Affaire Ousmane Sonko : Mon intime conviction ! (Par Daouda Mine)

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Depuis le début de l’affaire Ousmane Sonko, je me suis gardé d’évoquer les faits, restant sur les principes (exigence de sauvegarde des intérêts de la plaignante, respect du droit de la défense, éclairage sur la procédure initiée par le parquet et pour la levée de l’immunité parlementaire). La raison est que je tenais à me fixer ma propre religion d’abord, en me basant sur mes propres investigations. L’autre raison est que je respecte trop ceux qui me suivent pour leur servir des balivernes.

Aujourd’hui, pour la première fois, j’ai pu lire moi-même l’intégralité du procès-verbal d’enquête préliminaire dressé par la Section de recherches de la gendarmerie dans le cadre de cette affaire.

Les gendarmes ont relevé des contradictions dans la version de la plaignante Adji Sarr. Les témoignages de la propriétaire du Salon, de son mari, de la deuxième masseuse et même de celui qui s’est présenté comme le fils de Maodo Malick Mbaye de «Gueum sa bopp», membre de la coalition de la mouvance présidentielle «Benno Bokk Yaakaar», sont de nature à anéantir l’accusation. J’ai également relevé que le certificat médical dressé par le Dr Alfousseyni Gaye de l’hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff (ex-Cto) ne corrobore pas la version servie par Adji Sarr dans son audition à la gendarmerie.

Vu que l’article 320 dispose que «tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol», j’ai honnêtement de sérieuses doutes quant à la culpabilité d’Ousmane Sonko.

En effet, au vu des constations des gendarmes, des témoignages, de l’audition de Adji Sarr et des éléments d’expertise joints au procès-verbal, même s’il y a conjonction sexuelle (ce qui reste à prouver), c’est avec le consentement de la supposée victime. C’est mon intime conviction.

Par conséquent, si j’étais député, je ne lèverais pas l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko. Ce serait tout à l’honneur des députés de refuser de livrer leur collègue à la justice, comme ce fut le cas lors de la demande de levée de l’immunité parlementaire de l’actuelle président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niass, en 2001

Yalla deugue la beugue !!!

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