XALIMANEWS- La polémique ne s’éteint pas autour de l’aide à la presse. Dans un communiqué, le CDEPS relance les hostilités.
« L’aide à la presse, matérialisée par la loi 96-04, est un acquis de haute lutte pour la presse privée sous la houlette des «quatre mousquetaires» (Babacar Touré, Abdoulaye Bamba Diallo, Mamadou Oumar Ndiaye et feu Sidy Lamine Niasse), alors porte-drapeau d’une presse privée émergente dans les années 90.
Cette aide, destinée aux seules entreprises de presse privée, a été détournée par le ministère qui l’a dilapidée en la distribuant à tout organe de presse :
– Les médias de service public, qui ont un statut de médias de service public et reçoivent à ce titre des subventions de l’État.
– Les radios associatives et communautaires, qui sont des associations et non pas des entreprises.
– Les organes de presse qui ne sont pas érigés en entreprises de presse
– Certains éditeurs qui n’existent plus et ont cessé leurs activités.
Le ministère de la Culture et de la Communication ne saurait créer la zizanie avec les médias de service public, tous membres du patronat de la presse, dont nous défendons les intérêts en demandant qu’il leur soit octroyé des moyens financiers et matériels plus conséquents pour qu’ils puissent jouer pleinement leur rôle dans la politique de communication de l’État.
En aucun cas, les fonds alloués à la presse privée ne sauraient être détournés par le ministère de la Culture et de la Communication, qui révèle ainsi son incapacité à définir et mener une politique de communication, pour répondre aux défis de notre développement économique et social. », Lit-on dans un extrait d’un communiqué adressé au ministre de la communication.