Le Doyen des juges, Oumar Maham Diallo, a accédé à la demande de la défense du président de Pastef, Ousmane Sonko, et convoqué le Directeur général de l’Onas, Mamadou Mamour Diallo. Cité depuis le début de l’affaire Sweet Beauty, opposant la jeune masseuse Adji Sarr à Sonko, l’ancien directeur des Domaines a été entendu hier par le magistrat instructeur, informe Les Echos.
Le journal précise, toutefois, que s’en référant aux conseils de son avocat, Mamour Diallo a refusé de répondre à la question sur le complot. A la place, il a soutenu que ce n’est pas lui qui a conduit l’accusé au salon Sweet Beauty. « Le souhait du principal concerné est d’orienter la procédure sur ma personne, en laissant de côté les faits objet de la véritable procédure dont vous vous êtes saisi », a-t-il appuyé.
Par conséquent, Mamour Diallo estime que les accusations de complot ne sont que diversion : « Je ne suis ni de près ni de loin mêlé à un complot. Je ne connais pas le salon Sweet Beauty et je n’y ai jamais mis les pieds. »
Il ajoute non sans lancer des piques à l’accusé : « Je n’ai pas non plus montré ce salon au mis en cause et je ne l’y ai pas conduit. Je ne l’ai pas non plus mis en présence avec les dames impliquées dans cette affaire. »
Toutefois, a-t-il dit : « si j’ai eu à intervenir d’une quelconque manière dans cette affaire, c’est bien après les faits pour porter secours à une jeune fille en détresse ».
Une com ratée. Ratée parce que cette presse met l’accent sur « le juge a accédé à la demande des avocats de Sonko en convoquant Mamour Diallo », et aussitôt c’est pour faire entendre un Mamour qui répète la principale idiotie que les fanatisés répètent sous forme de question « est ce que c’est moi qui l’ai mené au salon ». Cette idiotie est donnée sous forme de question parce que ses auteurs la savent vide. Ils n’osent rien en tirer. Ils la laissent sous forme de suggestion, c’est à dire que celui qui entend complète selon le niveau de perversité de son esprit.
Mais il y a quand même un aveu de Mamour: il est intervenu … « pour aider une fille en détresse ». Je lui aurais demandé: « votre première aide a été de demander à la fille si effectivement Sonko fréquente le salon, avant le jour du dit viol, était-ce pour l’aider à éviter le futur viol ? ». Parce que, quand même, il y a eu contact téléphonique entre celui qui aide et l’aidée avant le besoin d’aide. Et c’est confirmé par réquisitions au service de téléphonie. Et puis, pourquoi il a voulu avoir le resultat de l’examen de la dite violée la nuit même de consultation, en pressant le médecin ? Était-ce parce qu’il avait un doute, ce qui serait insensé pour un volontaire pour aider une inconnue dite violée. Il devait avoir la certitude que du médecin ne sortirait que le viol confirmé.
De là, si le juge d’instruction le veut, l’implication de Mamour dans la conspiration est facilement faite.