ALIOU DIACK ET 15 CONSEILLERS DE MBANE PERSISTENT DANS LEUR GREVE DE FAIM « Qu’on ne nous touche pas ; nous avons été élus au même titre que Wade »

Tous les yeux étaient rivés hier sur Mbane où un sit-in important s’est tenu devant le Conseil rural en présence d’une foule importante. Ce vaste rassemblement a été marqué par l’adhésion massive des populations qui ont apporté leur soutien à leur président et aux autres conseillers qui ont entamé depuis 72 heures une grève illimitée de la faim. Aliou Diack, qui s’insurge contre la communalisation de Ndombo, dit à qui veut l’entendre que la bataille va continuer, puisque l’équipe du Conseil rural a été élue au même titre que le président de la République. C’est un président Aliou Diack très affaibli que nous avons rencontré hier à Mbane. Allongé sur une natte dont l’épaisseur dépasse à peine 8 centimètres, le Dr Aliou Diack avait un chapelet à la main et un livre du Saint Coran, à côté. Le successeur de Nombo Ciré Diallo est à son deuxième jour de grève de la faim, un combat qu’il compte continuer jusqu’à obtenir gain de cause. Selon lui, il s’agit d’une méthode pour lutter contre l’injustice. « Il s’agit pour nous de dénoncer cette injustice. Nous ne devons plus accepter certaines choses. Nous ne devons non plus accepter qu’on tripatouille encore notre Constitution et nos lois », déclare-t-il. Aliou Diack d’ajouter : « nous ne pouvons non plus accepter qu’on confisque les suffrages des populations. Nous avons été élus au même titre que le président de la République ». Non sans marteler que « cette injustice ne mène nulle part le Sénégal ». Selon lui, le mandat du Conseil rural devait se poursuivre pour l’intérêt des populations. « Nous avons été élus légalement au suffrage universel pour un mandat de cinq ans. Nous ne voyons pas ce qui pourrait nous empêcher de continuer notre mandat à la tête de la communauté rurale », a-t-il rappelé. Aussi, il précise : « le découpage n’est rien d’autre qu’une manière de combattre Benno. Alors que l’Etat devait plutôt le soutenir pour participer au développement ». Le mouvement se durcit « Au lieu de soutenir nos actions pour le développement de notre terroir, voilà que l’Etat veut nous pilonner ; mais cette tentative est d’ores et déjà vouée à l’échec. Nous dénonçons vigoureusement ces actes perpétrées contre notre Communauté rurale », a martelé le président Aliou Diack. « Qu’on ne touche pas à notre communauté rurale et par la grâce de Dieu, qu’on puisse continuer notre mandat », supplie-t-il. Dr Diack dira avec force : « je ne crains rien du tout. Nous sommes prêts à aller jusqu’au bout de notre bataille. Et ce, en dépit de mon état de santé », a-t-il affirmé. Après Aliou Diack et Manoungou Dieng, 15 autres conseillers ruraux ont entamé une grève de la faim. Au niveau du Conseil rural, les populations avec des brassards rouges se sont massées, pour ainsi exprimer leur solidarité aux grévistes. Pour elles, la grève entamée par Dr Diack et les autres conseillers est légitime. Gallaye Sène

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