaration.
Q de Mr le Substitut du Procureur Spécial à Me Coumba Diagne : confirmez-vous avoir échangé avec Mamadou Pouye, ici présent, des messages à travers l’adresse électronique … ?
R : oui. Je confirme avoir échangé des mails avec la personne ici présente, en l’occurrence Mamadou Pouye, à travers cette adresse ….
Q de Mr le Substitut du Procureur Spécial à Mr Pouye : y-a-t-il des personnes qui vous appellent Albert ou Albert Paye ?
R : oui. Par exemple Bibo Bourgi et Pierre Agbogba m’appellent Albert. En ce qui concerne Albert Paye, je ne connais pas ce nom et personne ne m’appelle par ce nom.
Q de Mr le Substitut du Procureur Spécial à Mme Coumba Diagne : sous quel nom avez-vous connu Mr Mamadou Pouye ici présent ?
R : je l’ai connu sous le nom d’Albert Paye.
Q de Me Leïty Ndiaye à Mme Coumba Diagne : avez-vous souvenance du nombre de fois que vous avez rencontré Mamadou Pouye, ici présent, avant l’ouverture de l’enquête préliminaire ?
R : je l’ai rencontré une fois.
Q de Mr le Substitut du Procureur Spécial à Mme Coumba Diagne : Où l’aviez-vous rencontré ?
R : je l’ai rencontré au centre ville de Dakar dans un immeuble où le chauffeur qu’il m’avait envoyé m’avait déposé. Cet immeuble n’était pas loin de la zone où se trouve le siège de la SGBS.
Q de Me Leïty Ndiaye à Mme Coumba Diagne : est-ce que votre beau-frère vous a désigné Mamadou Pouye comme étant Albert Paye ?
R : Samba Diassé m’a donné un numéro de téléphone et m’a dit que le propriétaire s’appelle Albert.
Q de Me Leïty Ndiaye à Mme Coumba Diagne : vous avez indiqué que Mamadou Pouye vous donnait des instructions concernant la constitution de DAPORT. Pouvez-vous indiquer à la commission d’instruction de quelles instructions s’agissait-il ?
R : je ne me souviens pas exactement des instructions reçues d’Albert Paye mais je sais que tous mes déplacements chez la notaire, Me Seydi, étaient basés sur les instructions de Albert Paye.
Q de Me Leïty Ndiaye à Mme Coumba Diagne : sachant que les mails que vous prétendez avoir échangés avec Albert Paye, que vous désignez comme étant Mamadou Pouye ici présent, ont été produits au cours de l’enquête préliminaire, pouvez-vous expliquer à la commission ce qui vous a conduite à envoyer les mêmes mails à Mr le Substitut du Procureur Spécial, Antoine Diome, le 25/01/2014, à l’adresse … ?
(copie e cet échange avec le substitut du Procureur Spécial a été produite ici au cours de cette confrontation).
R : je les ai envoyés à la demande de Mr le Substitut Mr Diome qui me les a demandés au téléphone alors que j’étais aux USA.
Q de Me Leïty Ndiaye à Mme Coumba Diagne : est-ce que Mr le Substitut vous a expliqué pourquoi il vous a demandé de produire des documents qui étaient déjà dans le dossier ?
R : il m’a seulement dit qu’il travaillait sur le dossier et m’a demandé si je pouvais les lui envoyer.
Q de Me Leïty Ndiaye à Mme Coumba Diagne : vous a-t-il promis quelque chose en contrepartie de ces documents ?
R : absolument non. Il ne m’a rien proposé en contrepartie.
Q de Me Moïse Mamadou Ndior à Mme Coumba Diagne : comment et en quelle année êtes-vous devenue actionnaire et/ou administrateur des sociétés DAPORT et AFRIPORT ?
R : je ne me souviens pas de la date exacte à laquelle j’ai été
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Mamadou Pouye alias Albert Paye qui m’a proposé d’être administrateur de DAPORT avec un salaire. Je sais que quelques jours après, il m’a appelée pour me dire qu’ils allaient enlever mon nom des statuts parce que ce serait un peu louche qu’il y ait une sénégalaise avec des allemands dans les statuts mais dès que les choses démarreront, ils allaient me remettre comme administrateur. Depuis ce jour là, je ne me suis plus considérée comme actionnaire.
Q de Me Ndior à Mme Coumba Diagne : quand Alioune Samba Diassé vous a appelé que vous a-t-il demandé concrètement?
R : il m’a appelée et m’a dit qu’il connaissait une personne qui cherchait une personne bilingue anglais/français pour trois jours et m’a demandé si j’étais intéressée.
Q à Mme Coumba Diagne : est-ce que vous saviez les motifs de vos déplacements chez la notaire ?
R : c’était pour la constitution de la société DAPORT.
Q à Mme Coumba Diagne : avez-vous été payée pour les prestations fournies à Albert Paye ? Si oui, comment et par qui l’avez-vous été ?
R : j’ai été payée pour les trois premiers jours quand j’étais avec Mr Malher. La première paie j’étais avec Alioune Samba Diassé, dans sa voiture et il était au téléphone avec une personne dont j’ignore l’identité, laquelle lui a demandé de me remettre 600 cent mille Francs CFA. Pour les autres prestations, je n’ai pas encore été payée.
Même si je ne peux pas préciser l’identité de la personne avec qui il était au téléphone, j’imagine qu’elle était au courant des prestations.
Q à Pouye : avez-vous d’une manière ou d’une autre, un intérêt quelconque dans les sociétés DAPORT SA et AFRIPORT SA ?
R : non.
Dakaractu.com
En tout cas, je crois qu’il existe bel et bien un axe Karim-Bibo-Diassé-Pouye. Cet interrogatoire de la belle soeur de Diassé est un exemple patent. Ceux qui demandent des preuves, en voilà une en attendant l’interrogatoire des notaires Lake Diop Tamaro Seydi et du journaliste Cheikh Diallo. Nay métti rek!
De vrais bandits. Je suis sidéré!!!
lii djakha loulenn gaayi
Q de Me Leïty Ndiaye à Mme Coumba Diagne : sachant que les mails que vous prétendez avoir échangés avec Albert Paye, que vous désignez comme étant Mamadou Pouye ici présent, ont été produits au cours de l’enquête préliminaire, pouvez-vous expliquer à la commission ce qui vous a conduite à envoyer les mêmes mails à Mr le Substitut du Procureur Spécial, Antoine Diome, le 25/01/2014, à l’adresse … ?
(copie e cet échange avec le substitut du Procureur Spécial a été produite ici au cours de cette confrontation).
R : je les ai envoyés à la demande de Mr le Substitut Mr Diome qui me les a demandés au téléphone alors que j’étais aux USA.
Q de Me Leïty Ndiaye à Mme Coumba Diagne : est-ce que Mr le Substitut vous a expliqué pourquoi il vous a demandé de produire des documents qui étaient déjà dans le dossier ?
R : il m’a seulement dit qu’il travaillait sur le dossier et m’a demandé si je pouvais les lui envoyer.
Q de Me Leïty Ndiaye à Mme Coumba Diagne : vous a-t-il promis quelque chose en contrepartie de ces documents ?
R : absolument non. Il ne m’a rien proposé en contrepartie.
@ xeme, c’est tout ce que tu trouves à dire? Téy moom lokk nga xér bu tolni les mamelles de Dakar!
xeme argumente toujours. on reconnait sa plume. cest quelqu un des jeunes qui recoivent 15 000 cfa par jour poster des commentaires favorables a macky a longueur de journee.