Les députés sud-africains ont voté, mardi, contre une motion de défiance visant le président Jacob Zuma, empêtré dans des scandales politico-financiers. L’opposition espérait l’emporter grâce au vote à bulletin secret.
Motion de défiance rejetée. Le président de l’Afrique du Sud, Jacob Zuma, a survécu une nouvelle fois à une motion de censure à son encontre, mardi 8 août. Empêtré dans une série de scandales politico-financiers, il est tenu comme responsable, par l’opposition, de la récession économique que subit son pays. Cette dernière comptait sur le vote à bulletin secret pour rallier une partie des députés de la majorité.
« Les résultats du vote sont les suivants : 177 en faveur de la motion, 198 contre et 9 abstentions », a déclaré la présidente du Parlement, Baleka Mbete, sous les acclamations des parlementaires de la majorité.
BREAKING: Baleka Mbete reads results of #SecretBallot: Total: 384.. Yes: 177.. No: 198.. Abstentions: 9 #NoConfidence vote fails. @News24
— Paul Herman (@PaulHermanCPT) 8 août 2017
L’opposition, qui avait déposé la motion, espèrait rallier des députés du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC) – où les critiques contre Jacob Zuma ne cessent de croître – pour recueillir la majorité et faire tomber le chef de l’État et son gouvernement.
Limogeage d’un anti-corruption
Le parti majoritaire a mal digéré son revers historique aux élections municipales d’août 2016 et difficilement accepté le limogeage en mars du ministre des Finances, Pravin Gordhan, pourfendeur de la corruption, remplacé par un fidèle du président. Les appels à la démission de Jacob Zuma se multiplient donc, venant aussi bien de vétérans de l’ANC, de syndicats que de personnalités politiques, comme Pravin Gordhan.
Il était toutefois peu probable que la motion de défiance l’emporte. L’ANC, qui possède la confortable majorité de 249 sièges au Parlement, se savait sûr de sa force. Le 7 août, il affirmait qu’il n’avait « aucun doute sur l’échec de cette motion, comme ce fut le cas pour beaucoup d’autres dans le passé ». Le président Zuma, 75 ans et au pouvoir depuis 2009, a déjà survécu à trois motions de défiance votées, elles, sans bulletins secrets.
Avec AFP