Cheikh Yérim Seck était de nouveau hier devant le Tribunal correctionnel de Dakar. Condamné à 3 ans de prison ferme pour viol, le journaliste a été extrait de sa cellule pour répondre du délit de diffamation contre la vidéo-girl Mame Thioro Baalbaki. L’affaire est encore renvoyée au 16 octobre prochain.
Le journaliste Cheikh Yérim Seck, condamné le 26 septembre dernier à 3 ans de prison ferme pour viol sur la jeune fille Ndèye Aïssatou Tall, était de nouveau hier devant la barre du Tribunal correctionnel de Dakar. Il a été extrait pour la deuxième fois de sa cellule pour répondre du délit de diffamation l’opposant à la vidéo-girl Mame Thioro Baalbaki. Mais, cette affaire a encore fait l’objet d’un nouveau renvoi, cette fois-ci ferme, au 16 octobre prochain, à cause de l’absence de Serigne Diagne, l’auteur de l’article incriminé. Cela a poussé le journaliste à faire une requête auprès du juge. Tout de bleu vêtu, un chapelet à la main, la mine déconfite, Cheikh Yérim Seck a saisi cette prise de parole devant ses quatre conseillers pour s’offusquer du traitement qui lui est réservé par les gardes pénitentiaires à chaque fois qu’il vient comparaître. Ainsi, le journaliste semble signifier au juge qu’il ne veut plus de menottes. «J’ai beaucoup de respect pour le Tribunal. Je suis en train de purger en prison une peine injuste. Je vous prie de ne pas être extrait à la prochaine audience. C’est déjà dur de purger une peine injuste. Et à chaque fois qu’on m’extrait de la prison on me met des menottes. C’est dur d’être extrait les menottes aux bras, ça m’a traumatisé», martèle l’ancien journaliste du magazine Jeune Afrique. La réponse du juge ne s’est pas fait attendre. «Pour la peine que tu purges, cela ne me regarde pas», lui a-t-il signifié. Après cette remarque, Cheikh Yérim Seck a tenu à rassurer le Tribunal qu’il n’a ni l’intention de se suicider, ni l’intention de s’évader. Il ne veut pas, dit-il, tout simplement être menotté quand il vient comparaître. «De toute façon, si vous refusez de venir comparaître, nous allons en tirer toutes les conséquences», lui répond le juge. Lui emboitant le pas, le Parquet rappelle que «le prévenu est soumis à la diligence du Tribunal».
Selon une source, si Cheikh Yérim Seck est venu au Tribunal les bras menottés, c’est parce qu’il aurait certainement refusé d’être extrait de la prison et c’est pourquoi, essaye-t-elle d’expliquer, on lui a fait porter des menottes. Cette source ajoute que le plus souvent, pour les audiences correctionnelles, on ne fait pas porter de menottes aux détenus.
Mais, de l’avis du garde pénitentiaire Pouye, quand ils sont extraits de la prison, les détenus portent des menottes jusqu’à la cave comme l’exigent les textes. Seulement, ajoute-t-il, il arrive que des détenus comparaissent les bras libres s’ils en font la demande. Pour plus d’assurance, poursuit-il, «il faut les menotter». Cela dit, M. Pouye trouve que Cheikh Yérim Seck ne doit pas faire l’exception.
Pour rappel, le mannequin Mame Thioro Baalbaki accuse l’administrateur du site dakaractu.com d’avoir écrit sur son site qu’elle se serait rendue en voyage de complaisance au Maroc en compagnie d’un riche homme d’affaires.
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