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Aïdara Sylla: de vendeur de pain à homme d’affaires

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Aïdara Sylla, homme d’affaires et politicien, est depuis quelques jours sous les feux de la rampe. Prête-nom de Me Abdoulaye Wade, blanchisseur d’argent !  Qui est  véritablement cet homme qui  a été arrête à l’aéroport porteur de trois chèques ? Son enfance, ses  activités professionnelles et politiques, ses relations, les chèques en question. Le Pays a  enquêté pour vous.

 Qui est cet homme du nom de Aïdara Sylla, qui est au centre de la polémique ? L’homme d’affaire et politicien a été arrêté à l’aéroport Léopold Sédar Senghor, porteur de trois chèques qui lui valent d’être  retenu dans les liens de la prévention. Pour beaucoup de Sénégalais, Aïdara Sylla est un  ancien député libéral, président de la communauté rurale de Thilmakha.   Le Pays est allé sur les traces de cet homme, son enfance, ses débuts à Dakar, dans les affaires, ses relations jusqu’à son entrée en politique et les chèques qui motivent son  interpellation. C’est dans le Mbackol, au sein de la grande famille maraboutique des Sylla que Aïdara Sylla a vu le jour vers les années 50. Il est descendant direct de Serigne  Momar Ndoumé Sylla du nom de cet érudit qui a appris le Coran à beaucoup de fils de Serigne Touba. C’est tout naturellement que l’homme a fait ses humanités dans le Dara de son père. Après avoir mémorisé la Parole de Dieu, ce qui coïncida avec le rappel de son père à Dieu en 1974, Aïdara fait cap sur Dakar chez son cousin Cheikh  Coumba Dara Diop. Il se lança dans la vente de pain et implanta un kiosque à Dieuppeul. Très vite, ses activités prospérèrent, mais le candidat à l’exode rural qu’est Aïdra Sylla n’oublie pas ses origines religieuses. Il resta très proche des chefs religieux de Touba, à l’instar de son père dont les dignitaires mourides se bousculaient la prière mortuaire. Le fils de Mbackol a toujours eu des relations privilégiées avec Serigne Abdoul Ahad Mbacké, ses frères Serigne Souhaïbou Mbacké, Abdou Khadre Mbacké et Serigne Saliou, qui le considéraient comme un propre fils. C’est dans la maison de son hôte  Cheikh Coumba qu’il prit femme.

De vendeur de pain à homme d’affaires

 De vendeur de pain, Aïdara devint courtier, puis expert foncier qui  vendra à plusieurs individus devenus des personnalités, les terrains qui abritent leurs maisons actuelles. Il chercha également le salut dans des opérations tabaski qui lui rapportèrent gros. Mais Aïdara visait  plus haut. Lorsqu’il fit, au début des années 80, la connaissance du grand armateur de l’époque, Andrin  Michel, l’enfant de Mbackol en vit une occasion pour concrétiser ses rêves. C’est ce dernier qui lui confia, jusqu’à sa mort et à ce jour, la gestion du personnel de sa société sise au boulevard  de la Libération. Aïdara Sylla fera également la connaissance du milliardaire André Altounian, fondateur de AGS (Assurance générale du Sénégal) et de Locafric. Il tiendra des prêts de ce monsieur qui lui permirent de se lancer dans l’importation de véhicule de la Belgique. Avec cette activité,  l’ancien député libéral gagnera les marchés de transport de personnel de  l’Asecna, du Port et de la Sar pour lesquels il récolta plusieurs centaines de millions de chiffre d’affaires par mois sans compter les bénéfices qu’il tirait de l’importation d’articles électro ménagers.

L’entrepreneur de bâtiment

 Mais Aïdara n’aura pas que les importations comme activités. Il se lança «également dans le bâtiment,  en raflant le marché privé de 1,5 milliard pour la construction de la cité, Abdourahame Dia (Boule douane). Ce  marché,  il le conclura  non pas avec l’Etat, mais avec la coopérative des douanes. C’est encore lui qui gagnera la construction de L’Ara national de Kébémer qu’il a exécutée sous la supervision de l’actuel ministre de l’intérieur, le général Pathé Seck, qui fut à l’époque haut commandant de la gendarmerie nationale, directeur de la justice militaire. L’on a pu  apprendre que la gestion rigoureuse de ce projet avait valu  à cet  officier supérieur de la gendarmerie, des félicitations de l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade. Mais Aïdara gagnera encore d’autres marchés au Sénégal et dans la sous-région  pour la construction de salles de classe avec la Direction de la construction scolaire (DCS), mais également d’hôtels communautaires avec l’Agetip, etc. En Mauritanie, l’ancien député libéral est propriétaire d’une grande société de construction de forages, qu’il a créée  avec un natif de ce pays. L’homme fut également un client privilégié de l’actuel premier ministre, Abdoul Mbaye, directeur de la Cbao, qui lui consentira beaucoup de prêts pour la fructification de ses affaires. C’est cette relation qui lui vaudra d’être invité par monsieur Abdoul Mbaye à le rejoindre comme client à la BST où il deviendra directeur. En effet, débiteur de cette dernière banque mais bon payeur réputé, Aïdara aura le privilège de se voir remettre par le directeur de la Cbao d’alors un chèque pour éponger ses dettes.

Un politicien courtisé

Malgré sa réussite fulgurante acquise au bout de plusieurs années d’efforts, Aïdara Sylla, hardi dans ses projets et en même temps inventif pour se frayer le chemin, décide entre 1993 et 1998 de  lancer dans la politique pour mieux aider ses parents laissés au village. Avec les hommes d’affaires, Khadim Ba, Dame Ndongo et le transitaire de renom, Modou Syll, qui sont tous les trois soucieux du développement et de la gestion de Thilmakha, il entra  en politique avec des actions concrètes qui conduisirent à l’électrification et à la dotation en eau potable des 63 villages sur les 64 que compte la communauté rurale.  Ses premiers pas dans la politique, le sieur Sylla les fit dans le Parti socialiste. Il sera l’artisan du méga meeting de Niakhène parrainé par Ousmane Tanor Dieng en sa qualité de Premier secrétaire. C’est après cet événement marquant sa rentrée politique que Aïdara Sylla  décida de se ranger derrière  Mame Bounama Sall, avec comme parrain politique l’ancien président de l’Assemblée nationale Abdoul Aziz Ndao. Dans la formation politique de l’ancien président Senghor, il gagna en 1996 sa localité de Thilmakha, mais  en confia la gestion à son compagnon Dame Ndongo. La même année, Aïdara Sylla est élu député sur la liste du Ps en tant que suppléant de Mame Bounama. Resté dans ce parti, il sera approché en 2001 par le tout puissant directeur de cabinet du président, M. Idrissa Seck. Mais tel un roc,  M. Sylla déclina l’offre du sieur Seck à qui il donna rendez-vous aux locales de 2002, pour lui démontrer son poids politique véritable. Ses partisans retiennent de ses propos les termes suivants : « Si vous  gagnez  chez moi,  je prends ma retraite politique. Si je gagne, on négocie ».  De ce qu’il en reste, Aïdara Sylla gagnera  avec plus de 65 % des voix sans que le numéro 2 du Pds ne parvienne à le faire transhumer. Trois ans plus tard, Me Abdoulaye Wade, qui vit en l’homme un homme politique incontournable dans son Tivaoune, entreprit lui-même des pourparlers qui  aboutirent  le 1er juillet 2005 à  l’achat de la carte du Pds par Aïdara Sylla. Sa  transhumance donnera lieu à un méga meeting présidé par Macky Sall, premier ministre.

Gérant des projets privés de Wade

Depuis cette date, la quasi totalité des projets privés de Wade lui  sont confiés. Il en est des travaux de la fondation Education pour la santé  de Mme Viviane Wade  qu’il exécuta comme cela n’a jamais auparavant  valu de satisfaction à l’ ancienne  Première dame. L’ex président  Wade lui confia aussi, et cela jusqu’à  aujourd’hui, les travaux de sa maison sise  à Point E, ceux de sa résidence de Touba, de Kébémer et  la gestion de sa maison de Saly, de Keur Massar.  L’ancien député est également celui à qui il a été confié la construction de la résidence du khalife de Thiénaba. Fidèle d’entre les fidèles, Aïdara Sylla prit sur lui l’engagement d’exécuter tous les marchés qu’il  contractés avec l’ancien président. Il effectua beaucoup de dépenses sur fonds propres. C’est dans ce cadre qu’il ira  le voir à Versailles pour  lui faire non seulement les points sur l’état d’avancement des travaux, mais également se faire payer ses prestations.

La vérité sur les  trois chèques en question

 Les trois chèques ont été bel et bien libellés à son nom pour les raisons sus évoquées, mais aussi pour rembourser  des prêts consentis auprès de   tierces personnes. L’on pourra citer Samuel Sarr, pour le paiement à hauteur de 20 millions par mois du personnel de la  permanence du Pds, son entretien etc. Il y a aussi Madické Niang pour de l’argent qu’il lui a prêté après son départ du pouvoir,  mais aussi de Me  François Sarr, pour ses honoraires d’avocat. Voilà l’objet du premier chèque. Quant au second de 139 millions, il a été remis  à Aïdara Sylla par l’entreprise TRE de Cheikh Amar au nom de la société Sas. Enfin, pour le troisième chèque d’un montant de 2 millions, qui lui a été remis par  la femme de son ancien ami André Altounia décédé dans ses bras à Paris, il a servi à payer une prestation  effectuée pour le compte de cette famille, sur qui le père lui a demandé jusqu’à ses derniers jours d’y veiller personnellement.

Le pays au quotidien

1 COMMENTAIRE

  1. Affaire Aliou Aïdara Sylla : le totalitarisme dénie le statut de mérite à un homme d’honneur exceptionnel.

    L’objectif majeur dans cette affaire, c’est tout simplement blanchir la mayonnaise d’un totalitarisme ambiant comme de système de gouvernance absolue.
    Celui qui est arrivé au pouvoir par les urnes populaires, « démocratise le totalitarisme d’état ». La bête reprend du poil. Dans la plupart des cas, tout régime autoritaire arrive au pouvoir par la voie des urnes. Le locataire du palais ne déroge point à la règle. C’est le propre de tout régime despotique. C’est la voie obscure de l’absolutisme. Pour commencer, une seule question. Mais qui peut croire en Afrique, sans être ridicule, que les biens mal acquis, spoliés et placés à l’étranger, puissent atterrir de plein droit dans la poche du contribuable africain astiqué ? Rapatriement des biens mal acquis, spoliés et placés à l’étranger ! Une terminologie très emphatique ! Mais cela n’engage que leurs auteurs et « leurs talibés » serviles qui y croient. A moins que le pays de la téranga, « le bon élève de francophonie », infirme l’exceptionnalité de la règle, jusqu’à preuve du contraire, ce qui équivaut à vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. En réalité, c’est une soustraction politique à libre cours, puisque les commanditaires principaux n’ont que des arrière-pensées dans la perspective d’engranger les seuls bénéfices politiques, demain, pour renouveler un mandat déjà mal parti. Et pour cause.
    Plutôt d’informer librement les citoyens, conformément à la liberté d’expression, inscrite à la constitution, une certaine abondance stérile, prend le contrepied de l’esprit républicain, se transforme vulgairement et de façon systématique, en machine de propagande, mécanique infernale, dont l’objectif premier reste, bien évidemment, la désinformation et la manipulation, tendant à couvrir par la ruse, le nouveau élu et sa garde rapprochée.
    Comme si cela ne suffisait encore, on en met une couche plus opaque, puisque le débat à l’Assemblée pour la levée de l’immunité parlementaire de trois est une faute politique grave contre la démocratie dans une république normale. C’est même contre productif, aux conséquences incalculables. Autrement dit, il n’y aura plus de députés du peuple et pour le peuple, mais, à contrario, des godillots de Macky Sall. C’est une confiscation indirecte du pouvoir du peuple souverain, libre et indépendant, qui les a élus que l’on remet en cause, dans les faits. C’est tout simplement du fascisme. C’est donc une trahison pure et simple contre les consciences collectives qu’on tient à aliéner, par ricochet. On ne vote pas en fonction des intérêts politiques, exclusifs d’un président de la république. Dans l’hypothèse d’un tel vote impensable, le totalitarisme de la gouvernance de Maky Sall s’installera définitivement dans ce pays. Il faut nécessairement un contre-pouvoir salutaire pour équilibrer les pouvoirs. Autrement dit, ce sera l’émergence d’une Assemblée nationale, qui deviendra de facto, une caisse de résonnance et d’enregistrements acquise pour les beaux yeux d’un dictateur pire que son prédécesseur décrié. On n’en a déjà un avant-goût amer avec le rapt d’un entrepreneur. Chaque magistère doit marquer son temps : hier, c’était Bara Tall, sous wade, aujourd’hui, c’est le tour d’Aliou Aïdara Sylla chez le coiffeur. La ressemblance des faits est étrange !
    Nous le martelons toujours : « un intellectuel n’est certainement pas un ramassis de connaissances mécaniques, abstraites, au service d’un quelconque politique, mais plutôt, une personne dont l’activité repose sur l’exercice de l’intelligence, qui s’engage dans la sphère publique pour faire part de ses analyses, de ses points de vue sur les sujets les plus variés ou pour défendre des valeurs, et qui dispose d’une forme d’autorité.
    Il est donc par excellence l’expression de la société par son autorité morale et son honneur qu’il met en jeu ; et non point un vulgaire opportuniste, s’autorisant tout, à dessein de changer constamment sa trajectoire, telle une girouette, en fonction de ses propres pulsions convertibles à la bonne météo du moment, par des pirouettes indignes que lui procure sa posture bouffonne, sur l’autel d’intérêts crypto personnels, bassement matériels, comme un arrière plan de notoriété. L’homme qu’on a élu à défaut et par dépit, ne peut être un visionnaire, tel qu’on tente de nous le présenter sous de faux postulats. Il est bien la doublure et le calque masqué de son clone.
    Une certaine stature supposée intellectuelle, convertie en chiens de garde perd ses pédales et verse dans l’ignominie la plus effroyable.
    Décidément, on est au cœur d’une justice des vainqueurs. C’est le moins que l’on puisse dire dans cette affaire sordide dans laquelle rien ne tient. Rien que des accusations stériles, hystériques. Notre chemin ne peut être que celui de la liberté pour faire jaillir la lumière, n’en déplaise à ceux qui ne veulent pas l’entendre de cette oreille !
    Macky Sall veut créer son groupe de presse, à l’instar de Berlusconi, son totem. Une première dans l’histoire politique d’un président de la république du pays de la téranga.
    Décidément, qu’on le veuille ou non, l’ex député, entrepreneur exceptionnel cristallise tous les regards, les délires et crée un cataclysme surréaliste, sans précédent dans tout l’échiquier politique de ce pays qui perd son Cocc Barma. Cet homme est-il si important au point de susciter autant de passions, de supputations les plus farfelues ? Une vérité établie. La sarabande envoyée aux charbons pour les besoins du service, dénie ouvertement le statut de mérite à cet homme exceptionnel, dont la peau est traînée dans la boue. Si les diplômes pouvaient développer un pays, ça se saurait depuis longtemps.

    Un paysan ne peut-il pas être un chef d’entreprise ? Seuls les intellectuels doivent avoir une place de choix dans ce pays inintelligible ? Hugo Chavez, cet ouvrier est devenu président de la république. Et le premier président des Etats-Unis était-il un intellectuel, Abraham Lincoln, le héros de la guerre de sécession ?
    Faut-il être borné pour insulter un tel homme ? En réalité, c’est à travers l’affaire Sylla qu’on tente sans le dire, ouvertement d’insulter le monde rural, les marabouts, les ouvriers etc. l’affaire est devenue comme telle, lorsque le politique tapis dans l’ombre tire les ficelles, en ouvrant le bal. C’est une faute politique d’une gravité exceptionnelle.
    Qui est le principal commanditaire qui menace l’identité nationale ? Veut-on créer une société de classe dans laquelle, seuls les instruits doivent être à l’endroit même ? L’identité nationale et la cohésion sociale sont menacées dans ce pays ? Et par qui ? Certains titres de presse au contenu pestilentiel ne sont rien d’autre qu’une odeur de charogne Prenons au hasard quelques titres ignominieux des auteurs hautement trempés de poison hautement toxiques, qui ne valent rien, si ce n n’est l’étroitesse de leur d’esprit dément. « Aïdara Sylla: de vendeur de pain à homme d’affaires », « dernière minute : Aidara Sylla sous mandat de dépôt », « Aïdara Sylla, le paysan qui construit des châteaux ». La même rengaine rime parfaitement avec la salissure nauséabonde de la rancune. De tels discours indignes renseignent que le seul responsable actif est le premier magistrat. Il n’y a aucun doute sur ce point là. Plus loin, encore, on boucle la boucle avec des chefs d’accusation bidon : « L’homme d’affaires Aliou Aïdara Sylla vient d’être placé sous mandat de dépôt par le doyen des juges au motif blanchiment, escroquerie, association de malfaiteurs ». Mais faut-il qu’ils puissent aller jusqu’au bout et démontrer avec des preuves tangibles ceux qu’ils avancent, sans traîner en justice celui qui est considéré comme « le ndéyi mbilgui », c’est-à-dire Abdoulaye ? Pour cela, pour le faire, il faut absolument porter la culotte.
    Dans cette hypothèse impensable, ce sera, assurément la garantie totale des grands déballages à haut débit illimité des salves croustillantes. A défaut, ils se ridiculiseront affreusement comme de pitoyables accusateurs sans cause réelle. Alors, peut-on vraiment accuser Aliou Aïdara Sylla, en épargnant son chef ? Apparemment, c’est ce cas de figure qu’ils optent pour éviter tout risque. En tout état de cause, inculpez Wade ou libérez Aïdara Sylla, comme le révèle Madiambal Diagne, est l’option la plus raisonnable. D’autre part, s’il y a dans ce pays des contrefacteurs indécrottables mouillés, l’action patriotique de certains compense admirablement la lâcheté de la bouffonnerie ordurière. C’est le cas du Docteur Mouhamadou Bamba Ndiaye, dans [opinion]- le régime du président Macky Sall sur une trajectoire d’autodestruction ?
    Nous reproduisons ses propos d’une vérité éclatante, sans appel : « Régime du Président Macky Sall sur une trajectoire d’autodestruction ? (De la nécessité de l’implication politique d’une autre génération de »religieux » !!!).
    En vérité, ce qui s’est passé entre 2000 et 2012, en termes de mal-gouvernance constitue un véritable naufrage financier qui devrait être considéré comme une haute trahison ; mais, à l’évidence, l’inculpation de l’Ancien Président Abdoulaye WADE risquerait d’entraîner une implosion de la République ; en effet, un tel scénario entraînerait forcément la mise en cause, au moins, de tous les hauts dignitaires de l’Ancien – Régime et leur inculpation pour ‘’complicité de haute trahison’’. Et personne ne peut nier la très lourde responsabilité de l’actuel Président de la République, Mr Macky Sall qui a accompagné le Président Abdoulaye Wade pendant 8 ans sur 12 années de pouvoir – et qui fut son directeur de campagne en 2007, positivant le bilan de son mentor et réussissant à coups de milliards à le réélire ; était-il de bonne foi ou nous cachait-il le chaos que son maître avait déjà installé ? Oui, nier sa responsabilité directe ou indirecte dans ce naufrage relève d’une amnésie certaine ou d’une hypocrisie morbide. Ainsi, pour être crédible dans sa croisade contre les ‘’pilleurs de la République’’, Mr Macky Sall devrait renoncer à ses droits constitutionnels et expliquer aux sénégalais l’origine de son fabuleux patrimoine – C’est là une exigence éthique ! »

    A suivre…
    Le combat continue !
    Ahmadou Diop

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