Le défilé des responsables libéraux à la police se poursuit. Hier c’était le tour de l’ancienne sénatrice, Aïda Ndiongue. Entendue par la DIC pendant plus de six tours d’horloge, elle a contre-attaqué à sa sortie. « L’État me doit 5 milliards » a-t-elle soutenu.
« J’ai fêté mon premier milliard en 1993 »
Entendue hier au niveau à la DIC pendant plus de six (6) tours d’horloge, Aïda Ndiongue, soupçonnée de s’être enrichie illicitement, est retournée chez elle en toute tranquillité. Les enquêteurs qui l’ont entendue sur l’origine de son patrimoine et ses bien, l’ont libérée exactement à 17h24minute. Vêtue aux couleurs du Pds, jaune et bleu, la libérale, d’une démarche lente et sûre, a gravi nonchalamment les escaliers de la Dic. Sous les applaudissements des responsables et militants du Pds, qui y ont fait le pied de grue depuis des heures. « S’ils (les enquêteurs) me convoquent demain, je reviendrais. Je n’ai rien à cacher. J’ai acquis dignement mon patrimoine. Et, puis je n’ai jamais géré une fonction publique. J’ai toujours travaillé dans le privé. Donc, on ne doit pas m’appeler dans le cadre du recouvrement des biens présumés mal acquis », lâche-t-elle, visiblement ulcérée. Avant de revenir sur le contenu de son face à face avec les enquêteurs. « Les policiers n’ont pas mis la pression sur moi. Ils ont fait leur travail avec responsabilité. Ils m’ont posé des questions sur la provenance de mes biens et j’ai répondu ». S’attardant sur son patrimoine, elle dira : « j’ai commencé à travailler depuis 1984, année à laquelle j’ai crée ma propre société. Car, je savais que mon salaire ne pouvait pas subvenir à mes besoins ». Haussant le ton, elle ajoute : « j’ai fêté mon premier milliard en 1993. Je n’ai pas attendu 2000 pour devenir milliardaire ». Aussi, Aïda Ndiongue, a donné des explications sur un marché de 5 milliards que l’ancien Président Wade lui aurait octroyé. « J’ai soumissionné et gagné ce marché en toute transparence et je l’ai exécuté. L’Etat tarde à me payer. C’est pourquoi, il essaie de brouiller les pistes. De toute façon, qu’il me paie ou non je vivrai ». Visiblement très remontée, l’ancienne sénatrice clame haut et fort : « l’Etat me doit 5 milliards. Ceux qui sont là peuvent ne pas me payer, mais ils quitteront la tête du pays et leurs remplaçants me payeront ». Pour rappel, Aïda Ndiongue a dit à qui veut l’entendre qu’elle est toujours derrière Me Wade et le Pds et rien ne l’empêchera de demeurer une responsable libérale.
Abdourahmane Mbodj
loffice.sn